Topkapı

phpoto: chat à Topkapi Réveillé comme prévu par le muezzin et la frénésie de mouchoirs de Julie, petit déjeuner ! Nos voisins de petit-déj sont français, évidemment (en plus, j'ai l'impression de les avoir déjà vu quelque part.) Une fois avalé l'œuf dur, direction Topkapı, le palais des sultans... Dans la file d'attente, nos voisins sont .. français ! Très bien, celui qui suit au fond. D'ailleurs, pour être plus précis, ce sont même nos voisins de petit-déjeuner justement.

Le palais du sultan, c'est à nouveau une vraie collection de superlatifs : c'est grand, très grand, et le luxe est partout : dans les jardins, dans les mosaïques, dans les collections, les vêtements, les poils de barbe du prophète (si, si,) la vaisselle, les faïences, les marbres, la vue, l'espace ... On peut dire que les sultans ne se mouchaient pas du coude, ici. Et je ne parle même pas du trésor : des émeraudes, des diamants, des bijoux, des perles, de l'or (la palme à deux chandeliers en or massif. De 48kgs chacun, si, si.)

Julie remarque une différente culture de l'aménagement intérieur : alors qu'à la même époque, en France, on casait de la tenture partout pour réchauffer la pièce, ici, tout est carreaux, carrelage, eau et fraîcheur (qui doit être plus agréable en été d'ailleurs, mais bon.) L'un dans l'autre, tout ça est une chouette résidence secondaire... On s'imagine bien, le matin, boire son jus de fruits à l'ombre dans les jardins, ça ne doit vraiment pas être désagréable. Ici, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté, comme disait l'autre...

photo: Topkapı

Nous essayons de terminer par le harem, qui constitue une visite à part à l'intérieur de la visite, mais dommage : il y a un départ par heure seulement, il est 11h, et les prochains billets seront pour la visite de 14h. Ouille ! Bon allez, il paraît que c'est joli, on va attendre ... Tiens ? Mais qui attends là ? Nos voisins de petit déjeuner ! On discute, on sympathise : Laurent & Caroline, Bretons émigrés en Angleterre en vacances chez les Turcs ! Nous décidons d'attendre à quatre en discutant. Alors nous, hier, on est allés manger au Homemade... Nooon ? Nous aussi justement ! Bon sang mais c'est bien sûr : ce couple arrivé juste après nous qui a du monter à l'étage, voilà où je les avais déjà vus ! Ceci nous permet de comparer leur Lonely Planet et notre Routard : bilan mitigé. Les plans sont bien meilleurs dans le Lonely Planet, mais le Routard est plus clair, mais moins bien mis à jour. Et un peu partial, c'est normal : c'est français. Bah, c'est en fonction des habitudes.

photo: des carreaux à TopkapıÀ midi commence à se former la file d'attente pour la visite de quatorze heures : quand elle est forte d'une quinzaine de personnes, nous préférons y prendre notre tour, quitte à attendre ensuite debout. Après un quart d'heure d'attente, voici qu'enfin le guichet s'ouvre et que les gens commencent à avancer, ouf ! Seul problème : quatre personnes devant nous, voilà qu'un client s'énerve, que se passe-t'il ? Il se passe tout simplement qu'avec les groupes, prioritaires, qui ont déjà réservé par ailleurs, il n'y avait de place à la prochaine visite que pour une douzaine de personnes. On vend maintenant les billets pour la visite de quinze heures ! Après un bref conciliabule, nos camarades décident de revenir tôt demain, Julie et moi de faire l'impasse, tant pis. Si seulement nous avions su ça au début ! Parce que nous sommes entrés dans l'enceinte du palais vers neuf heures quand même !

Du coup, nous donnons rendez-vous à Caroline et Laurent pour aller manger ensemble le soir (Je n'ai toujours pas reçu de nouvelles de Martin, et si j'en recevais, nous aviserions,) et Julie et moi nous dirigeons vers le Bazar Égyptien/aux épices, beaucoup plus local que le Grand Bazar aux touristes d'hier. Nous y achetons un dürüm, Julie des abricots secs, et moi un deuxième dürüm, bien meilleur et moins cher que le premier, même si le vendeur a essayé de m'arnaquer.

De là, nous remontons vers la gare pour nous renseigner sur l'Ankara Express devrait dans quelque jours nous ramener de nuit d'Ankara à Istanbul : Le gars du guichet, tout content de pouvoir exercer son français, nous garde une demi heure pour nous expliquer les fleurons de la cuisine turque. Nous repartons avec des incertitudes sur le trajet en train, mais des notes sur la cuisine du coin.

photo: l'ancien terminus de l'Orient ExpressPuisque nous sommes à la gare, nous allons en profiter pour prendre le train omnibus jusqu'à la gare maritime. Mauvaise idée, d'abord, acheter les billets n'est pas facile : la guichetière ne parle ni anglais, ni français et n'a pas l'air très intéressée. Ensuite, il faut attendre une quarantaine de minutes avant que le train ne démarre et lorsqu'il se décide enfin, il s'arrête au bout de deux stations. Lassé, nous terminons la route à pieds, pour aller réserver les billets qui vont demain nous permettre de traverser la mer de Marmara. Et rebelotte : il nous faut parler par signes. Décidément, quand le Routard affirme que tout le monde parle a moins quelques mots de français ou d'anglais ici, il y a pas mal d'exagération.

photo: marchée de rueNous y arrivons quand même et retournons à pieds jusqu'à l'hôtel (c'est plus sûr que le train.) Le quartier qui s'étale sous la Mosquée Bleue est ici encore plus populaire, mais moins craignos que d'autres, c'est sympa et vivant. Après une petite pause à l'hôtel, histoire de bien vérifier que la boite de location n'a toujours pas envoyé le voucher, nous repartons dans les petites rues afin de rechercher la gare la plus proche... C'est en cherchant que nous tombons sur un marché de rue nocturne encore plus local que le Bazar Égyptien et très sympa : toutes une rue est bâchée et déguisée en marché d'intérieur.

Allez, on termine la journée en partant du côté de Beyoğlu avec Caroline et Laurent, malgré les aléas de tramways, pour tourner dans des petites rues paumées à la recherche d'un resto vivement conseillé par le guide et qui s'avère ne plus exister ! Décidément, le Routard, c'est pas à jour. Nous finissons finalement juste à côté d'Istikâl Caddesi, encore une fois, pour un resto où il est épuisant de regarder le serveur courir, mais où Julie a pu goûter les mantis. On y a eu droit aussi à la même mixture au goût chimique, maintenant identifiée : il s'agit de thé à la pomme, une boisson à touriste. Techniquement, c'est du Tang chaud en gros... Le thé turc, c'est plus ce que c'était !

photo: une soirée au resto

Et comme avant hier, on refait en discutant toute la (longue) route qui nous ramène à l'hôtel... Je n'a toujours pas eu de nouvelles de Martin, mais Julie se mouche toujours...

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