Métaphore

Il fait froid dehors

Christchurch (et alentours)

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À mon réveil, Julie, évidemment levée avant moi, m'accueille par Je crois que j'ai trouvé comment éviter Chrischurch. Uh ? Ne devions nous pas y aller justement ?

L'hypothèse de travail, c'est que nous avons vu suffisamment de magasins de souvenirs et qu'une demie journée suffira bien pour visiter le centre et trouver les dernières cochonneries à acheter. Pourquoi ne pas partir voir du vert une dernière fois ?

Par pur plaisir de faire mentir mon C'est la dernière fois que je roule d'hier, je suis partant. En avant donc vers le nord, histoire d'aller voir ce qu'il y a à Waipara (mais pas avant d'être repassé au Burger King, pour prendre un café. Parce que mine de rien, être au volant moins de dix minutes après s'être levé, c'est dur.)

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Pour ceux qui attendent la réponse avec impatience, je n'irai pas couper les cheveux en quatre : Visiblement, ce n'est pas notre jour de chance, et à Waipara, il n'y a rien, que dalle, nib[1] Nous avons deux directions possibles ; L'une nous promet deux fois plus de route que l'autre, mais au moins nous sommes sûrs qu'il y a un petit chemin de rando. Va pour Greta Valley alors.

Une vingtaine de minutes plus tard, nous y sommes, mais nous ne voyons rien. Nous tournons encore un quart d'heure sur place à la recherche du sentier, mais pas moyen. Nous finissons donc par nous garer à l'endroit le plus probable et nous partons explorer à pieds.

Après que Julie se soit fait une nouvelle amie à cornes qui fait bêêê, nous trouvons enfin une trace : Il y a là un panneau portant les couleurs bien caractéristiques du Department of Conservation : Le chemin est fermé du ... au ... Nous nous approchons pour mieux voir les dates écrites à la main : Définitivement. Bieng. Ce n'est pas notre jour de chance. Nous décidons d'arrêter là les frais et de rentrer à Christchurch. Ça nous aura pris la matinée, quand même, de ne pas nous promener.

À Christchurch, nous tournons pendant longtemps avant de trouver un parking hors du centre (plutôt qu'hors de prix.) Il suffit juste ensuite d'acheter son ticket au préposé ou dans la machine idoine. Le préposé étant absent, nous cherchons la machine en question pendant une quinzaine de minutes, sans la trouver, bien entendu, mauvais jour. N'ayant aucune envie de découvrir un sabot sur la voiture à notre retour, nous repartons en quête d'un emplacement meilleur, que nous trouvons bêtement, gratuit, dans la rue d'à côté.

Petit balade dans les rues de la ville, quelques magasins et nous allons manger à la branche locale du Dux de Lux. Expérience totalement différente de celui de Queenstown : Ici, ça a plutôt un côté pub, et la nourriture est beaucoup moins fine, pas de chance. Tant pis, bon repas quand même.

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Et nous repartons dans les rues, zigzaguant entre les magasins de souvenirs, mais c'est vraiment toujours la même chose. Après deux ou trois bricoles pour la famille, il est temps de se rendre à l'évidence : nous n'avons pas envie de rester plus que ça. Très bien, retour au campement, nous avons nos sacs à préparer, et avec nos achats du séjour, ça ne va pas être une mince affaire, d'autant que la pluie n'a pas l'air décidée à s'arrêter, ce qui signifie que nous allons devoir jouer à Tetris en sac à l'intérieur de la cacahouète. Ou alors dans la tête d'ailleurs, c'est l'option que choisit Julie, ça lui permet de tout étaler pour attaquer le problème à la base.

Une fois qu'avec grande difficultés les sacs sont refermés, nous grignotons un petit apéro dans la voiture, le temps de nous décider : la pluie ne nous arrêteras pas, c'est notre dernier jour, nous allons au resto.

On l'a vu plus tôt : ce n'est pas notre jour de chance. C'est peut-être pour ça que pour notre dernière soirée il pleut à verse. C'est peut-être pour ça aussi que le parking près du restaurant est aussi cher. C'est peut-être un peu pour ça que le serveur nous accueille en s'excusant d'avoir donné sa dernière table quelques minutes plus tôt. C'est peut-être pour ça alors que le parking devait être payé en avance. C'est peut-être pour ça que le seul autre resto à portée du parking est celui où nous avons déjà mangé ce midi.

Ce n'est sans doute pas étranger à ça si c'est ce soir que Julie m'annonce qu'elle n'est plus sure de ses sentiments et qu'il serait temps de faire une pause dans notre relation.

C'est définitivement pour ça que je me suis rendu compte juste après que ce n'était pas le moment d'avoir perdu ses clopes.

trajet

Notes

[1] Peau d'zob, oserai-je ajouter, même.

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