Métaphore

Il fait froid dehors

le temps a du temps

Qu'il dit !

Et si c'est pas quelqu'un que j'aime, c'est personne.
Nonal

Entre nous soit dit, bonnes gens
Pour reconnaître
Que l'on est pas intelligent
Il faudrait l'être...
Tonton Georges

Aimez votre âge
Marie-Claire Magazine

Que j'dis !

Un mien camarade se vante sur ses pages d'être un sale con, ce que je confirme. Il est effectivement, comme il le dit lui-même sectaire, grossier, égoïste, arrogant, agnostique, intolérant, dépensier, malpoli, superficiel, dilettante, velléitaire, incompétent, paresseux, gourmand, et j'en oublie forcément. Le pire, c'est qu'il s'en vante. Le plus pire, c'est qu'il existe au moins un être humain (moi, mais il doit y en avoir d'autres) qui l'aime justement pour ça. Parce que finalement je suis pareil, j'en suis tout aussi content, et je le vis très bien. Moi non plus je n'aime pas les gens, la plupart me le rendent bien, sauf quelque cas particuliers que justement j'aime bien. J'appelle ça être sélectif.

Bien entendu, en ce qui concerne ce garçon, il possède suffisamment de qualités pour qu'on accepte, voire qu'on apprécie les défauts sus-cités. J'ose espérer que mon cas est dans une certaine mesure similaire (ou alors ça veut dire que j'ai quelques amis qui sont sévèrement masochistes.) Mais comment se fait-il que la moitié des gens que j'aime bien soient des misanthropes ? L'autre moitié étant de façon amusante des gens qui aiment leur voisin, leur prochain et même le gars là bas au fond. Il faudra un jour que je me penche plus avant sur le sujet, ça doit vouloir dire quelque chose.

Sur un autre sujet : j'ai eu l'occasion de croiser dans une vitrine un magazine portant cet accroche : Aimez votre age ! Ça m'a fait réfléchir : il y a maintenant belle lurette que mon age et le temps qui passe reviennent très régulièrement dans ma conversation. À un point tel parfois qu'on me pourrait soupçonner de ne pas supporter l'age que j'ai et de rêver au temps béni où j'étais jeune et insouciant (et étudiant.)

C'est faux : mes réflexions à la suite de la lecture de cette phrase ont été très rapides et m'ont mené à une observation simple, évidente et complètement étonnante pour moi : j'adore mon age. Je ne voudrais à aucun prix avoir dix ans de moins et être de nouveau ce que j'étais et là où j'en étais il y a dix ans. Je suis bien dans mes pompes et je n'ai absolument pas envie d'en changer pour une veille paire, j'aime mieux être le sale con que je suis maintenant en conscience que d'être le petit con que j'étais quand je n'avais pas encore la moindre idée de ce que j'avais envie d'être.

Mais alors ? Pourquoi cette obsession sur le temps qui passe ? Je crois bien que c'est parce que si j'aime mon age, j'y suis bien et j'ai très peur de veillir. J'ai peur de perdre des capacités petit à petit, voila ce qui réellement m'effraye. Alors même que l'idée d'être vieux un jour ne me dérange pas, j'ai peur du cheminement pour arriver là. Le temps passe tellement vite, on n'en profite tellement pas assez...

La prochaine fois, je vous parlerai de la mort.

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