tout nu

[il] éprouve une nécessité quasi-vitale de contrôler et de maîtriser son environnement.
Comparable à une tour de contrôle, il doit être constamment à l’affût de la moindre variation de l’environnement pour ne pas se laisser surprendre, pour que rien n’échappe à son analyse. Son état d’hypervigilance est constant. Il veut tout connaître par avance, ne peut cheminer sans savoir ce qu’il y aura derrière le virage. Ce qu’il ignore lui fait peur.

Le besoin de précision absolue sur tout et tout le temps le pousse à la recherche constante de l’exactitude. Aucun flou ne peut être toléré. Chaque mot employé doit être précis, chaque idée doit être clairement définie. […] Il ne peut penser, se représenter les faits, les choses, les situations, s’il n’en maîtrise pas le moindre détail. Il ne s’agit ni d’opposition, ni de manifestation conflictuelle, mais d’une nécessité absolue.

L’intolérance à la frustration correspond toujours à une fragilité émotionnelle. Ne pas pouvoir tolérer qu’un plaisir, qu’une satisfaction soit différé correspond à une incapacité à gérer le doute et l’incertitude.. La distance entre l’envie (de quelque-chose) et la satisfaction (l’obtention de ce quelque-chose) est un temps dans lequel tout est possible, tout peut arriver. Et ce qui arrive surtout dans ce temps, c’est de la pensée.

L’absence de relâchement, la tendance psychopathe au classement et à l’archivage, et bien entendu, les fameuses promesses non tenues. Ça fait bizarre quand une psy est capable de te mettre à nu comme ça. Encore plus quand elle ne t’a jamais rencontré et que tu trouves des trucs pareils dans un bouquin.

C’est bien. On gère mieux un problème posé clairement.

Commentaires

1. Le samedi 27 février 2010, 17:08 par Laurent

J'attendais mieux avec un tel titre…

2. Le samedi 27 février 2010, 17:33 par xave

Toi, je t'aime beaucoup, mais t'es très con. :)

3. Le samedi 27 février 2010, 17:51 par mirovinben

Maintenant, apprendre le "lâcher prise". Pas facile du tout mais terriblement efficace.

4. Le samedi 27 février 2010, 18:13 par mamzelle ka

On peut avoir le nom du psy-teaseur ?

5. Le samedi 27 février 2010, 20:20 par Kozlika

Ce n'est pas à toi que j'ai pensé en premier en lisant ces extraits…

Il me semble que beaucoup de gens ressentent à des degrés divers les choses telles qu'elles sont décrites ici. Je me reconnais parfaitement dans le premier paragraphe et à un degré moindre dans le troisième, comme je me reconnais parfaitement dans ton billet sur les promesses non tenues. J'entends bien que la conjonction des trois doit donner un coktail particulier, un type de profil, cela dit :-)

Au fait, le troisième c'est à peu près la définition du boulimique, intolérance à la frustration, besoin de satisfaction immédiate (mais aussi rôle de « déconnecteur de pensée » du passage à l'acte).

Bon donc résumons : tu es control freak, psychopathe et boulimique c'est ça ? J'ai de ces fréquentations moi. Je m'inquiète.

6. Le samedi 27 février 2010, 21:06 par LeChieur

« Et ce qui arrive surtout dans ce temps, c’est de la pensée »

C'est flippant, hein ? Heureux les simples d'esprit... :-D

7. Le dimanche 28 février 2010, 11:27 par xave

Mirovinben> On y travaille.

Mamzelle Ka> Nan. Certaines choses seraient alors trop transparentes. :)

Kozlika> Il manque un bout de contexte, surtout pour le troisième extrait : on parle plus de promesses (extérieures) que d'envies perso (intérieures.) On parle de dépendance à l'environnement, en quelque sorte. Pour le reste, et comme semble le montrer la réaction de LeChieur, le truc, c'est que ce n'est justement pas une histoire de degré : c'est pile-poil, à 100%, au cœur de la cible, jusqu'à comprendre le pourquoi du choix de certains mots ou certaines tournures. On n'est pas dans le Ah ouais, ça me fait plutôt penser à Machin ou Machin mais bien dans le D'où elle me connait, elle ? et ce sans le moindre doute ni la moindre hésitation. (J'avoue que ça m'a aussi fait penser à d'autres personnes, mais je ne connais que des psychopathes.)

