Métaphore

Il fait froid dehors

Poésie

Les femmes sont faites pour être mariées et les hommes pour être célibataires. De là vient tout le mal.
Sacha Guitry

I keep on believing that I’m older and wiser now, while I’m probably just getting old.
Felix Atagong d’après plus ou moins David Gilmour

Et le soir vient et les lys meurent
Regarde ma douleur, beau ciel qui me l’envoies
Une nuit de mélancolie …
Allons plus vite, nom de Dieu !
Allons plus vite.

Guillaume Apollinaire

Parfois, je cherche pendant des heures une citation introductive, parfois je la trouve vite. Parfois même mon mise-à-jour entière est guidée par une phrase que j’ai trouvée ici ou là. En ce moment, ces citations s’imposent toutes seules à moi, et j’en ai trop pour ma production habituelle. Il me faut dire aussi que je lis beaucoup plus que d’habitude.

Apollinaire par exemple … Pourquoi est-ce que je le lis ? Il n’y a pas forcément un choix réfléchi, j’ai envie ces temps-ci de lire les poètes. Oh, je sais bien que ça vole un peu trop haut pour moi : parlez moi de Pink Floyd et je vais disserter pendant des heures. Parlez moi de poésie et j’aurai juste l’air d’un con. Mais c’est agréable de lire quelques vers de temps en temps, et tant pis pour les plus cons que moi qui trouvent que j’ai l’air d’un con.

Aujourd’hui, un poème d’Apollinaire m’a frappé, j’ai eu l’impression qu’il était un peu un précurseur de prévert. Et comme, ainsi que je viens de vous le dire, je n’ai certainement pas suffisamment de culture de la chose pour vous en parler, permettez moi alors juste de le citer:

Avant le cinéma

Et puis ce soir on s’en ira
Au cinéma

Les Artistes que sont-ce donc
Ce ne sont plus ceux qui cultivent les Beaux-Arts
Ce ne sont pas ceux qui s’occupent de l’Art
Art poétique ou bien musique
Les Artistes ce sont les acteurs et les actrices

Si nous étions des Artistes
Nous ne dirions pas le cinéma
Nous dirions le ciné

Mais si nous étions de vieux professeurs de province
Nous ne dirions ni ciné ni cinéma
Mais cinématographe

Aussi mon Dieu faut-il avoir du goût

Enfin bon, moi j’aime bien. Ce qui dénote quand même un changement dans mon point de vue, parce que plus jeune, j’aurais appelé ça du foutage de gueule. Remarquez bien que plus jeune, la poésie ne pouvait être pour moi que pompeuse ou du foutage de gueule. Mais j’ai depuis développé un certain plaisir devant toute manifestation non-sensique.

Autre sujet : moi. Comment vais-je ? Je ne sais pas trop. J’ai été à un moment très mal ce week-end, mais maintenant … Je crois que ça va plutôt bien, mais je ne suis sûr de rien. J’ai l’impression d’avoir enfin commencé mon travail de deuil, si j’ose employer l’expression. Je ne sais pas trop … Il parait que je suis doué pour comprendre comment fonctionnent les gens, ce qu’ils ont dans la tête, ce genre de choses … Avec une exception notable : moi. Je n’ai jamais bien compris comment je fonctionnais. Le meilleur exemple en est ma relation avec DXXXX : je suis tombé amoureux d’elle au premier regard, et malgré mes proches qui ne cessaient de me le dire, j’ai refusé de le croire pendant près d’un an et demi, ça me semblait trop saugrenu, au vu de nos différences. Évidemment, lorsque je l’ai enfin accepté, il était trop tard. Oui, je confirme : je suis un gros con. Aujourd’hui, ma petite fleur d’ailleurs est partie vers d’autres horizons, puisse-t’elle y moins souffrir qu’avec ce crétin qui n’a pas su lui donne ce qu’elle attendait. Mesdemoiselles en quête d’un prince charmant, ne venez pas frapper à ma porte.

Il y a quand même près de quarante huit heures que je vais à peu près bien, voilà qui est une amélioration notable. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être suis je en train de me convaincre que je ne dois plus l’attendre.

Mais merdre, je l’aime !

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Commentaires

1. Par lalalala, le 28/03/2007 à 13:32

Montant dans le ciel D'un evanescent pure Grimpe vers le soleil Avec vive allure Touche les étoiles Qui deviennent plus brillantes Puis retombe comme un voile Sur la terre en attente

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