Métaphore

Il fait froid dehors

Pardon, vous disiez ?

Un des aspects désagréables de ce que je traverse actuellement, c'est cette incapacité à me concentrer sur quoi que ce soit ; Toute cette histoire me tourne dans la tête au point d'éjecter sans ménagement toute pensée ne s'y rapportant pas. Ça rend le travail très difficile et se changer les idées devient un vrai challenge (perdu pour le moment.)

J'avais laissé ces dernières années Julie devenir l'économiseur d'écran de ma tête : quand j'étais occupé à quelque-chose, j'avais la tête à ce que je faisais, dès que je me relâchais, je pensais à elle. Je posais ma guitare pour aller à la cuisine ? Je pensais à la guitare en jouant et à la cuisine en préparant à manger, mais sur le trajet je pensais à Julie. En me réveillant ou en me couchant, en faisant la route à pied pour aller ou revenir du boulot, même topo.

Au vu du changement de situation, évidemment, ça me joue des tours. Les mêmes pensées sont là au mêmes moments, mais les questions qu'elles entraînent maintenant ont tendance à prendre le pas sur toute autre préoccupation que j'essaierais d'avoir, j'ai l'impression d'avoir la tête encombrée par des questions sans réponse et ça finit pas être épuisant, au mental comme au physique (en ce moment, je dors comme une masse.)

Je ne peux pas simplement ranger cette histoire dans la boite à souvenirs et passer à la suite, j'ai d'abord besoin de comprendre certaines choses. En dehors des questions d'une utilité non démontrée (Quelles erreurs ai-je faites ? Est-ce que j'aurai pu éviter ça ?) mais que ma cervelle refuse de lâcher, en dehors des questions idiotes qui reviennent au gré de mes baisses de moral (qu'est-ce que je vais devenir ?) j'aimerai comprendre ce qui s'est passé et la façon dont c'est arrivé ; Le temps passe, je n'ai plus vingt ans, et j'aimerais à l'avenir ne plus m'aveugler aussi longtemps à prendre un problème structurel pour un problème ponctuel.

Et ne plus me retrouver dans une situation où j'aurais peur de faire peur. Ne plus revivre ces derniers mois où je me suis si souvent retenu de dire ces mots si simples : Julie, je t'aime.

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