les aléas du live

Bon allez, on raccourcit la deuxième partie.

Je n'arrête pas de vous embêter avec mon trou (enfin, celui de ma rue, hein ?) qui ne s'arrange gère (hier, j'ai du déplacer des barrières pour pouvoir rentrer chez moi, qu'est-ce qu'on s'amuse !) Mais ça ne doit pas m'empêcher de penser à d'autres choses. Or avec tout ça, je m'aperçois que je n'ai pas encore pris le temps de vous parler du dernier concert d'Alwijn... Je vous avouerai que je n'ai plus trop envie de le faire. Tout d'abord parce que je viens de la faire à satiété et que je n'ai pas réussi à sauver ce que j'avais écrit, ensuite parce que ce n'était pas si bien que ça, au niveau humain en tout cas. À la ferme de Jean, le patron est méchant.

Pas vraiment méchant d'ailleurs, juste désagréable : pas bonjour, pas merci, pas un sourire, et pour seul au-revoir, l'ordre à ses larbins (c'est ainsi qu'il les traite) de nous aider à sortir notre matériel sur le trottoir, afin que nous soyons partis plus vite. Et je ne parle pas de l'aspect rapiat : je ne réclame pas un crédit illimité, mais m'obliger à payer mes consos à partir de la deuxième bière, ça je n'avais pas encore vu.

Tout ça n'a rien de grave, c'est juste une mauvaise ambiance, mais quand il utilise le circuit des retours pour sonoriser la terrasse plutôt que la scène, là c'est un peu plus emmerdant : sans retours, pas moyen de s'entendre. Ne pas s'entendre soi même, c'est courir le risque de jouer faux. Ne pas entendre ses petits camarades, c'est courir le risque de ne pas réussir à se caler les uns avec les autres. Les deux sont arrivés, je pense particulièrement à ce moment où à la faveur d'un spot égaré j'ai vu ma main sur le manche, un demi ton au dessus de l'endroit où elle devait jouer, et je ne sais pas du tout depuis combien de temps elle était là, mais je ne l'entendais pas.

Et puis nous avons trop de matériel, ça nous dépasse : pensez que nous avions cinq guitares, pour un seul guitariste ! Et que ça en nous a pas empêche une fois de plus de devoir nous passer de guitare sur tel ou tel passage. Une fois de plus, dis-je, car ça nous était déjà arrivé la dernière fois, nous avions déjà été dépassés par le matériel, et pourtant nous en avions encore plus cette fois ci.

Au niveau sono aussi, nous étions dépassés : je ne comprends pas le quart du matériel que nous avons, ça n'a pourtant pas permis aux gens situés à plus de trois mètres de la scène d'entendre les passages acoustiques. C'est quand même dommage ! Je crois q'il va être temps de revoir l'équipement à la baisse, et ne plus remonter cette pente là que lorsque nous maîtriserons vraiment le matériel que nous utilisons. Ça et puis éviter les organisateurs pas cool... Y a-t'il un manager dans la salle ?

En tous cas, le plus drôle de la soirée, ça a été le retour : nous étions venus en plusieurs fois avec trois voitures, nous avons du repartir avec deux en un seul voyage. Ça veut dire que dans deux voitures il a fallu caser cinq guitares, une basse, un clavier (un qui prend de la place,) une batterie (si !), des amplis, des sacs, des racks d'effets, avec en plus de ça cinq personnes. J'ai du tellement avancer mon siège que les genoux autour du volant, j'avais l'impression de conduire une Mini. Évidemment, il a fallu rouler très lentement et nous étions loiiiiiin de chez nous. Bah, on en rira dans dix ans.

Heureusement, musicalement, ça a été à peu près, malgré tout. Heureusement pour les quelques uns qui étaient venus pour nous voir, et sans qui nous aurions en plus été à la merci du public habituel qui avait plus l'air d'avoir envie que nous reprenions du Téléphone.

La prochaine fois, je vous parlerai de la blonde qui riait fort.

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