Métaphore

Il fait froid dehors

Archives novembre 2006

Congé-fatigue jusqu'à la semaine prochaine

Depuis quelque temps, je suis absolument incapable de me concentrer sur quoi que ce soit, du coup tout s'accumule, du coup c'est encore plus dur de se concentrer. Ça me donne des soirées idiotes où je ne vais pas me coucher parce qu'il me reste douze milles choses à faire et quand je finis par m'écrouler beaucoup trop tard, je n'ai finalement rien fait, puisque que je lâche tout dès que je commence quoi que ce soit.

J'en ai donc parlé à mon ''dotcleur''[1] qui a été catégorique : Trois jours de RIEN obligatoires, couché tôt. Et je vais faire exactement ça : je pose tout sur l'étagère et je me contente du minimum syndical : lire mes mails (mais ne pas y répondre) et ranger ma cuisine, qui n'attend que ça, et puis mettre des trucs en place en labo au boulot, donc sans connexion Internet. Le reste du temps, je regarderai Futurama, puisque ma môman vient de m'offrir l'intégrale.

À la semaine prochaine.

Notes

[1] Oui, je voulais écrire docteur, mais je m'emmêle et les doigts et les mots et les concepts.

les manuscrits de l'artiste : notes du japon

Lors d'une conversation avec une fée de mes amies, je me suis vu demander mon mode de fonctionnement quant à l'écriture de mes comptes-rendus de vacances. N'ayant pas pour le moment d'autre idée pour repousser cette écriture proprement dite, je vous fais profiter de ma réponse.

Quand je pars en vacances, j'emporte un carnet. Il n'a pas besoin d'être grand : préférant largement, lorsque je suis à l'autre bout de la planète, vivre des expériences plutôt que passer des heures à les consigner, mes notes sont synthétiques à l'extrême, de l'ordre de moins d'une dizaine de lignes de mots mis bout à bout pour chaque jour.

Une fois rentré, et dès que j'en trouve le temps, je tape ces quelques notes et je classe mes photos par jour. Puis, pour chaque jour, je relis les notes du jour, celles des jours suivants pour voir s'il n'y a rien à amener, j'essaie de me souvenir à quoi tout correspond, je regarde les photos pour m'imprégner de l'ambiance et éventuellement ajouter des choses qui ne sont pas dans les notes et puis je me lance. Parfois, sur certains points, histoire de ne pas raconter de conneries, je vais faire un tour sur Wikipedia (Wikipedia sait tout, Wikipedia voit tout) pour mettre à plat ce que j'ai emmagasiné de manière trop floue pour l'expliquer clairement (l'explication sur les alphabets japonais par exemple.)

Ça peut me prendre des heures : j'écris lentement, j'ai une faible capacité de concentration et j'ai d'autres trucs à faire. De plus, lorsque c'est terminé, il faut encore que je trie les photos du jour (il peut en avoir plusieurs dizaines) pour choisir celles qui ont un minimum d'intérêt, puis mettre en page le texte avec les images, ouf, c'est fini !

Je ne sais pas si c'est parce que je deviens de plus en plus verbeux, mais c'est de plus en plus lent : il y a deux ans, ça m'avait pris autant de jours à écrire que j'avais eu de jours de vacances, l'année dernière, j'avais un peu dépassé, ce coup-ci, je suis rentré depuis quinze jours et je n'ai raconté que deux jours et demi (le demi arrive, patience.)

Bon, tout ça pour dire que ça va prendre du temps, alors voilà mes notes pour patienter. Et puis histoire de ne plus vous faire croûler sous le volume, je vais peut-être commencer à raconter mes journées en plusieurs morceaux. Non, ne me remerciez pas, c'est plaisir.

Déjeuner.

Un qui m'a frappé il n'y a pas longtemps (et dont je suis en train de parler dans un autre texte, c'est pour ça que.) : Aviez-vous remarqué que le déjeuner, c'était exactement la même chose que le breakfast. - Jeûner" ; arrêter de jeûner. et "Breaking the Fast ; Casser le jeûne. Ah oui, il ne s'agit en aucun cas du fast de rapidité.

