Le Week-end, c'est fait pour se reposer.
Par Maha-ha viiiiie... - Lien permanent
C'est ma nana !
Mel Gibson, L'Arme Fatale je sais plus combien.
Allez, je vous raconte notre week-end ! Histoire de bien faire comprendre que quand je dis que je manque de temps ou que je cours, je ne raconte pas toujours des carabistouilles.
Vendredi, je quitte le boulot à Bruxelles, direction Lille, parce que le soir, j'ai une répète avec mes petits camarades, quelques heures de musique après lesquelles je vais me coucher, j'ai des choses à faire tôt le lendemain matin.
Samedi, debout tôt (enfin on essaie) pour aller rejoindre Julie sur Lille. Tôt parce que c'est bientôt Noël et qu'à déjà très tôt du matin, c'est pas facile de trouver une place. J'arrive juste à temps pour quand même trouver où laisser la voiture, et je me dirige vers l'agence de voyages où je dois retrouver Julie. En route, je fais un rapide tour chez un vendeur de tas de trucs d'occase et je repère une petite basse acoustique sympathique. Je vais y réfléchir.
Arrivée à l'agence de voyage, Julie est déjà en grande conversation avec le maître des lieux, et après avoir pris quelques renseignements, nous commandons les billets d'avion. La décision date de quelques jours : Pour le nouvel an, histoire de rattraper les vacances que nous n'avons pas prises cette année et celle que nous ne prendrons sans doute pas l'année prochaine, nous partons une dizaine de jours en Jordanie. Vous voyez où c'est ? C'est le pays situé entre Israël, l'Irak, l'Arabie Saoudite et la Syrie. Évidemment, tant qu'à faire, nous partons sac au dos, Mais nous avons quand même réservé pour les deux premières nuits, après on verra sur place.
Sortie de l'agence. Julie part déjeuner en famille de son coté, non sans m'avoir appris au passage comme ça l'air de rien que ah tiens au fait, elle a trouvé un nouveau boulot super intéressant dans une grande structure culturelle internationalement connue. Comme ça l'air de rien. Et elle ne veut pas que je dise aux gens à quel point elle m'épate.
Moi, je repars de mon coté. Pendant les discussions, j'ai pris ma décision, et je repasse par le magasin : il y a trop longtemps que j'ai envie d'une basse acoustique et celle là est tout à fait dans mes prix. Voire moins chère encore, surtout que j'ai encore des cadeaux d'anniversaire en retard et que je peux me la faire offrir. Ce n'est pas un chef d'œuvre de lutherie, mais elle remplit parfaitement son office. Ça fait bizarre de jouer de la basse tranquillement dans son canapé...
Il est temps ensuite de sauter dans la fosse aux lions : aller faire des courses de Noël. Et diantre, je déteste ça. Tant qu'à faire, autant choisir un cadeau facile à trimballer : ce sera de la terre pour sculpter ! Un paquet de dix kilogs. Dix kilogs, ce n'est pas si lourd, mais traverser Lille un samedi après midi avec un paquet de dix kilogs, si, c'est lourd. Je profite de mon passage dans la fosse pour aller essayer de récupérer des places à la billetterie de la FNAC, place réservées par Internet avec la seule carte de crédit qui soit passée : une e-carte bleue, ce qui veut dire que la carte n'a pas d'existence physique. Pratique quand on sait que pour retirer les cartes, il faut présenter la carte bleue qui a servi à la transaction. Je m'apprête donc à me battre pour récupère les précieux bouts de papiers quand la demoiselle derrière le comptoir me regarde, fronce les sourcils, réfléchit un instant... avant de sortir mon nom, qu'elle avait rangé sur une étagère du cerveau plus utilisée depuis longtemps. Vous saviez, vous, que certaines personnes étaient capables de vous reconnaître au bout de vingt ans ? Et attention, il y a vingt ans, je n'avais pas tout à fait la même tête, j'étais quand même beaucoup, beaucoup plus jeune, et beaucoup plus petit aussi. Remarquez, moi aussi, je me souviens d'elle, mais je n'aurais jamais fait le rapprochement en la croisant comme ça. "Je suis plutôt physionomiste" qu'elle me dit. Ah ben oui, là oui, c'est bientôt de la magie, oui ! Du coup, j'ai récupéré mes places quand même et plus simplement que par la méthode préconisée par la FNAC en pareil cas (un chèque de caution rendu six mois après. Ça ne serait pas plus simple de s'arranger pour que toutes les cartes sauf la e-carte bleue fonctionne ?)
Allez hop, je retourne chercher Julie, qui est en courses de son coté. L'erreur, ça a été de bouger la voiture, parce que retrouver une place une fois l'après midi entamée, même loin du centre, c'est juste impossible. Allez si, mais après avoir tourné des heures. Et de toutes façons, c'est juste histoire de remplir le coffre, puisque nous repartons aussitôt.
