En bus à Bursa

Ce matin, Julie n'est pas d'excellente humeur. Conséquence directe : moi non plus. Après le petit déjeuner, nous faisons nos adieux aux voisins, payons la note et nous dirigeons vers la gare, suivi par les rabatteurs attirés par nos sacs à dos... Après à avoir payé une bouteille d'eau trop cher (quelle joie d'être touriste !) nous prenons le train pour aller à la gare maritime, où nous attendons, pour changer. J'en profite pour acheter une carte du pays. Dans la salle d'attente, Julie lit le guide, de l'autre côté, un autochtone en lit un autre ; me voilà assis entre une française qui lit un guide sur la Turquie et un turc qui lit un guide sur la France !

photo: sièges du ferryDans le ferry, nous nous asseyons sur la première place disponible. Erreur ! Les places sont numérotés , on récupère les sacs et on va chercher nos places, à l'autre bout du bateau. Une petite vieille nous rend l'accès difficile, avec tous nos bagages, tant pis, la banquette d'à côté est libre, occupons là ... Jusqu'à ce que ses occupants arrivent, on repart au fond ! Les chaises musicales plus l'humeur de Julie m'offrent le premier ras-le-bol du séjour : Je veux rentrer chez moi !!!

Après une traversée rapide, nous arrivons à Yalova où nous prenons un bus direct pour Bursa. Une fois là, par contre, ça ne va pas être facile : Dans l'auto-gare gigantesque, chaque compagnie nous fait comprendre qu'ils sont les seuls à pouvoir nous emmener à Bergama, notre destination du jour. Nous finissons par en dénicher une avec laquelle c'est visiblement possible (là où d'autres nous promettaient la lune, mais avait l'intention de nous laisser en rade à trente bornes de notre destination !)

Je comprends à ce moment là d'où venait mes réticences à l'idée de passer des vacances en Turquie, comme j'en avais eu au moment de passer des vacances en Jordanie, alors que le Québec ne m'avait pas fait cet effet là : je déteste l'idée d'être un touriste dans un pays plus pauvre que le mien, j'ai un peu l'impression de narguer les gens qui ne pourraient jamais se payer un voyage.

Dans ce pays, le transport ferroviaire n'est pas si développé que ça. Les transports en commun, c'est donc énormément le bus, et c'est très organisé comme système. Certaines compagnies de bus sont même assez classes. Dans le notre on a droit à la télé, un steward qui nous amène à boire, du café, du thé, des petits gâteaux... En regardant Depardieu (mal) doublé en turc, on est bien, dis !

photo: en transit à la gare routière

Après un dernier changement difficile, où je laisse libre cours à ma mauvaise humeur avant de m'excuser platement auprès de Julie, nous nous retrouvons à un embranchement, en pleine nuit, à à peine quelques kilomètres de Bergama... Deux espagnols qui étaient avec nous dans le bus nous proposent de partager un taxi, et c'est avec eux que nous aboutissons à la pension Böbligen, où nous dormirons ce soir.

C'est plus calme : Julie a le nez complètement pris, elle ne réussit même plus à se moucher.

Commentaires

1. Le lundi 16 janvier 2006, 11:43 par Flo

rho trop bien, il est pile 13h00 et j'ai tout lu \o/

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