Par ailleurs, pour ceux qui se poseraient des question : le déjeuner, c'est bien, à l'origine, le premier repas de la journée. On le retrouve encore en Belgique où les trois repas de la journée sont le déjeuner, le dîner et le souper. Le petit déjeuner, c'est -si j'ose dire- un francisisme qui nous vient de Louis XIV, cette grosse larve : quand il se levait à midi et prenait son déjeuner, la Cour le prenait avec lui. Sauf que la Cour, elle était déjà debout depuis des heures et elle avait faim, d'où l'idée d'un déjeuner avant le déjeuner royal : le petit déjeuner.

Nouvelle rubrique : les mots.

Je viens de décider d'ouvrir une nouvelle rubrique, qui ne contiendra que des tout petits articles. J'y posterai à chaque fois que je me rends compte qu'il y a un rapport entre deux mots (surtout d'une langue à l'autre, ce qui veut normalement dire entre l'anglais et le français, puisque je ne parle rien d'autre.)

Oui, parce que ça m'arrive souvent : je suis en train de couper mon steak, et brutalement, je me rends compte que Canif Et Knife, c'est le même mot. Désormais, je vous assènerai mes trouvailles de vocabulaire sans intérêt.

Je commence avec le mot qui m'a frappé hier : Mart, comme dans Wall-Mart, oh ben ce n'est visiblement qu'un contraction de Market, dis donc.

Et je termine ce post beaucoup trop long avec Pittoresque, qui n'est peut-être bien qu'un francisation du Picturesque anglais, ben tiens.

Dracula 2001

Même dans les films les plus pourris, on peut trouver des choses à sauver. Dans celui-ci, cette réplique (à dire d'un ton essoufflé après avoir coupé la tête d'un vampire) : Il ne faut jamais emmerder un antiquaire anglais !

(oui, je regarde de la merde. Ça passait entre South Park et Queer As Folk...)

Oiseau d'augure idiot

En haut du charme, chez ma mère, un couple de pies est en train de faire son nid.

Rappelons que la période de nidification de la pie est mars-avril. C'est con, des piafs.

Ouf, fini ...

Bon, après mes quinze jours d'absence, j'ai enfin terminé de lire et de classer mes quelques milliers de mails non lus et rattrapé mes agrégateurs. Maintenant, je vais pouvoir bosser, voire mettre à jour ce site.

Jeudi deux novembre : 鎌倉市

Achtuce : En cliquant sur les parties gauche ou droite d'une photo, vous pouvez passer à la précédente ou à la suivante. (les touches P & N fonctionnent aussi.)

Poste de police avec peluche en vitrine.

Aujourd'hui, c'est petit déjeuner de rattrapage : avec tout le poisson de la veille, on se rattrape aujourd'hui sur le chocolat, le café et le pain. Voire sur les frites. Si, si. Depuis qu'on m'a collé des frites sous le nez au petit déjeuner, je me suis rendu compte que quand on est fan des petits déjeuners à l'anglaise, manger quelques frites avant le café n'était pas plus étrange que de manger du bacon ou des saucisses.

Le programme indiquait pour ce jeudi Journée libre. Nous avons décidé avec Caterina de partir plutôt vers la campagne, histoire de respirer un peu. Nous allons dans le coin de 鎌倉市 (Kamakura), où le nombre de temples à visiter sur quelques kilomètres est assez impressionnant.

Un jardin zen de Kamakura.

Après avoir affronté les transports en commun une fois de plus - et je vous assure une fois de plus que quand on ne réussit même pas à lire les panneaux, c'est très loin d'être évident (et puis ça fait peur) - nous voilà dans le petit train en direction de la côte, petit train qui nous dépose une petite heure plus tard à la gare de Kamakura, au pied du premier temple.

bonjour la facture EDF, encore.

Ça fait un drôle d'effet, après deux jours de folie citadine, de se retrouver à la campagne, et ma foi, ça n'est pas mal non plus. J'apprécie coup particulièrement le calme des temples que nous visitons. Le premier est un peu dénivelé pour nous, nous essayons de prendre des photos sans touristes dans le deuxième, mais après une vingtaine de minutes de marche, j'aurais pu rester deux heures devant le jardin zen qui agrémente le troisième.

Que de lumières !

Achtuce : En cliquant sur les parties gauche ou droite d'une photo, vous pouvez passer à la précédente ou à la suivante. (les touches P & N fonctionnent aussi.)

bonjour la facture EDF.

