Bonne journée qui finit mal
Par Découvrir - Lien permanent
Grande hésitation ce matin avant de prendre la route : est-ce que je monte vers le Massif Central ou est-ce que je descend vers l'Ardèche ? Je décide d'aller jusqu'au Puy-en-Vellay et de décider là bas.
À propos de décision, arrivé en ville, je prends la résolution d'éviter les agglomérations : non seulement s'il y a quelque chose de joli à voir, je ne sais pas où ça se situe, mais la circulation est insupportable. Je m'arrête juste dans un supermarché pour le ravitaillement et je reprend la route : finalement, c'est l'Ardèche, et c'est au fin fond des gorges de l'Ardèche que je m'offre mon petit pique-nique.
Quand je repars, je suis les gorges jusqu'à Aubenas. Malgré mes résolutions, je tente un tour en ville, et celle-ci se voient renforcées ; Je repars très vite; Cette fois jusqu'à Vogüé, un petit village au bord de l'eau où je flâne un peu[1], me demandant où je vais partir ensuite. Ce sera vers Balazuc, une autre village, portant la fameuse pancarte des plus beaux villages de France. Je m'y arrête le temps de m'y promener un peu et de prendre un verre en terrasse (Jusqu'à présent, à part dans le Jura, le temps est magnifique et digne d'un bel été, j'ai de la chance.
Puis je me dis que je pourrais peut-être m'offrir un plaisir qui n'a jusqu'ici été que périphérique dans mes pérégrinations : suivre une route qui me plaît. Je décide donc de traverser les Cévennes par les départementales avant de partir vers les gorges du Tarn, et j'ai eu raison : la route est magnifique et me décroche régulièrement des sourires au détour des virages. J'ai roulé aujourd'hui pratiquement pour le plaisir de rouler, en évitant les grands axes. L'ordinateur de bord me le confirme, puisque le soir, il m'indique que j'ai tenu le volant plus de sept heures, mais pour une moyenne générale de 50km/h.
Parlons du soir par contre : comme il commence à se faire tard, je me mets à chercher des endroits où dormir. Certains campings sur la route ne m'inspirent pas plus que ça et je continue à avancer en voyant le soleil se faire de plus en plus lointain (la nuit tombe vite dans les vallées.) Sur le bord de la route, un chemin m'appelle ; Je descend sur une petite voie de terre et de cailloux et je me retrouve au bord du Tarn, dans ce qui est visiblement un camping désaffecté ou pas ouvert en cette saison. Alors que je m'interroge sur la possibilité d'y rester pour la nuit, je manœuvre la voiture, jusqu'à une pierre mal placée. Aille ! aurais-je abîmé mon aile ?
Non, c'est moins grave et plus emmerdant que ça : c'est le pneu qui a morflé, j'entends l'air s'échapper à toute vitesse. Je me gare vite fait, tant que c'est possible, à un endroit où le sol a l'air suffisamment solide pour supporter un cric et j'examine les dégâts : Ce pneu est mort, bien mort. L'endroit n'étant pas éclairé et la nuit étant maintenant bien présente, je n'ai plus de questions à me poser : oui, je vais dormir là, je m'occuperai de changer la roue demain. Ne me sentant pas totalement à l'aise dans un endroit reculé et non éclairé, je décide de ne pas monter la tente : je dormirai dans la voiture.
Notes
[1] Et où je repère un drapeau belge pendant d'un balcon. C'est courant à Bruxelles depuis les errances gouvernementales du pays, mais en Ardèche, c'est beaucoup plus inattendu.
Commentaires
Superbes photos, un vrai régal pour les noeils.
Dju dis, un drapeau belge en Ardèche, surréaliste ;-)
Hello,
Avec quels instruments mets-tu à jour ton blog ?
Merci ;)
dcddtc> Je ne suis pas sûr de comprendre la question. Évidemment pas avec ma guitare, mais alors quoi d'autre ? Mes mains ? Mon clavier ?