MaRDyCk 2

Carpe diem quam minimum credula postero
Ovide

Oui, dès l'instant que je vous vis,
Beauté féroce, vous me plûtes.
De l'amour qu'en vos yeux je pris,
Sur-le-champ vous vous aperçûtes :
Mais de quel air froid vous reçûtes
Tous les soins que je vous rendis!
Combien de soupirs je rendis!
De quelle cruauté vous fûtes,
Et quel profond dédain vous eûtes
Pour les vœux que vous offris !
En vain je priai, je gémis,
Dans votre dureté, vous sûtes
Mépriser tout ce que je fis...
Même un jour, je vous écrivis
Un billet tendre que vous lûtes;
Et je ne sais, comme vous pûtes,
De sang-froid, voir ce que j'y mis
Ah! fallait-il que je vous visse,
Fallait-il que vous me plussiez,
Qu'ingénument je vous le disse,
Qu'avec orgueil vous vous tussiez !
Fallait-il que je vous aimasse.
Que vous me désespérassiez,
Et qu'en vain je m'opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse,
Pour que vous m'assassinassiez !

Alphonse Allais, Complainte amoureuse

Vendredi soir, nous avons répété, de la zique. Le bon vieux trio guitare-basse-batterie. Et c'était bath.

J'aime bien la musique. Non, plus que ça : j'adore la musique, je ne pourrais pas vivre sans musique, il faut que je joue. Et là, j'avais arrêté depuis quelques mois. Pas arrêté de jouer complètement, mais je ne jouais presque plus que tout seul, pour moi. Et donc j'avais arrêté la basse, puisqu'une basse se conçoit peu seule, finalement.

Et voilà que mon batteur préféré me présente un guitariste tout à fait doué qui présente l'immense avantage de jouer des morceaux que j'adore : du Floyd. Plein. Et surtout des vieux. Qu'on en juge (en tous cas ceux qui connaissent), voici une petite liste des morceaux que nous avons joués en deux répètes :

Biding My Time, Embryo, Corporal Clegg, Green Is The Colour, Cymbaline, Atom Heart Mother, Summer '68, Fat Old Sun, Echoes, Time, Money, Us And Them, Any Colour You Like, Brain Damage, Shine On You Crazy Diamond, Dogs ... Que du bon !

Et le tout joué comme il faut : Cymbaline qui dure dix minutes, c'est juste ce qu'il faut. Nous avons aussi joué un certain nombre de ces morceaux avec juste deux guitares accoustiques, et il y a de quoi faire. J'aime ça.

Maintenant, j'attends avec impatience la première répète où le Toune pourra se déplacer, vu qu'il s'agit là de morceaux qu'il aime autant que moi, que nous n'avons pas de chanteur, et que ce salopard a une super voix.

Le week-end prochain (c'est à dire mercredi, merci l'Europe), je pars à Paris. Qu'est-ce à dire ? Moi à Paris ? Suis je malade ? Ça doit être ça : c'est tout la faute à Julie qui me fait des choses bizarres dedans.

La prochaine fois, je vous parlerai des bombes qui explosent à 2000 mètres de là où je grassemate.

Commentaires

1. Le dimanche 18 février 2007, 10:44 par Edith

Bonjour à tous. Je m'amuse souvent avec ce texte d'Alphonse Allais "Complainte amoureuse". Je fais deviner à mon public la fin des vers en citant le verbe au singulier. A eux de trouver le subjonctif ! Cela crée des fou-rires. Je cherchais justement ce texte et ai eu le plaisir de le trouver ici. Merci à vous. Bien cordialement

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