Bulletin de santé
Par Maha-ha viiiiie... - Lien permanent
Le docteur a dit : une semaine.
C'est bien, j'ai besoin de repos plus que de toute autre chose. Je ne sais pas pourtant si c'est la meilleure période pour me retrouver en face à face avec moi en réduisant les interactions sociales à la portion congrue.
Enfin, ça va faire avancer.
Commentaires
Oh, hé, ça va bien l'angoisse de l'angoisse, là ! Qu'est ce qu'il t'a donné le médecin d'abord ? Le cancer du bras droit* ?
Une semaine, c'est parfait, c'est pile poil le temps de prendre ta caisse et aller voir en Finlande si on y est ; le sauna est vivement recommandé dans ton état. Une semaine, c'est le timing rêvé pour rattraper ton retard de correspondance avec le Trésor du Roi (comment ça s'appelle les impôts chez vous ? ) et coller les enveloppes à la bave pleine de microbes ; une semaine, c'est repeindre ta cuisine en bleu avec des petits pochoirs blancs pour les nuages ; c'est écrire la partition des Feux de l'Amour pour piano ; c'est tisser un tapis de bain 80% poils/20% fils de haricots verts pour cet été... ah vraiment, quelle chance tu as d'avoir tant de perspectives épanouissantes qui s'offrent à toi !
Allez, top chrono !
j'ai surtout besoin de repos. je suis fatigué.
Je sais. Et tu as envie de tout sauf de sortir. Mais pourtant la vie est là.
C'est comme le soufflet d'un accordéon, l'angoisse étreint et tend à le refermer, et toi tu dois lutter pour le maintenir ouvert, si tu veux continuer à entretenir ta petite musique intérieure.
Le repos n'est synonyme de repli. Evade-toi quelques heures par jour quand tu auras repris des forces... enfin je crois :-)
(je veux dire qu'il te faut trouver un moyen, ton truc à toi, pour remplacer la lutte par l'envie : c'est beaucoup plus simple de se laisser séduire que de se battre contre soi-même. ça demande moins d'énergie et là, on se repose vraiment. Et puis c'est une spirale ascendante ensuite...)
Emma, tu es top.
Honnêtement, là, ça va aller. Il y a plusieurs personnes aujourd'hui qui m'ont voulu secouer sur le thème
Je te jure que j'avance sévèrement, mais pour le moment, je n'ai juste encore rien à montrer en public, j'ai à consolider d'abord. et franchement, là, j'ai envie de me reposer, réellement, je veux dire : dormir. La route, les aventures, tout ça, on verra plus tard. Je vis une assez grande aventure, et assez fatigante, dans ma tête pour le moment.Ah oué, "aide-toi, le ciel t'aidera" c'est usant comme expression. Dors, le ciel s'en fout de toute façon.
Ou apporte des bières à un Normand, j'ai encore une grosse semaine de merdes et après un tas de week-ends de libres.
(merci Polyx :-) )
Personne ne te demande de prouver ou de montrer quoi que ce soit en public, enfin pas moi en tous cas. Quand on se bat, on se bat pour soi, et quand on plonge, on est tout seul. Tout seul à tomber et tout seul pour remonter, tout seul pour choisir d'aller mieux ou non (vouloir n'est pas pouvoir... mais pour pouvoir, il faut d'abord vouloir, non ? )
Je ne crois à rien comme je crois à l'humain, à l'amitié, à l'altérité ; la vie n'a aucun sens si l'on y met pas du lien ; mais même si l'autre peut "empathiquement" te communiquer des outils, de l'énergie, un exemple, une vision, du réconfort... tout cela a un coût donc n'est pas inépuisable ou infini, et on est seul à décider de s'y ouvrir, de se prêter au jeu, seul à résoudre ses problèmes in fine. Ce que tu fais, tu le fais pour toi, sans témoin. Je voulais juste partager (pas imposer) mon expérience et les fuites que j'ai savamment organisées en pensant ne pas me perdre... et je m'y suis perdue. Mais j'ai compris - enfin je crois, c'est l'essentiel, alors tu as raison, fais-toi ta propre expérience.
(oulah, pardon pour les fautes immondes de syntaxe, j'étais toute bouleversifiée)
Chuis d'accord avec Serge, pardon, avec le Chieur: les gens sont toujours très courageux avec la douleur des autres, alors les bons conseils du style "remue tes fesses", parfois il vaut mieux les ignorer complètement. Hiberner quelques temps sous sa couette, ça peut offrir un répit non négligeable.
De toutes façons, je vais mettre tout le monde d'accord : je suis pour l'instant incapable de quitter le lit, fut-ce pour aller dans la pièce à côté. et quand j'en serai capable, mon appart demandera sans doute trois où quatre jours de travaux ménagers.
Mais on est tous d'accord : ménage-toi (pardon). Merci cui ?