Métaphore

Vu le retard que j'ai pris pour vous raconter notre week-end britannique, je crois que je vais éviter le compte-rendu chronologique (et puis c'est bien aussi, vous n'en avez pas marre de mes comptes-rendus chronologiques ?) et juste vous donner quelques impressions qui me sont restées depuis.

Un peu de contexte : c'était au début du mois, Julie et mois fêtions un chiffre rond dans notre relation, et je n'avais pas vraiment envie que ce week-end là ressemble à un de nos week-ends habituels. J'ai donc réservé notre place dans un ferry et hop, direction le pays des grands britons, sans aucun itinéraire pré-décidé.

Quand je suis passé prendre Julie à la gare avant de prendre la route, le temps qu'il faisait (brouillard, brouillard, brouillard, et beaucoup d'humidité. Et aussi du brouillard) l'avait un peu refroidie, et je n'ai du qu'à ma place de ferry déjà payée qu'elle veuille bien faire le déplacement malgré tout. Grand bien nous fit, puisque nous avons eu un temps magnifique tout le week-end, et l'Angleterre, c'est parfois joli comme tout, mais les dix jours par an où il ne pleut pas, c'est encore mieux.

J'ai bien aimé passer la nuit à Bath, que je n'avais pas vue depuis une vingtaine d'années et dont j'avais tout oublié. Les gens là bas ont un accent absolument savoureux, la BBC à côté, c'est que des cokneys !

Je n'ai pas trop aimé me rendre compte que Bath était complète pour la nuit : plus une place pour dormir nulle part. Mais j'ai bien aimé finalement trouver un hôtel, même s'il était cher, parce qu'il avait vraiment une très jolie vue sur le parc.

J'ai bien aimé, au pays des cabines téléphoniques rouges, trouver une cabine téléphonique grise.

J'ai bien aimé pouvoir acheter sur place, et donc à un prix normal, pas un prix d'import surgonflé, Q et Mojo, avec du Gilmour dedans.

Je n'ai pas aimé le circulation à Brighton. Maintenant, se balader en voiture à Brighton un des premiers week-ends où il fait beau dans l'année, c'est un peu idiot, soit.

J'ai bien aimé le musée de Bristol, qui part un peu dans tous les sens, mais est rempli de gamins partout qui en font un lieu de vie, pas de culture morte. Et j'ai été vraiment impressionné par sa petit expo, sur le thème de la texture dans la peinture. Sur une cinquantaine de mètres carrés, on y trouvait entre autres des toiles de :

• Rubens
• Van Dyck
• Gainsborough
• Turner
• Monet
• Degas
• Van Gogh
• Bacon
• Renoir
• Rembrandt
• Seurat
• Veronèse
• Murillo
• Courbet
• etc.

C'pas mal, hein ? C'est gratos, évidemment.

J'ai bien aimé conduire. Julie s'inquiétait et se demandait si je n'en avais pas marre. Oulah non ! J'adore conduire sur des routes que je ne connais pas, et devoir rouler à l'envers, c'est un plus dans la découverte. Surtout que nous avons suivi les petites routes de la côte, sous le soleil, et c'était bien.

J'ai bien aimé mon full english breakfast du samedi matin. Je n'avais pas eu droit à ça depuis des décennies, miam. Comme disait l'autre Mais si, on peut bien manger en Angleterre : il suffit de prendre trois petits déjeuners par jour. Le hamburger du pub de la veille n'était pas mal non plus, ceci dit.

J'ai été attristé de constater que leur bière de luxe, c'était la Jupiler. Enfin bon, c'est toujours meilleur que leur flottes chaudes vaguement bullées qui font pisser.

J'ai aimé me promener dans les rues avec Julie.

Je n'ai pas aimé le coût de la vie, et encore, ce n'était que deux jours.

J'ai aimé arriver à Londres en voiture un dimanche après-midi : c'est le bordel complet, puisque contrairement à chez nous, tout est ouvert. De plus, le centre-ville n'est payant à la circulation que la semaine.

J'ai bien aimé les toilettes du Musée de Bristo, qui ont dû avoir leur jumelles dans le Titanic.

Je n'ai pas aimé que notre guide soit séparé en deux éditions : Londres d'un côté, le reste de l'autre. Du coup, il nous a fallu nous promener à Londres sans le moindre plan et sans avoir une idée très précise de la configuration de la ville. Du coup, nous ne sommes pas restés très longtemps, vu qu'ils sont encore plus chiches en panneaux que les belges et que pour sortir de là, il ne nous est resté qu'une seule solution : se repérer au soleil pour partir vers le sud en espérant finir par trouver un panal ou une autoroute.

J'ai bien aimé prendre le ferry. Il m'est arrivé dans le temps d'aller en Angleterre avec un mien camarade sujet au mal des transports et avec qui la traversée, c'était plutôt On s'assoie quelque part avant que le bateau ne démarre et on ne bouge plus tant qu'il ne s'est pas arrête. Ça m'a toujours frustré , j'aime bien les bateaux, j'aime bien sentir le pont remuer sous mes pieds, et un ferry, ça remue plutôt pas assez pour que je prenne mon pied.

J'ai bien aimé passer mon week-end avec Julie. J'ai bien aimé Julie. J'aime bien Julie.

J'aime Julie.