Métaphore

La haine et l'amour sont si proches. La passion nous charrie sans ménagement de l'une à l'autre. La haine serait-elle donc la plus violente, la plus exacerbée des formes de l'amour ?
Hélène Rioux

Un appel en fin de matinée, une voix de mec mal réveillé à la place de celle que j'attends. Cher tous, ma vie est toujours un enfer.

Parfois, ça va mieux. Parfois pas du tout. Je disais bien la dernière fois que je me sentais mieux dans ma relation avec elle. C'est vrai, mais si je me sens mieux par rapport à elle, mais je continue à avoir du mal à gérer l'idée de ses relations avec d'autres, et surtout avec un autre. Ce matin, j'étais empli de tempête, ça veut dire du chagrin, ça veut dire de la haine, ça veut dire de la jalousie brûlante. Ça veut dire que j'étais complètement désemparé. De la même manière que les gens dans la rue ne réagissent pas en face d'un évènement tellement en dehors de ce qu'ils s'attendaient à voir qu'ils n'ont pas en réserve de réaction appropriée, de cette même manière, je n'ai pas sous la main de réaction à ce que je ressens actuellement. Et je me retrouve avec quelque chose en moi de très fort, sans la moindre idée de la manière dont je pourrais le faire sortir.

Et toujours ces gens qui me demandent s'il ne serait pas temps que je passe à autre chose .... Mais évidemment qu'il est temps ! Mais je ne peux pas déjà ... Quel genre de sentiments connaissent-ils donc qu'ils puissent croire que l'amour disparaît aussi vite ? Message à tous ceux qui me répètent ces inepties à l'envie : Soyez d'abord réellement amoureux au moins une fois, nous en pourrons ensuite reparler.

Un des aspects les plus ironiques de cette histoire est que ce qui arrive actuellement vient directement des barrières que j'ai mises entre elle et moi. Barrières que j'ai mises de peur ... de peur de ressentir ce que je ressens actuellement. Je n'aurais jamais du les ériger, ou alors jamais du les abattre.

Mesdames et messieurs mon psy, à la prochaine séance.