Métaphore

Je dois aller mieux pour l'instant : j'ai moins envie d'écrire.

Ça ne veut pas dire que je vais bien, qu'on le note. Mais sur la sinusoïdale de mon moral, je suis plutôt dans un haut depuis quelques jours, même si sur les harmoniques, je suis dans un bas. C'est pas grave, les harmoniques, c'est plus petit.

Pascal disait dans un billet récent : J'ai toujours pensé que les gens qui s'expriment mal sont aussi des gens qui pensent mal. Je suis plutôt entièrement d'accord avec ça. Et je me suis beaucoup demandé ces dernières semaines comment j'aurais vécu ce qui m'arrive en ce moment si je n'avais pas eu cette tribune ni mes conversations avec mes amis pour sortir tant de choses de ma tête, et surtout comment j'aurais fait pour les sortir si je n'avais su comment les exprimer, et surtout ce que j'aurais fait si je n'avais tout simplement pas pu les sortir, par manque d'outil pour les manipuler.

Parce que j'ai besoin de comprendre. À propos de tout, surtout évidemment ce qui m'intéresse. Et si on m'a fait un parallèle entre ma façon d'analyser cette histoire et ma façon de me prendre de passion pour un sujet quelconque^[1], force m'est d'avouer qu'il y a un peu de ça : J'ai besoin de comprendre.

Ça fait des années que j'ai besoin d'avancer, d'être en mouvement. Je l'ai bien dit tout au long de ma relation : je ne suis pas amoureux, je tombe amoureux depuis des années. C'est un des effets d'une façon plus large de voir la vie ; Il faut que j'avance, que je progresse, que je ne m'arrête pas.

Et si je laisse à chacun sa façon d'avancer, je ne suis pas de ceux qui brûlent les ponts et les photos. Ma façon à moi d'avancer, c'est plutôt d'intégrer un maximum d'informations et de les digérer pour vraiment m'en nourrir. Ça n'est qu'en faisant ça que j'aurai l'impression de n'avoir pas tout gâché.

Ne vous étonnez donc pas si vous trouvez ici d'autres manifestations d'introspection ; J'ai besoin de comprendre.