Métaphore

Il fait froid dehors

Analyse de la morosité ambiante

Je suis apathique, la solitude me pèse, je ne me sens pas bien physiquement, je me sens un peu vidé mentalement...

Ces derniers temps, au boulot, j'ai du boulot, du qui fait chauffer la tête et me fait rentrer le soir crevé, du coup je ne fais rien de mes soirées.

Il y a quelques jours, j'ai passé la moitié du week-end à jardiner, l'autre moitié avec des potes ou avec des gamins ou avec des proches qui traversent des trucs pas drôles. La semaine d'avant, les ex-expats étaient là et nous avons passé une bonne partie du week-end à traverser Bruxelles à pieds dans tous les sens et à boire des bières, à nous coucher beaucoup trop tard. Avant ça, pendant une semaine, c'était les Normands, et si nous ne nous couchions pas si tard, nous marchions tout autant, et avec des gamins qui, pour adorables qu'ils soient, ne sont pas de tous repos. Avant, il y a eu l'Enchianteresse, avec qui j'ai fait du bricolage. Tout ça venait après une petite virée à Paris, laquelle était une façon de ne pas me reposer après quelques milliers de kilomètres de vacances ou le sommeil n'a pas toujours été au rendez-vous.

D'habitude, je prévoie plus ou moins ce que je vais manger dans la semaine, il faut bien ça quand on n'a pas de congélateur et qu'on ne veut pas jeter trop de produits frais. Oui, je mange des légumes, ça m'a pris à force de marcher une heure par jour pour aller au boulot (c'est plus rapide qu'en voiture, rapport à la circulation.) Sans compter les programmes d'exercices que je suis d'ailleurs. Sauf qu'avec ces semaines d'été déréglées, j'ai pas vraiment suivi les programmes, et comme ça tombe en été, quand il n'y a personne sur les routes et que je me remets à la voiture, j'ai eu toute latitude de thésauriser tout le gras que j'ai ingurgité en mangeant les crasses que j'achète pour l'instant parce qu'elles se conservent et surtout tout cette bonne graisse que j'ai mangée pour accompagner les velléités gastronomico-touristiques des mes invités[1].

Et puis il y a un an, par hasard, j'ai découvert l'existence d'une espèce de maladie de la tête qui non seulement correspondait à la façon dont je sentais fonctionner la mienne, mais expliquait énormément de choses quant à mon rapport au monde depuis toujours. J'ai passé un an dans les bouquins, à essayer de mieux cerner ce dont il s'agissait, à essayer de déterminer si ça pouvait vraiment correspondre à ce que je suis ou si j'essayais de me flatter d'une différence qui dans un sens m'arrangeait bien. Cette réflexion là a fini par prendre tellement de place que je me suis décidé à aller voir des professionnels de la profession pour un diagnostic officiel. J'ai tellement cogité sur le sujet que lorsque le corps médical a confirmé mon auto-diagnostic, je n'ai pas été surpris outre mesure. Par contre, pouvoir enfin ranger sur l'étagère une réflexion qui a pris autant de place pendant des mois, ça a fait un grand vide dans la tête.

Je suis apathique, la solitude me pèse, je ne me sens pas bien physiquement, je me sens un peu vidé mentalement...

Et après avoir brossé le tableau qui précède avec la Dame des Questions, enfin rentrée de vacances, j'ai compris que finalement tout s'expliquait.

Je suis juste totalement épuisé.

Notes

[1] Alleï, on va une fois manger des frites avec des boulettes. Non peut-être ?

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