ma biche
Par Découvrir - Lien permanent
Étonnant : j'ai fait une nuit de presque plus de huit heures. Je me sentais plein de courbatures hier soir et j'ai dormi comme un loir, même si je me suis réveillé au milieu de la nuit avec encore sur les rétines le visage, le cou et les épaules d'une certaine demoiselle que décidément je vais avoir du mal à oublier, ce n'est que quelques larmes plus tard que je me rendormirai. Je crois pourtant que je suis en train d'évacuer énormément de tension.
Histoire de goûter l'ambiance estivale, je vais faire un tour au marché. C'est agréable, mais vite insupportable : trop de gens, j'aime pas les gens. Dès que je le peux, je me mets donc en route : je me suis couché hier en ayant décidé de partir vers les Pyrénées, je me suis réveillé ce matin en ayant pris la décision de remonter vers le Massif Central. Ça me parait une bien meilleure utilisation du temps qu'il me reste, rapport aux trajets.
Je retraverse donc le Larzac, mais cette fois en passant par l'autoroute, dont je sors plus haut, à Séverac-le-Château, histoire de repartir dans les petites routes. Je remonte un peu, histoire de suivre pendant quelques temps les Gorges du Lot, de là, quelques départementales, voire communales, et je suivrai les gorges de la Truyère (je suis très branché gorges depuis quelques jours.)
Je ne connaissais pas du tout le Cantal, ça ne m'évoquait au mieux que du fromage, mais c'est un tort, c'est vraiment super joli et agréable : des reliefs, du vert, des grands espaces, et des bêtes : une espèce de vache à moitié à fourrure qu'on voit partout et mon petit bonheur de la journée : depuis le temps que je vois des panneaux triangulaires portant une silhouette de cervidé cernée de rouge, c'est la première fois aujourd'hui qu'au détour d'un virage un biche semble m'attendre au milieu de la chaussée. Je pile net et nous nous regardons en chiens de faïence pendant un certain temps, jusqu'à ce que je pense à prendre l'appareil photo que j'ai sous la main. C'est évidemment l'instant qu'elle choisit pour décamper en moins de temps qu'il n'en faut pour appuyer sur le déclencheur.
Je continue la route pour le plaisir de la route. Je m'arrête ici et là dans des villages ou pour admirer un panorama[1], mais pour moi, le meilleur moyen de m'en mettre plein les yeux est de rouler et regardant se modifier peu à peu les paysages. L'heure tourne pourtant, et il est temps que j'avance un peu plus vite : je rejoins une nationale, qui au milieu de la vallée a des airs d'autoroute, mais après la fin du monde : j'y suis pratiquement seul. Je la remonte dans le but de rattraper l'A75 jusqu'à Issoire, mais au dernier moment, ma préférence va à la départementale qui suis plus ou moins le même trajet, mais avec beaucoup plus de virages, puisqu'elle suit les gorges de l'Allagnon (je disais quoi déjà, sur les gorges ?) Je ferai ce bout de trajet là sous une pluie torrentielle, j'ai bien fait de changer mes essuie-glaces avant de partir.
En continuant sur la départementale, le paysage commence à vraiment changer. Au détour d'un col, c'est tous les reliefs de l'Auvergne qui apparaissent devant moi, m'arrachant un sourire de bonheur tellement le spectacle est impressionnant.
Mais il est tard et il conviendrait de penser à l'endroit où je vais dormir. À Issoire, des hôtels me font de l'œil, surtout le Campanile qui affiche fièrement une grand banderole annonçant Nouveau ! Wifi gratuit et illimité !
voilà qui m'intéresse. Enfin jusqu'à ce que je vois les prix demandés. Argh, mais ça coûte un plein !
Je vais finir par trouver un petit camping sans prétention et fort sympathique à Perrier (aucun rapport.) Demain matin, à moi l'Auvergne !
Notes
[1] Mention spéciale à cette éminence vers laquelle ne monte qu'un petit chemin de gravier absolument pas engageant, mais au sommet de laquelle on a rendez -vous avec une vue assez épatante et ... une traction avant rutilante, trônant fièrement toute seule.
Commentaires
Aaaaaah :) ben voilà, tu as trouvé l'Aubrac tout seul !