Métaphore

Il fait froid dehors

Archives août 2007

Bonjour moi, je t'avais oublié...

Exposé : Je me suis donc cassé le poignet, j'ai chopé un très vilain virus et mes interactions sociales sont réduites à la portion congrue depuis deux mois. On ajoute là dessus deux ou trois problèmes qui s'attaquent plutôt au dedans de la tête au moment où celle-ci est, disons, moins protégée que d'habitude, et me voilà dans un état que je n'ai pas connu depuis une autre vie : Une paranoïa que j'ai du mal à faire taire (alors qu'il le faut, pas seulement pour moi, mais surtout parce que je sais par expérience que ça peut me faire devenir un très gros con vis-à-vis de mes proches) et sur le buffet, prêts à prendre, des médicaments dont je me suis tenu éloigné depuis des lustres, mais que j'ai du aller réclamer après avoir fait ma première crise d'angoisse depuis des années.

Et je voudrais être capable d'écarter la prochaine sans ces merdes chimiques, mais la parano refuse de fermer sa gueule.

et le troisième jour, il ressuscita des morts

Contrairement à ce que je vous disais l'autre jour, ce n'était vraisemblablement pas un simple angine : Au vu des symptômes, ça ressemblait plus à une très grosse grippe. Avec pour bien faire un timing parfait, puisque si ça faisait plusieurs jours que j'avais mal à la gorge, c'est après être sorti de chez le médecin vendredi après-midi pour une histoire qui n'avait rien à voir que je me suis mis à n'aller pas bien du tout.

Ça me les brise (marine)

La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Mallarmé

J'ajouterais qu'en ce qui concerne la chair qu'il y a au bout de mon bras droit, c'est vrai que c'est triste à voir : le plâtre semblait excuser l'impossibilité d'utiliser la main. La voir maintenant sans entraves mais toujours aussi inutilisable est déstabilisant (sans même parler de l'esthétique lézard en décomposition gonflé par les gaz de la chose.)

Et j'ai lu tous les livres. J'ai regardé tous les dévédés aussi, ou en tous cas j'ai rattrapé pas mal de retard d'un côté comme de l'autre, et je n'en peux plus : Incapable d'écrire, de jouer de la musique, de programmer ou de faire quoi que ce soit d'un tant soit peu créatif, ça fait six semaines que j'en suis réduit à ingérer passivement des bouquins et des séries. J'ai la tête qui tourne à vide et ce n'est jamais une bonne idée.

Bref, je me fais chier comme un rat mort et ça commence à attaquer le moral.

(en plus, j'ai une angine !)

Je me suis peut-être un peu avancé.

Bon, ça y est, je suis déplâtré. Par contre, ça ne veut pas dire que j'ai deux mains : après six semaines d'immobilisation et de compression, le moindre mouvement est douloureux. Dans la pratique, c'est encore plus handicapant que le plâtre pour l'instant, mais j'espère que la rééducation va arranger ça.

Car rééducation il va y avoir, qui est pour le moment prévue sur quinze jours. Les premières séances diront si on doit revoir cette estimation à la hausse ou à la baisse. Bref, je n'ai pas fini de m'amuser.

Et je vous ai gardé le meilleur pour la fin : d'après le radiologue, qui me précise que le scaphoïde est un petit os délicat pas facile à appréhender pour les hommes de l'art, mes radios ne montrent rien de flagrant et il est fort possible que le plâtrage ait été préventif et qu'en réalité il n'y ait jamais eu de fracture. Ah ah ! Bonne blague !

Bon je vous laisse, il m'a encore fallu plus d'une vingtaine de minutes pour écrire ces trois phrases.

jolie phrase

Si tout va bien, demain, j'ai deux mains !

Incertitude

Quant à l'incertitude, il y trouvait son compte également car l'incertitude est la face cachée du bonheur. Être sûr de l'amour de l'autre, c'est déjà le perdre.
(René Fallet)

les feux de la rampe

Paris, avril 2005.
Paris, avril 2005.

le dôme

Cité des Sciences, Paris, 2007.
Cité des Sciences, Paris, 2007.