Métaphore

Bon, il y a eu un creux dans mes mises à jour déjà pas forcément fréquentes, mais c'est pas ma faute ma'ame, j'ai couru.

Or ça, quel week-end !

Récapitulons : Mercredi, je buvais mon aggrégateur en lisant mon café, et sur un rappel de Laurent, je me fais la réflexion que le Paris-Carnet du soir est peut-être à ma portée. J'avais prévu de profiter de mon congé du lendemain pour aller faire quelques courses sur Bruxelles, j'avais même prévu de passer la soirée tranquillement devant la Nouvelle Star (je sais qui va gagner, mais il y en a deux ou trois dont le parcours m'intéresse.) Basta, après quelques heures de réflexion, je me décide. Aussi en sortant du boulot, je prends ma voiture, le temps de faire quelques centaines de kilomètres, et d'aller voir les gens (et aussi de passer la nuit avec Julie.)

Un fois (mal) garé, mes affaires déposées, je me mets en route. C'est facile, l'Assassin, c'est tout droit, à une demie heure de marche. D'ailleurs j'y suis déjà, et c'est plein de morgue que j'attends un peu, je fume une clope devant la porte, bref, je tergiverse : les relations sociales, ce n'est pas vraiment mon truc, surtout avec les inconnus, ils m'effraient. Et je sais que la fée et le patron ne sont pas encore arrivés, ce bar est donc empli de gens que je ne connais pas ou pire, de gens qui parfois me lisent et à qui je ne rends pas la pareille (je ne lis pas les blogs, c'est de la merde.)

Ceci dit, je n'ai pas le temps d'être effrayé longtemps, puisqu'à travers la vitrine, le sympathique^[1] Capitaine m'a repéré et vient forcer ma détermination, vous l'auriez imaginé venir chercher un garçon sur le trottoir, vous ? Ses avances étant pour le coup totalement platoniques (Laurent, reprends toi, tu vieillis) j'accepte bien volontiers de le suivre à l'intérieur.

Le problème, c'est que dedans, c'est plein de gens que je pourrais vexer en donnant de mauvais noms, c'est mal parti pour le name dropping. Notons tout de même qu'Adrien a insisté pour me payer à boire mais qu'il s'est barré avant que j'aie fini celui que j'avais en cours, que Gregory est un homme sage qui sait qu'on ne pleure que deux fois dans le Nord : quand on y arrive et quand on en repart. Notons aussi que l'Assassin fait des frites à une seule cuisson, mais bon, nous sommes à Paris. Notons encore qu'Eolas m'a bien amicalement serré la main en partant, lui qui a pourtant mis en doute mes facultés mentales à plusieurs reprises. Notons toujours que la fort charmante Samantdi fait des efforts pour parler en "accent normal" afin de se faire comprendre, j'aurais du lui avouer que j'avais eu une longue et intime mithridatisation aux accents à g surnuméraires. Notons enfin que Kozlika et Pascal^[2] ont profité de ma présence pour me confirmer qu'ils viendraient tous deux squatter chez moi dans quelques mois histoire de venir écouter du Schoenberg dans un théâtre voisin. Ça me fait bien plaisir, vous pensez, c'est juste que je croyais jusque là qu'une confirmation nécessitait techniquement une déclaration préalable. Remarquez bien que l'éclectisme de ces deux là n'a de cesse de m'étonner, même si j'ai oublié quelle pièce de Schoenberg ils viennent écouter : la Révolution Française ou les Misérables ?

Bref, un excellente soirée que tout cela, mais il faut penser à rentrer, j'ai encore cinq jours de week-end à assumer. Après trente minutes de marche dans le froid et presque autant à tourner dans les rues en voiture en espérant trouver une place qui ne soit pas une place de livraison, je vais enfin me coucher.

(À Suivre ...)