Alwijn 2011 : du planant dans ta gueule !
Vous prenez quatre gusses qui n’ont pas joué ensemble depuis leur dernier concert, il y a trois ans et demi. Qui ne s’étaient même pas retrouvé ensemble dans la même pièce depuis jusqu’à ce mois-ci. Vous comptez que le claviériste a dans l’intervalle surtout joué du klezmer festif à l’accordéon, que le batteur avait posé ses baguettes entre le concert sus-cité et décembre dernier, et que le bassiste n’a touché une basse qu’une fois dans l’intervalle.
Là, vous choisissez un soir où ils sont tous crevés et vous les collez dans une petit salle avec des instruments et des amplis, vous avez préparé une liste de morceaux assez simples, ne demandant pas grand-chose (c’est qu’il faut se remettre doucement dans le bain, quand même) et vous les laissez vérifier que tous les câbles sont bien branchés, que du son sort des amplis. Avant de commencer le premier morceau, vous laissez le batteur taper un rythme, le bassiste jouer trois notes au dessus pour vérifier la balance, là d’un seul coup la guitare et le clavier se mettent en route et après plus de trois ans d’interruption, sans prendre le temps de s’échauffer, ça part en impro totale (et c’est garanti brut de pomme, sans aucune préparation : avant ce que vous pouvez entendre là, la dernière mesure (je ne parle même pas d’un morceau) jouée ensemble, c’était en septembre 2007) :
Alors bien sûr, il y a des faiblesses (surtout à la basse, putain, on sent que je n’en ai pas touché une en plus de trois ans), quelques hésitations ou flottements, mais l’un dans l’autre, après une interruption pareille, je trouve que nous avons encore de beaux restes. J’apprécie beaucoup la netteté et la cohésion avec lesquelles nous mettons fin à douze minutes d’impro (ça, c’est grâce à notre batteur d’élite (de bière.))
Alors forcément, tout mon beau planning de morceaux simples pour redémarrer, je me le suis mis sous le bras : j’avais gardé Atom Heart Mother pour la fin, on l’a joué tout de suite après. Pour la fin, après un certain nombre de morceaux, on a plutôt fait Echoes. Et puis quand Echoes a été terminé, au moment où nous avons décidé de remballer, dans les dernières notes décousues balancées avant de débrancher, il y a eu riff du côté de la guitare et … tout le monde a suivi :
Le morceau précédent s’intitule Interstellar Overdrive, mais c’est une arnaque : hormis le riff du début et de la fin, c’est juste une improvisation supplémentaire. Vi, nous on aime bien improviser. J’aime décidément beaucoup ce côté “planant dans ta gueule” qu’il y a quand nous jouons ensemble, ça me rappelle Hawkwind (vous savez, le groupe planant avec Lemmy à la basse. Oui, celui qui allait fonder Motörhead.)
Bref, tout ça pour dire que and now, for a limited time only, Alwijn is back. Pour un temps limité parce que notre guitariste part cet été s’installer dans le sud où il jouera plutôt du baloche que du prog, forcément, vu le public. D’ici là, nous allons essayer de trouver quelques dates parce que c’est quand même plus drôle avec un public. Nous en avons déjà deux de confirmées, une le 12 juin, l’autre qui sera vraisemblablement privée. Si vous connaissez des endroits où jouer du côté de Lille et alentours[1], faites tourner.
Note
[1] Nous sommes larges sur les alentours : si c’est sérieux, Bruxelles ou Paris, ce sont les alentours.
Commentaires
1. Par Mitternacht, le 29/03/2011 à 09:42
2. Par mirovinben, le 29/03/2011 à 13:03
3. Par gilda, le 29/03/2011 à 22:45
4. Par xave, le 30/03/2011 à 14:16
5. Par Cui, le 30/03/2011 à 20:11
6. Par Emma, le 31/03/2011 à 15:38
7. Par Emma, le 31/03/2011 à 17:21
8. Par xave, le 31/03/2011 à 17:32
9. Par Cui, le 01/04/2011 à 21:14
10. Par Notre Conscience, le 01/04/2011 à 21:36