Métaphore

Il fait froid dehors

Akaroa

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J'ai presque fait une grasse matinée ce matin, sans doute le contrecoup d'avoir été réveillé par le froid au milieu de la nuit et en prévision de la route à faire aujourd'hui.

À dix heures, nous quittons Dunedin, direction Christchurch. Nous ne faisons guère qu'un arrêt ravitaillement à Oamaru (absente des guides) et Timaru (présente dans les guides comme la ville où on s'arrête pour faire une pause quand on fait le trajet Dunedin/Christchurch.)

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La route est longue et plutôt morne : sauf à Shag Point (sic), quand au détour d'un virage on quitte un paysage montagnard pour tomber sur une immense crique sur le Pacifique Sud, c'est le paysage le moins intéressant que nous ayons vu en Nouvelle-Zélande : On dirait bêtement la campagne française.

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Avant d'atteindre Christchurch, nous avons décidé de faire un détour par Akaroa. Une bonne partie de la route pour y aller est désertique (même pas de moutons, c'est dire.) Une fois qu'on commence à monter sur la péninsule, on accède à une vallée qui a l'air d'un Massif Central avec plus de relief. Julie et moi nous regardons avec le sourire : malgré les craintes que nous avons eues lors des derniers deux ou trois cents kilomètres, nous n'avons pas épuisé ce pays.

L'endroit, il y a longtemps, a accueilli des colons français. Il y en a encore des traces dans la toponymie : Dans le village de Duveauchelle, nous faisons un crochet par French Farm Valley, où nous allons goûter et acheter quelques vins du cru. Puis nous partons vers akaora proprement dite ; Le Lonely Planet la décrit comme ressemblant à une petite ville de Provence. À mon avis, le Lonely Planet n'a jamais foutu les pieds en Provence : On dirait bêtement une petite ville américaine comme les autres.

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À la décharge du guide, il faut pourtant avouer qu'il règne ici un parfum de francophilie : À l'entrée de l'agglomération, un drapeau tricolore nous accueille, avant une succession de boutiques aux noms exotiques : Chez la Mer, la Boucherie du Village, Provence[1], Pot-Pourri, C'est la Vie[2], Ça Bouge, Bon Accord, Au Bout du Monde, Le Cadeau pour la boutique de souvenirs et mon préféré : la station service qui s'appelle simplement L'essence (et promet des repérations (sic) automobiles...)

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En soi, le village ne promet guère de divertissements[3] donc nous abandonnons l'idée de dormir ici et partons vers Christchurch, non sans être allés voir le fort décevant vieux cimetière français dont les stèles laissées à l'abandon pendant des décennies ont été enlevées pour laisser la place à un bête carré de pelouse avec un monument central portant les quelques noms qui ont pu être déchiffrés (et deux/ plaques de zinc récupérées sur les vieilles tombes.)

Je savoure la route en lacets qui nous ramène vers la grande ville en sachant que c'est la dernière à laquelle j'aurai droit avant de partir (quand je serai grand, je veux habiter dans un coin avec des routes pareilles !) et après avoir trouvé notre chemin avec quelque mal (pour une fois, ils sont chiches en panneaux) nous plantons notre tente pour la dernière fois.

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Un dernier supermarché, un dernier (bien que deuxième seulement) Burger King et nous sommes prêts pour un peu de lecture et d'écriture avant d'entamer la nuit.

Notes

[1] À mon avis, le gars qui a écrit le chapitre du Lonely Planet a bêtement regardé cette enseigne.

[2] Restaurant où l'on peut déguster des Lamb Kidneys Provenzalische. Si ça c'est pas typique ...

[3] Si : des kayaks tricolores. Mais ceci mis à part, il est semble-t'il encore un peu trop tôt dans la saison.

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