Métaphore

Il fait froid dehors

et le troisième jour, il ressuscita des morts

Contrairement à ce que je vous disais l'autre jour, ce n'était vraisemblablement pas un simple angine : Au vu des symptômes, ça ressemblait plus à une très grosse grippe. Avec pour bien faire un timing parfait, puisque si ça faisait plusieurs jours que j'avais mal à la gorge, c'est après être sorti de chez le médecin vendredi après-midi pour une histoire qui n'avait rien à voir que je me suis mis à n'aller pas bien du tout.

Et bien c'est un expérience étrange que d'être malade comme un chien tout seul chez soi pendant trois jours, le temps est un peu distordu. En gros, je me suis couché vendredi en début de soirée et jusqu'à hier après-midi, j'ai suinté divers liquides par tous les orifices du visage et je n'ai quitté ma couche que pour ramper aux toilettes (pour vomir, souvent, surtout la nuit (plusieurs fois par nuit, bien entendu)) et parfois me traîner à la cuisine pour m'obliger à manger quelque chose, suivant le vieil adage qui dit qu'il faut nourrir sa fièvre. Et si je suis depuis hier soir en état de me lever, tout n'est pas terminé, puisque la fièvre continue de m'interdire une station verticale prolongée et que l'état de ma gorge est ce matin franchement devenu un motif d'inquiétude.

En tous cas, pendant le gros de la crise, mon cerveau ne faisait rien d'autre que d'essayer de suivre quelques ordres simples : Ne tousse pas, vu l'état de ta gorge, ça ne peut rien amener de bon. Ou Accroche toi au souvenir de ta vie sans les nausées permanentes, si tu tiens le coup, cette époque merveilleuse reviendra. Avec cette conséquence amusante que bien que tout ça n'ait duré que trois jours, j'ai fini par ne plus trop savoir quel jour nous étions, et d'ailleurs, ça avait peu d'importance.

Sans rire maintenant, j'ai droit à ma grippe tous les ans, je suis habitué (encore que certains détails m'amènent à penser que celle-ci est loin d'être une des plus bénignes), je savais donc que tout ça n'était que temporaire. Mais c'est je crois la première fois que ça me tombait dessus alors que je n'avais pas la moindre interaction sociale avec un monde extérieur qui ignorait mon état et ça ajoute un poids fort désagréable à la fièvre. Il y a des moments où ça va tellement mal qu'il faut une sacrée dose de méthode Coué pour se convaincre de l'innocuité de la chose. Faites moi penser à essayer de n'être pas seul quand toute la tuyauterie commencera vraiment à lâcher d'ici - je l'espère - quelques décennies.

Reste la question ultime : Mais où est-ce que je suis allé me choper une grippe pareille en plein mois d'août ?

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Commentaires

1. Par laurence, le 28/08/2007 à 15:28

C'est peut être bien des microbes de Teutonie... (ou pas) En tous cas va doucement et soigne toi bien, ca revient vite ces choses là quand c'est mal soigné!

2. Par LeChieur, le 28/08/2007 à 15:28

Mon chéri, contrairement à ce que croient les homéopathes qui prennent du broyat de foie de canard dilué pour lutter contre les "oscillocoques", la grippe est apportée par un virus, et les virus ne connaissent pas les saisons.

3. Par orion, le 28/08/2007 à 21:48

Non, on n'est pas obligé de nourrir sa fièvre, mais il est très important de l'abreuver : il faut boire beaucoup pour combattre la déshydratation. Et d'accord avec LeChieur, le canard c'est meilleur en confit qu'en broyat! Bon rétablissement.

4. Par xave, le 29/08/2007 à 07:39

Lechieur> C'est bien connu, ceux qui vont imaginer que les grippes sont plus fréquentes en hiver sont de sales fanatiques homéopathes !

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