[il] éprouve une nécessité quasi-vitale de contrôler et de maîtriser son environnement.
Comparable à une tour de contrôle, il doit être constamment à l’affût de la moindre variation de l’environnement pour ne pas se laisser surprendre, pour que rien n’échappe à son analyse. Son état d’hypervigilance est constant. Il veut tout connaître par avance, ne peut cheminer sans savoir ce qu’il y aura derrière le virage. Ce qu’il ignore lui fait peur.

Le besoin de précision absolue sur tout et tout le temps le pousse à la recherche constante de l’exactitude. Aucun flou ne peut être toléré. Chaque mot employé doit être précis, chaque idée doit être clairement définie. […] Il ne peut penser, se représenter les faits, les choses, les situations, s’il n’en maîtrise pas le moindre détail. Il ne s’agit ni d’opposition, ni de manifestation conflictuelle, mais d’une nécessité absolue.

L’intolérance à la frustration correspond toujours à une fragilité émotionnelle. Ne pas pouvoir tolérer qu’un plaisir, qu’une satisfaction soit différé correspond à une incapacité à gérer le doute et l’incertitude.. La distance entre l’envie (de quelque-chose) et la satisfaction (l’obtention de ce quelque-chose) est un temps dans lequel tout est possible, tout peut arriver. Et ce qui arrive surtout dans ce temps, c’est de la pensée.

L’absence de relâchement, la tendance psychopathe au classement et à l’archivage, et bien entendu, les fameuses promesses non tenues. Ça fait bizarre quand une psy est capable de te mettre à nu comme ça. Encore plus quand elle ne t’a jamais rencontré et que tu trouves des trucs pareils dans un bouquin.

C’est bien. On gère mieux un problème posé clairement.