Métaphore

Il fait froid dehors

tour de Bretagne en douze heures

Réveil sur la plage

J'ai poussé hier soir mon périple jusqu'au bout de la presqu'île de Rhys, jusqu'à me retrouver sur une plage, avec l'Alantique en face et le Golfe du Morbihan derrière moi. J'ai évité des campings qui se trouvaient trop loin de l'eau ; J'avais envie de sentir l'iode et le sel dès mon réveil, alors je suis allé au plus direct : j'ai sorti mon sac de couchage et j'ai dormi sur la plage. Et la nuit a été bonne : les étoiles étaient dégagées, le ressac me berçait, et le sable est le matelas idéal. Je retiendrai simplement pour la prochaine fois qu'il serait souhaitable d'acheter un sac un peu plus costaud que celui-ci, prévu pour dormir sous une tente avec une température extérieure supérieure à quinze degrés. Quoique deux t-shirts fassent finalement aussi bien l'affaire.

Orange dans le ciel

Pour commencer ma journée, je vais en face, mais pour ça je dois faire le tour du golfe en voiture, direction Carnac, un endroit où Je n'ai pas mis les pieds depuis douze ans. J'y ai une bonne surprise imprévue : il est évident que je dois manger une galette aujourd'hui, mais je suis passé depuis hier soir devant plusieurs crêperies qui m'ont l'air un peu trop clinquantes à mon goût, en pensant avec nostalgie que lors de mon trajet en Bretagne avec l'homme de ma vie il y a douze ans, nous avions trouvé quelque part une petite crêperie excellente dans un vieux bâtiment traditionnel quelque part; C'est le quelque part qui pose problème : nous avions passé quinze jours en Bretagne sans trajet préconçu et elle peut être n'importe où.

Carnac au petit matin Alignements de Carnac

Ah non, tiens, elle n'est pas n'importe où : elle est à Carnac, juste derrière les alignements; Bon, cette fois, je retiens l'adresse pour la prochaine fois parce que là, elle n'ouvre pas avant plusieurs heures et je serai loin.

Je pars ensuite me promener dans Carnac, mais après une douzaine d'années, il est difficile d'y retrouver mes marques. Je finis par me garer derrière Saint-Cornely et je suis attiré par une odeur de pain frais. Joie ! Une boulangerie ! Joie ! Elle fait aussi salon de thé ! Joie ! Ils y proposent des petits déjeuners complets !

un pré salé

C'est donc encore un peu plus tard que je repars, des kouign amann dans un petit sac et après avoir fait un brin d'auto-nettoyage discret dans les toilettes. J'ai décidé de traverser le parc naturel régional d'Armorique pour partir dans le Finistère, sur la côte nord, à Roscoff plus précisément, juste parce que ça sonne bien, où je me promène un peu dans le vieux port. Puis je reprends la route : j'ai souvenir de sablés aux pommes que j'avais adoré à Saint-Malo, tout ça tourne au pèlerinage culinaire.

Craignez la dernière !

Le problème pour y aller, c'est que commençant à redouter de manquer de temps, je prends par les nationales : c'est tout droit et on profite moins du paysage. le résultat, c'est que quelque part entre Saint-Brieuc et Saint-Malo, mon esprit se remet à vagabonder sur mes déboires récents, et voilà que je me mets à conduire avec des larmes dans les yeux, pas fun.

Nationale 169

Ça se calme un temps à l'arrivée à Saint-Malo : comprendre que Intra-muros sur les panneaux signifie la vieille ville et ses remparts, y arriver puis trouver une place de parking occupe bien l'esprit. Une fois garé, le temps étant magnifique, la promenade dans les vieilles rues et sur les remparts est vraiment agréable. J'en profite aussi, puisque c'est sans doute mon dernier arrêt en Bretagne et qu'il est plus que l'heure, de m'attabler dans un petit resto, histoire d'enfin manger la complète avec bollée à laquelle je pense depuis hier. Et puis je vais acheter mes sablés : l'instinct étant une chose magnifique, vu l'endroit où j'ai fini par me garer, je suis tombé sur la boutique dès mon entrée dans la vieille ville.

le Mont

Et je reprends enfin la route, mais un peu dans le doute : j'essaie en vain depuis hier matin de joindre LeChieur, chez qui j'avais prévu de passer cette dernière nuit si la route m'en laissait l'occasion, pour le prévenir que je suis arrivé près de chez lui dans les temps. Problème : il est de sortie, je suis abonné aux endroits à la couverture réseau pourrie et j'ai encore un numéro de téléphone complètement obsolète[1] Je finis donc par lui envoyer un dernier message pour lui annoncer ma décision de remonter directement vers le nord ou la Belgique, mais quelque temps après, entre le coup de blues qui est revenu et la fatigue qui commence à jouer (J'aurai conduit neuf heures aujourd'hui) je me rends compte qu'essayer d'ajouter encre quatre ou cinq heures au trajet finirait fatalement par m'envoyer dans le décor.

K'es't'as, ta ?

Du coup, je prévoie d'aller rejoindre une amie en villégiature non loin de chez lui, et c'est au moment où j'allais arriver qu'il réussit finalement à me joindre pour me dire que je fais chier, mais qu'il m'attend. Ah ben je vais honteusement m'incruster alors. D'ailleurs, pour vraiment bien jouer le pique-assiettes, j'arrive au milieu du repas, histoire de bien ôter le pain (enfin, le maïs) de la bouche de ses enfants, maquillés comme des voitures volées, surtout le mâle. Ce garçon devrait surveiller sa progéniture.

Un peu plus tard, nous rejoignons des amis pour un café en terrasse sur la plage. J'aurais fait ma journée d'une plage à l'autre, il y a plus désagréable.

Notes

[1] Aussi asocial que moi, il m'a plus d'une fois encouragé à ne pas l'appeler mais à plutôt lui envoyer un mail.

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Commentaires

1. Par LeChieur, le 27/05/2008 à 10:55

Arg. Mon chat vient de me sauter à la tronche pendant que je feuilletais ta galerie, je l'avais pas vu venir. J'ai eu un choc.

2. Par samantdi, le 27/05/2008 à 22:41

Alors là, je suis franchement impressionnée par la tronche du chat de M Le Chieur.

3. Par xave, le 27/05/2008 à 22:44

La prochaine fois, je mettrai une photo du maître, tu verras, c'est impressionnant aussi.

4. Par LeChieur, le 28/05/2008 à 01:11

Pfff...

5. Par cycliste, le 20/07/2009 à 20:15

C'est toujours avec grand plaisir que je regarde la retransmission du tour de France. Bravo pour les images de notre beau pays, accompagnés des commentaires de Jean Paul Olivier. Bravo à nos 2 Laurent des vrais pros du commentaire sportif. Par contre, carton jaune à Thierry Adam, élocution exécrable, avec des insistances en fin de mot ou de phrase qui sont très très fatigantes pour les téléspectateurs. Ce n'est plus supportable. Des cours d'élocution s'imposent, mais où sont les vrais journalistes professionnels? En France nous sommes les champions du monde du nivellement par le bas. Mr Thierry Adam, laissez parler les spécialistes du vélo, ne vous aventurez pas dans des commentaires de technicien que vous ne maitrisez pas. Vous êtes à des années lumières de Laurent Jalabert et Fignon. Les amateurs de vélo ne s'y trompent pas. Grosse erreur de France télévision de vous avoir confier cette responsabilité. Vous voulez jouer au patron, vous voulez faire de l'humour, vous voulez faire l'animateur {n'est pas Michel Drucker qui veut), mais vous en avez pas la carrure.

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