8. Le dimanche 28 février 2010, 22:54 par LeChieur

Ah non, ma réaction ne voulait rien sembler montrer. C'était à la fois du foutage de gueule (parce que penser, c'est bien, même quand c'est fatigant, y a pas de quoi se plaindre) et de l'empathie mêlée d'auto-dérision (parce que je sais exactement de quoi cette phrase parle, je suis également un psychopathe et je connais ce troisième paragraphe par coeur).
Mébon, retiens surtout le foutage de gueule, quand même... :-D
(Et lis Martin Page, ça te fera rire.)

9. Le dimanche 28 février 2010, 22:56 par Lomalarch

Je me reconnais bien un peu dans le deuxième paragraphe, mais je dois dire que sur les autres, c’est pas moi. Je dois être un autre genre de psychopathe (ou alors tu ne me connais pas, je ne sais plus que penser :-D )

10. Le lundi 1 mars 2010, 12:18 par Notre Conscience

Arf, moi je correspond complètement aux deux derniers et aussi un peu au premier.

Ca a l'air de s'appliquer à à peu près tout le monde! Xave, tu as trouvé ça dans un bouquin de psycho ou d'astrologie ?

11. Le lundi 1 mars 2010, 13:31 par xave

On ne va pas s'entendre. Il ne s'agit pas de se reconnaître à un certain degré, il s'agit d'être frappé par l'adéquation totale avec ce qu'on se sent être depuis toujours. Je ne doute pas que beaucoup de gens ressentent le besoin d'être précis, je ne suis pas sûr pour autant que ça viendrait à l'idée de tout le monde de passer deux semaines à placer au mètre près sur une carte les photos prises lors d'un séjour de trois jours il y a neuf ans. Je suis aussi persuadé qu'il y a beaucoup d'impatients, je ne suis pas sûr pourtant que tout le monde soit rendu inutilisable par les crises d'angoisse après s'être fait couper une attente sous le pied. Et l'hypervigilance, ce n'est pas regarder avant de traverser la rue ou prévoir son épargne retraite, c'est se demander en permanence pourquoi personne n'a remarqué ceci, pourquoi personne n'a fait attention à cela. (Quoi ? Tu n'as pas vu la biche à l'orée du bois à quatre-cents mètres sur la droite de la route, juste après le rond-point où l'un des plots portait encore les traces de l'accrochage qui était sans doute à l'origine du morceau de phare qui traînait dans le caniveau ?

Ce n'est pas "Tiens, ça me ressemble", c'est "Tiens, ça décrit ce pourquoi les autres m'ont toujours trouvé bizarre." Ça décrit ce qu'on a toujours essayé de cacher.

12. Le lundi 1 mars 2010, 15:15 par niemand

Bienvenue chez les geeks!
Qui d’autre est capable de passer des plombes à discuter de ce genre de choses:http://www.hydrogenaudio.org/forums...
En plus, le mec est complètement à côté de la plaque, la bonne méthode c’est Artiste/(année) - Titre album/N piste - Titre.
Le pire c’est que j’utilise iTunes, mes fichiers je ne les vois jamais, mais ça fait du bien de savoir qu’ils sont correctement, organisés, nommés, tagués (pffff,
Album - (Year)\Track - Artist - Title.flac, nawak)

Je sais, ce n’est pas spécifique aux geeks, mais quand j’essaye de discuter (fourguer ma manière de faire), il n’y a souvent que mes petits camarades qui sont dans l’informatique qui ont quelque chose a dire (ils ne nomment pas leurs fichiers correctement, the fools!)

13. Le mardi 2 mars 2010, 02:40 par user.von

ha, grand, niemand fait du Off topic embruniens sur xave ! joli.
sinon, l'adéquation précisissime de la description, de l'examen, oui, ça quand ça arrive c'est fort.

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