Direction Le Touquet, pour le deuxième réveillon de Noël de l'année, avec de joyeux camarades. Le Touquet, c'est sympa, mais si on veut y aller, il vaut mieux venir de Paris, parce que venir de Lille, ça oblige soit à contourner la moitié du pays par autoroute soit à rouler à trente à l'heure sur 150 kilomètres de petits villages. Nous avons pris l'option contournement. C'est quatre fois plus long en kilométrage, mais un peu plus court en temps. Arrivé là bas, promenade dans les rues (Affreux affreux, c'est tarifé parisien avec spécial côte rombière. Par contre je n'ai jamais de ma vie vu un éclairage de Noël aussi joli.) Apéro avec les gens, resto tous ensemble dans un salon privé (classieux, non ?) dessert à la maison, cadeaux, et hop : retour à Lille. Coucher à quatre heures du matin... Déjà moi, j'étais fatigué, mais pour Julie qui se couche habituellement juste après les poules...
Un dimanche qui commence bien : réveil à très tôt : le téléphone sonne. Après trois heures de sommeil, c'est dur. Je réussis tant bien que mal à me rendormir (malédiction : même épuisé, j'ai du mal à dormir !) jusqu'à ce que ma mère. J'essaie quand je me lève avant tout le monde de faire le moins de bruit possible. Elle non.
Bon, de toutes façons, il va bien falloir se lever, nous avons de la route : Julie a repéré un festival qui a l'air sympathique. Trop d'évènements sont en dehors de nos disponibilités, mais nous pouvons au moins aller voir les installations permanentes. Allez hop, direction Reims. Car oui, c'est là bas. Je rate une sortie et je rallonge le trajet de quelques dizaines de kilomètres, mais ce n'est pas grave, nous finissons par arriver. Nous avons alors tout le loisir de comprendre que le "Du 10 décembre au gnagna janvier" de la documentation officielle a oublié le "sauf le dimanche où c'est fermé." Bon, ben allons nous promener dans les rues de Reims alors. La cathédrale est belle, mais usée, et ne prend pas trois heures à visiter. Il y a d'autres sites à voir dans la ville, mais nous manquons un peu de temps, donc une balade à pied dans le centre fera l'affaire. Et ben vous savez quoi ? Le marché de Noël de Reims ressemble à tous les autres marchés de Noël.
De toutes façons, il est temps de partir. Parce que nous avons rendez-vous à 17h à Lille pour retrouver un copain qui va raccompagner Julie à Paris. Déjà, il faut sortir de Reims. C'est pas évident : l'autoroute passe en plein milieu de la ville, mais il n'y a pratiquement aucun accès. Sympathique. Nous finissons bien par trouver et hop, en route. Pour arriver deux heures plus tard à Lille, trois minutes avant l'heure de rendez-vous, si ça c'est pas du timing ! Dommage par contre que le copain en question soit arrivé une heure plus tard, c'est quand même assez long, une heure, dans une voiture à l'arrêt (remarquez, on peut tempérer, vu qu'après tout j'y venais de passer plus d'une douzaine d'heures dans les deux jours écoulés. Mais en roulant cette fois.)
Retour à Lille pour moi tout seul, et couchage assez tôt pour essayer de récupérer un minimum, puisque demain je retourne à Bruxelles. Après m'être battu avec mes oreillers pendant une heure, je venais enfin de réussir à m'endormir quand le téléphone à sonné à minuit et demi. Ça m'a tellement énervé que j'ai mis des heures à me rendormir. Pour me réveiller à six heures, quel bonheur.
Bref, un week-end finalement tout à fait normal. De toutes façons, j'étais avec Julie, donc tout était bien.
La prochaine fois, je dormirai.
Commentaires
Je suis épatée.
Par quelque chose en particulier ?
Je suis épatée que vous ayez tant d'énergie, alors que moi-même suis dans un état assez proche de l'hibernation totale, et je suis épatée par Julie. C'est secret la structure culturelle internationale ?
Pour le moment, elle préfère que je n'en parle pas trop. Mais un jour, je ferai la lumière !
Et pour le tout ça, tous les week-ends ne sont pas comme ça, hein ? Souvent on se contente d'un seul déplacement de plus de trois cents kilomètres, pas deux comme cette fois-ci. :)
Y en a beaucoup, des "grandes structures culturelles internationales" ? A part l'Unesco, je vois pas.
J'ai dit "internationalement connue", pas "internationale". Suis un peu !
C'est une honte de pouvoir polluer autant en un week-end juste parce qu'on a les sous pour le faire...
Tu ne pouvais pas aller voir Oldelaf et M. D comme tout le monde, non? ;-)
Non, je ne pouvais pas. Dans mes emplois du temps, c'est
...A défaut, tu aurais pu recourir au tandem.
Le galbe de tes mollets en aurait également profité :-p
Mes parents ont effectivement fabriqué un fils capable de faire des centaines de kilomètres en tandem, mais c'est l'autre.
depuis quand des gens que j'ai tendance à estimer dans mes moments de faiblesse utilisent les smileys ?
Une faiblesse passagère. `A force de fréquenter des jeunes.
Te fatigue pas, je suis certain qu'elle parlait de moi.
(J'aurais bien mis un smiley ici, mais du coup je n'ose plus.)
Tu insinues quoi ? Qu'elle ne m'estime pas ?
Ouf! À lire tout ça, je ne sais pas ce qui frappe le plus: être fatigué pour toi ou être frappé d'une crise d'anxiété à l'idée de ce qu'il me reste à faire comme achats de Noël!
... comme quoi, les smileys, ça peut servir. A ce que Xave comprenne que je le taquine, par exemple.
A ce sujet, voir aussi l'emploi du pluriel.
"C'est ma nana !" est une réplique de "L'arme fatale 3".