Pfffiiiiiiiiououou ... (part 2)
Par Maha-ha viiiiie... - Lien permanent
Résumé de l'épisode précédent : notre héros se couche, tard, avec quatre Leffe dans la caboche.
Qu'il est bon de dormir. Qu'il est moins bon, quand Julie se lève quatre heures trente plus tard, d'être réveillé en même temps. Allez, faisons contre mauvaise fortune bon cœur, ça m'évitera peut-être de me prendre une contredanse (mieux garé, certes, mais je ne vais quand me pas prendre leur saloperie de carte pour parcmètres alors que je viens à Paris en voiture en semaine une fois tous les quatre ans.) Du coup, me voilà tôt levé aussi, histoire de prendre la route et remonter à Lille : Deux heures de conduite avec un mal de crâne tenace, je le conseille à qui veux dépasser ses limites.
Arrivé à Lille, je comate un peu, je classe des papiers en retard, je m'allonge juste cinq minutes et trois heures trente plus tard, je sais que je serai en état d'assumer ma soirée : Ce soir, je vais voir une de mes meilleures amies, qui partage avec la plupart de ceux que je rentre dans cette case là (peu) de n'encombrer que fort peu mon emploi du temps. En l'occurrence, voilà bien deux ans que nous ne nous sommes pas vus, ça fait des choses à se raconter. L'ennui, c'est qu'elle travaille le lendemain, elle. Moi ça va, merci. Notez que si la sagesse populaire s'accorde à dire que souvent femme varie
, cette demoiselle pourrait facilement la prendre en défaut, puisqu'à partir de minuit trente et quatre heures durant, elle ne va pas changer d'opinion : il faudrait vraiment que j'aille me coucher !
Je finis par admettre qu'elle a raison et reprends la route, il se fait tard, j'ai du sommeil en retard et trop de bulles dans le corps. À propos de bulles, je note en me réveillant à douze heures du matin[1] le lendemain que je suis en pleine forme, sans l'ombre d'un désagrément névralgique, alors que les bières de la veille étaient plus nombreuses et plus costaud que les Leffe de l'avant-veille. Je croyais depuis des mois que je vieillissais et que je ne tenais plus la bière - ce qui était attristant, vu la descente que mes camarades et moi avions lors de notre folle jeunesse - et je viens de découvrir que pas du tout, la bière, ça va très bien, merci, c'est juste que je suis allergique à la Leffe. Comme me le fais remarquer ma camarade à qui je fais par de mes découvertes : On n'a jamais mal à la tête avec des bonnes bières.
Le soir, passage par chez mon père, que je ne vois que trois fois par an, histoire d'aller prendre sous le bras ma sœur, que je ne vois, elle, qu'une fois tous les douze ou dix-huit mois (techniquement, c'est ma demi-sœur et elle habite à l'autre bout du pays, c'est pour ça que) histoire d'aller manger un morceau à deux.
Forcément, quand on se voit aussi peu et qu'on sait que ça ne va pas s'arranger, puisqu'elle va s'établir de l'autre côté de l'Atlantique pour au moins quelques années, on a des choses à se raconter. Sans tenir cette fois jusqu'à cinq heures du matin, nous finirons par laisser le personnel du resto débarrasser la dernière table - la notre donc - avant de terminer la conversation dans la voiture, puis chez mon père, et tout ça nous fait une fois de plus dépasser des horaires de repas traditionnels.
Et pourtant, le lendemain, il me faut être en forme, puisque j'ai rendez vous avec mes petits camarades pour une répétition de dernière minute avant notre concert du dimanche. Répéter la veille, ce n'est pas une bonne idée, mais nous avons plusieurs nouveaux morceaux au répertoire et il nous faut absolument bosser l'une ou l'autre mise en place. Au théâtre, on dit que quand on fait une mauvaise générale, c'est que la première sera bonne ; J'espère que ce n'est pas adaptable et retournable dans le cas de la musique, parce que c'est notre meilleure répète depuis belle lurette. En grande partie sans doute parce que nous répétons depuis des mois dans une salle de répétition municipale pas terrible à la base et qui ne cesse de se dégrader (aux dernières nouvelles, la grosse caisse n'a plus qu'un pied et ne supporte plus qu'un tom et l'ampli basse est aux abonnés absent, m'obligeant à me brancher sur la console.) Horaire différent oblige, nous avons réservé un studio de répétition, un vrai, avec une vraie batterie et de vrais amplis. Ça change tout : les morceaux dégagent une puissance que même nous n'imaginions pas. Voilà qui promet pour demain.
Fin de journée ciné, pour un Volem rien foutre al Païs qui me rappelle que je dois voter contre les connards qui veulent remettre la France au travail[2]. La France que j'aime, elle glande. Comme le dit si bien Didier Super : Les pauvres, quand ils travaillent, ben ils font rien qu'à enrichir les riches, alors il faut pas s'étonner qu'ils soient toujours aussi pauvres !
(Y'en a marre des pauvres !) Bon, documentaire intéressant, mais un rien unilatéral quand même.
Allez, suivons Julie qui est expressive comme une Julie fatiguée et allons nous coucher, demain, il y a concert.
Notes
[1] Et en narguant par messagerie instantanée une demoiselle qui a du aller travailler alors qu'elle s'est couchée presque aussi tard que moi, quelle drôle d'idée.
[2] Le travail libère l'individu.
Voilà le genre de connerie que sort l'apprenti dictateur que nous allons peut-être devoir subir ces prochaines années. Il est complètement con ou il n'a plus aucune honte ?
Commentaires
"On n'a jamais mal à la tête avec des bonnes bières". Ne pas dépasser la dizaine cependant.
Je t'assure : avec des bières de qualité (donc belges), tu peux.
Sachant que les bières évoquées ont un degré alcoométrique de 8° à 11°, que leur contenance est de 33 cl, en boire 10 te mènerait proche du coma éthylique. Remarque, il n'est même pas sûr qu'un bon mal de crâne soit présent au réveil...j'en doute néanmoins.
@Anne : je parlais en connaissance de cause, j'ai déjà testé. C'est ça les femmes, 10 bières, et ça tient plus debout.
Elle parle en connaissance de cause aussi, va, c'est elle qui les avait achetées, les bières à 10°. Et je ne connais pas bien ta descente, mais je connais la sienne, et à ta place, je ne m'avancerais pas sur ce terrain, il est fort possible qu'elle te laisse sur place.
Un concours ? ;-)
Règle numéro un : ne jamais faire un concours de descente de bière avec des flamands. Sauf ton respect, cap'tain', tu ne serais pas le premier breton que je connais à s'y casser les dents.
Battre un breton ? C'est pas donné à tout le monde, on a ça dans les gènes.
Crois moi, on a testé. Et c'est pas en s'entraînant avec de la Telenn Du que tu vas nous inquiéter.
Mais je reconnais que vous êtes des adversaires nobles et méritants.