Ceci n'est pas un blog
Par pensées irréfléchies - Lien permanent
Je ne suis pas plus intéressant qu'un autre. Enfin, si : pour moi. Mais pour vous ?
Petit rappel historique, pour ceux qui n'auraient pas suivi : Quand j'ai démarré ce site, il y a huit ans de ça, c'était juste un site perso qui mettait en avant les dernières nouvelles, afin de tenir au courant les copains que ça intéressait. Ceci afin de proposer un site régulièrement mis à jour, histoire d'éviter qu'il ne meure de dessèchement, sort qu'avaient connu certains de mes sites précédents. Très vite, les autres morceaux du site sont tombés et n'est plus resté que cette collection d'éditos, soigneusement archivés.
Après quelques années à être tranquille dans mon coin, voilà que brutalement, tout ça s'appelle un blog et que c'est à la mode.
Fichtre.
Depuis, ma foi, j'évite de trop m'étaler, parce que comme je le disais plus haut : je n'ai aucun intérêt, pour vous. Ça oblige à des contorsions, alors je parle un peu de ce que j'aime, de ce qui m'énerve, mais tout ça n'a finalement d'intérêt que si vous m'en prêtez, et le problème reste entier (ça a l'air assez évident, pourtant croyez moi, je viens à peine de m'en rendre compte.) Et puis ma foi, des gens qui parlent d'eux, j'ai tendance à trouver qu'il y en a assez, je tombe moi même assez facilement dans ce travers dans la vraie vie, ce n'est peut-être pas la peine d'en rajouter sur la toile.
Du coup, depuis quelques mois, j'étais dans une impasse : pas question d'arrêter comme la première diva venue[1], mais en même temps, plus le temps passe, plus je me demande de quoi je pourrais bien parler qui puisse intéresser qui que ce soit. Et ceux qui suivent savent maintenant pourquoi j'avais tellement de mal à faire mes mises à jour ces derniers temps.
Et voilà que poussé par mes petits camarades[2], je commets un ou deux billets où je tombe dans l'obscurément personnel. Et voilà que ces deux billets sont les plus commentés ici depuis un certain temps (toutes proportions gardées par ailleurs, bien entendu.)
Quid ?
Qu'est-ce qui vous intéresse dans mon histoire et mes névroses personnelles ? Pourquoi ? Est-ce que ça veut dire que du gens qui parle de lui, vous en prendriez bien encore une part ? Ça m'étonne, mais je suis prêt à l'accepter, j'ai justement besoin de quelques séances de psychanalyse. Y-a-t'il quelqu'un qui veuille m'aimer ici ce soir ?
Si c'est ça, il va me falloir réfléchir à l'emplacement de la frontière de l'impudeur.
Commentaires
"Bon ça y'est, la voiture est garée. C'est commençé ? Il a démarré ? Déjà ? Pousse-toi un peu je l'entends pas bien ! Finalement tu vois que c'est intéressant et puis il me ressemble un peu sur certaines choses ..."
Voilà ce que je pourrai dire en venant écouter/voir/lire ton Spectacle, car c'est bien ça dont il s'agit, non ? Une mise en scène choisie de morceaux choisis.
En tout cas, moi, j'aime bien \o/
Je t'aime.
ouaouh... Qu'est-ce que vous voulez que je réponde à ça ? Je ne sais pas à quel degré le prendre, mais quel qu'il soit, je suis un homme heureux.
Malheureusement, notre amour est impossible, tu le sais bien. Ce n'est pas tant que tu sois marié et que je sois hétéro, c'est surtout, je te le rappelle, que j'aime les chats.
P'tin, j'avais oublié le détail rédhibitoire…
Peut être, je dis bien peut être, que la réponse a quelque chose à voir avec tes habituelles râleries à chaque fois qu'un certain casse-bonbon ferme son bloug ? Le plaisir d'un rendez-vous plus ou moins régulier, celui aussi d'avoir des nouvelles des gens. Et comme je déteste te faire des compliments, je ne dirais certainement pas que c'est parce que tu sais écrire, contrairement à ce qui tu cries régulièrement sur tous les toits. Va mourir coyote !
Et arrête de narguer le pauv' monde en parlant de Bruxelles sous la neige !
Je plussoie tout le monde : moi aussi, je t'aime (d'ailleurs, notre amour, d'un point de vue strictement félinophile, n'est pas du tout impossible), j'en prendrais bien une part, et ça m'énerve quand tu nous nargues avec Bruxelles sous la neige.
Bon, voilà, après huit ans à bloguer sans le savoir, il va peut-être falloir que tu sois conscient des enjeux de ces trucs. Oui, c'est intéressant, des fois, quand des billets touchent à l'intime. Pas quand le lecteur est obligé de se transformer en voyeur malsain, mais quand les billets du blogueur lui renvoient des échos personnels. Quant à la frontière de l'impudeur, t'inquiète pas, elle te barrera le chemin toute seule comme une grande, si d'aventure tu t'en approchais d'un peu trop près.
En ce qui me concerne, je suis en train d'essayer de mettre en place une démarche inverse, avec ma saison 2. A savoir, ne pas parler de moi. Eh bin j'hésite à mort à mettre ce truc sur les rails, parce que, paradoxalement, quand on fait un bloug pour parler d'autre chose que de soi, je trouve que ça fait hyper-prétentieux. Bref, c'est compliqué tout ça.
On peut bloguer sans être névrosé. On n’est pas impudique quand on livre des petits bouts de sa vie à la lecture et aux commentaires de gens qu’on apprend à estimer et qui ne se comportent pas comme des voyeurs mais comme des gens concernés.
Ce billet m'a plus que touché, j'ai développé ici : http://keupkeup.info/fdp/index.php?2007/01/28/7-ce-blog-est-un-blog
bah ce qui m'interesse à lire les récits de vie des autres, c'est de voir qu'on n'est pas tout seul... je suis pas la seule bizarre de ce monde, et ca me rassure drôlement ...