Pas seul
Il y a une ère géologique ou deux, j'ai perdu la fille que j'aimais et je l'ai très mal vécu. Pour ne pas faciliter le rebond, beaucoup de gens autour de moi avaient disparu dans un petit nuage de fumée, suivant cette vieille habitude qu'on a de garder son amitié à l'un plutôt qu'à l'autre d'un demi ex-couple.
Dans les mois qui ont suivi, ceux qui m'avaient choisi se sont effacés petit à petit : j'étais lourd. Je comprends bien avec le recul que même avec de la bonne volonté, apporter son soutien à un copain, même pas un ami, qui n'a pendant des mois qu'un seul sujet de conversation finit par être assez insupportable.
Et je me suis retrouvé seul. Je vous assure que ce n'est pas une exagération ou une façon de parler : il me restait un ami, ce qui est peu, et il était en garnison à des centaines de kilomètres, nous ne nous voyions qu'une fois tous les quinze jours. Je ne souhaite à personne un tel désert social, c'est totalement invivable.
Aujourd'hui, c'est différent. Vous êtes là. Je ne parle pas du lecteur qui passe et qui observe, mais de mes connaissances, mes copains et mes amis, tous ceux qui ont fait le petit effort de me faire savoir qu'il étaient là et qu'ils me souhaitaient du bien. Il serait indécent de ne pas remonter la pente quand tant de gens me disent Courage
, Je pense à toi
ou J'ai confiance en toi
...
MERCI
Publié le 05/03/08, dans la rubrique Petits bonheurs.
(lire d'autres billets sur : rupture )
Commentaires
1. Par LeChieur, le 05/03/2008 à 10:20
2. Par xave, le 05/03/2008 à 10:22
3. Par Pep, le 05/03/2008 à 12:51
4. Par carodelestret@hotmail.com, le 05/03/2008 à 13:17
5. Par caro, le 05/03/2008 à 13:19
6. Par Amazone, le 05/03/2008 à 14:48