Amertume

Félicitons les électeurs de madame Royal au premier tour : la victoire de Sarkozy au second, c'est un peu la leur.

Tout sauf Sarko ! C'est bien, maintenant, nous sommes d'accord. Trop tard.

Commentaires

1. Le mardi 24 avril 2007, 08:09 par LeChieur

Tu exagères un chouïa, mon bon. Voter à droite pour contrer la droite, c'était pas un tout peu tordu, comme consigne ? De plus, Bayrou n'a jamais été en mesure de passer le cap du premier tour. Voter pour lui dans le but de le voir battre Sarkozy au deuxième tour, c'était mettre la charrue avant les boeufs.

En revanche, oui, félicitons Mme Royal, M. Hollande et les cadres du PS : la victoire de Sarkozy au deuxième tour, ce sera la leur.

2. Le mercredi 25 avril 2007, 15:18 par Boris

Bonjour,

Tu exagères un chouïa, mon bon. Voter à droite pour contrer la droite, c'était pas un tout peu tordu, comme consigne ? De plus, Bayrou n'a jamais été en mesure de passer le cap du premier tour. Voter pour lui dans le but de le voir battre Sarkozy au deuxième tour, c'était mettre la charrue avant les boeufs.

Il fallait voter quoi ? De Le Pen à Schivardi pour espérer éliminer le nain vicieux ?

Sachant que Ségolène était prévue de se rétamer au second tour, la stratégie de faire sortir un candidat fédérateur en face de l'immondice Sarkozienne n'était pas idiote.

A moins qu'on réussisse à me démontrer que pour éjecter la chose il fallait voter pour lui (pourquoi pas, ce n'est pas plus bête que ses soutiens... Johnny, Doc gynéco, Tapie : ouarf ! Ouaf ! Ouarf!)

Cordialement.

3. Le mercredi 25 avril 2007, 19:45 par LeChieur

"la stratégie de faire sortir un candidat fédérateur en face de l'immondice Sarkozienne n'était pas idiote." Certes, mais elle était vouée à la perte, puisqu'elle était très loin d'être majoritaire, sauf dans le gentil monde des geeks. D'où cette histoire de charrue et de boeufs.

Pour info, le dernier sondage du Figaro donne 51/49. Rien n'est donc totalement perdu, si les boudeurs bayrouistes ET démocrates voulaient bien se donner la main...

De toute façon, la présidentielle n'est qu'un tour de chauffe. Les vrais enjeux, ce sont les législatives. Evitons de donner un appel d'air à Sarkozy, élisons Royal par défaut, et construisons une alliance démocratique en juin contre l'ignoble facho.

(Je ferai prochainement un billet chez moi pour justifier ces termes, "ignoble facho". Marre d'entendre "Ah mais non, faut pas exagérer, Sarkozy n'est pas fasciste". Dans ce qu'il dit, peut-être pas, mais dans ce qu'il EST et FAIT, c'est sûr).

4. Le mercredi 25 avril 2007, 23:14 par LeChieur

Tiens, Véronis pense comme moi (mais il le dit mieux).

5. Le vendredi 27 avril 2007, 17:15 par Notre Conscience

Xave> On peut dire ce que l'on veut des personnalités des candidats; pour ma part je m'en fiche : je n'aurai pas à travailler avec eux. Mais si tu regardes les programmes, celui de Bayrou est beaucoup plus proche de celui de Sarko que de celui de Royal (qui est pourtant loin de l'extrème-gauche). Alors désolé, voter à droite dès le premier tour pour éviter Sarko, c'était un peu au-dessus de mes forces. Déjà que je n'ai pas réussi à voter Royal...

En outre, j'ai l'impression que le vote Bayrou était en partie un vote de protestation plutôt que d'adhésion : ont voté pour lui ceux qui voulaient quelqu'un pour battre Sarko. D'ailleurs, les prévisions pour les législatives (à prendre avec des pincettes) semblent confirmer cette tendance (12% seulement pour l'UDF). Le fait est donc qu'il y a plus de français de gauche qui souhaitaient mettre leurs idées en avant plutôt que d'éviter Sarko à tout prix par un vote non conforme à leurs idées. Pour ma part, ça me semble normal et légitime que le deuxième tour oppose les deux opinions majoritaires et antagonistes, même si le résultat sera Sarko au pouvoir.

Malheureusement, Xave, nous ne sommes pas en Belgique : pas d'arrangement entre les partis en tête à l'issue du vote, il faut passer par un deuxième tour pour désigner LE chef de l'état. Lequel pésera sans doute fortement sur les législatives qui suivront : telles sont les aberrations de notre régime présidentiel et majoritaire. Merci à Jospin, qui a retardé les législatives de 2002 (et a d'ailleurs ainsi provoqué sa propre perte).

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