Il y a tout de même un problème avec les repas japonais : bien sûr, c'est super pratique, puisqu'on vous met sur la table l'intégralité de votre repas en une seule fois, entrée et dessert compris, vous n'êtes pas surpris après vous être goinfré de l'entrée de voir arrivé un plat que vous aimez encore plus mais pour lequel vous n'avez plus de place (ça, c'est le problème vu de manière optimiste.)

Sauf qu'entrée et dessert compris, c'est faux, puisqu'il n'y a pas de dessert. Pour un palais européen, ça laisse toujours au repas une impression de pas fini. Se débarrasser de cette impression est facile : il suffit d'aller manger une sucrerie quelconque. Nous nous mettons donc en quête du McDo le plus proche, au moins, là bas on connaît leur glaces. Coup de chance, nous croisons deux demoiselles avec un McFlurry entre les mains : excusez moi, vous pouvez nous dire où il y a un McDo ? Mais elle n'ont pas l'air d'avoir remarqué que c'est là qu'elles ont acheté ce qu'elles sont en train de manger, et serviables comme des nippones, elles viennent avec nous pour nous guider vers une rue où il y a ce que nous cherchons. Sauf que nous savons très bien qu'il y en a un au bout de cette rue, mais c'est loin, et si vraiment elles venaient de celui là, leur glace aurait fondu.

明治神宮 et 原宿

Achtuce : En cliquant sur les parties gauche ou droite d'une photo, vous pouvez passer à la précédente ou à la suivante. (les touches P & N fonctionnent aussi.)

photo: porte du parc

Tokyo n'est pas qu'une enfilade d'immeubles à l'infini, qu'on se le dise (bon d'accord, c'est quand même bien imité.) Pour preuve, en sortant du petit déjeuner, nous allons au parc : le parc Yoyogi, au sein duquel se trouve le temple Meiji Jingu (明治神宮), en grand effervescence : aujourd'hui, on fête l'empereur Meiji, c'est un petit peu fête nationale, en quelque sorte.

Le temps donc de trouver une consigne afin d'y ranger pour la journée notre vaisselle nouvellement acquise (c'est que c'est lourd, ces petites choses, quel bonheur, un pays où on trouve encore des consignes !) puis de faire dans une cafétéria un deuxième petit-déjeuner moins copieux, mais avec plus de viennoiseries et de café et nous aurons donc l'occasion d'attendre que le défilé des moines soit passé, d'écouter force chants lents (c'est bouddhiste : on fait traîner chaque syllabe quatre ou douze minutes,) de voir passer maints gamins habillés de costumes traditionnels et d'assister à une séance de photo de mariage. Le photos de mariage ici, c'est un peu comme chez nous, sauf que les costumes ne sont pas les mêmes et que le photographe passe à peu près quarante-cinq minutes à placer chaque pli de la robe de la mariée avant d'officier. Autre différence : là où l'occidental en instance de mariage aimerait beaucoup avoir le parc pour lui tout seul, le japonais en costume coloré est flatté qu'on puisse s'intéresser à ce qui se passe et encourage tous les étrangers qui dégainent leur appareil photo à s'approcher pour pouvoir faire de meilleurs clichés.

Le jour du poisson

Achtuce : En cliquant sur les parties gauche ou droite d'une photo, vous pouvez passer à la précédente ou à la suivante. (les touches P & N fonctionnent aussi.)

le matin, c'est difficile

Aujourd'hui, il était prévu que nous nous levions tôt, mais pas si tôt ! Nous avons rendez-vous à cinq heures dans le hall de l'hôtel pour aller voir le marché aux poissons, ce qui justifie bien que nous ayons mis le réveil à cinq heures moins le quart, alors ce n'était pas la peine qu'on fasse sonner notre téléphone à quatre heures trente !

Du coup, bien évidemment, nous étions dans le hall à cinq heures. Le temps d'attendre Chico et Roberta et nous voilà tous en route vers le métro, direction le marché aux poissons de Tsukiji, réputé pour être le plus gros marché aux poissons du japon, voire du monde, avec ses plus de deux milles tonnes de poisson qui y transitent quotidiennement.

photo: boutique

En effet, c'est assez énorme : nous naviguons de petites allées où s'entassent des bacs remplis de poissons, crustacés et mollusques morts ou vivants et des grands halls où sont alignées des centaines de carcasses de thon. Le spectacle est un peu difficile par moment lorsqu'on n'a pas encore pris son petit-déjeuner, mais toujours fascinant.