Métaphore

Il fait froid dehors

désespoir

Le désespoir, lui-même, pour peu qu'il se prolonge, devient une sorte d'asile dans lequel on peut s'asseoir et reposer.
Sainte-Beuve

Une certaine continuité dans le désespoir peut engendrer la joie.
Albert Camus

J'aimerais terminer sur un message d'espoir. Je n'en ai pas. En échange, est-ce que deux messages de désespoir vous iraient ?
Woody Allen

Vous n'avez pas le beau rôle.

Je ne vais pas très bien, je suis un peu tout cassé dedans. Mais je sais encore un peu me tenir : Dans la vie de tous les jours, je fais montre ces temps-ci d'ironie, d'amertume désabusée et de résignation qui ne s'accepte pas. Voyez comme sont les choses : autour de moi des gens me trouvent en forme, voire drôle.

Et vous pourriez être auprès de moi en ces temps troublés, et je serais peut-être finalement un joyeux luron, qui sait ? Ah non, pas vous. Parce que vous êtes à l'intérieur du camp, et que tout ça, finalement, ce ne sont que des défenses entre mon état actuel et le monde extérieur. Vous êtes vous déjà senti très mal ? Vous en êtes vous ouverts à votre entourage (je parle de l'entourage, pas juste la meilleure copine, la sœur compréhensive et autres confidents) ? Ça fait mal, hein ?

Il faut leur pardonner, c'est ainsi que fonctionnent les relations sociales, il faut avoir quelque chose d'agréable à apporter. Malheur à celui qui d'un seul coup, à force de petits ou grands malheurs (et celui là qui souffre est seul juge de leur importance), devient difficile à gérer pour les autres. Difficile à gérer, ça devient très vite désagréable à gérer. Et brutalement, on se rend compte que c'est un cercle restreint que celui des personnes que vous intéressez suffisamment pour qu'elle prenne encore la peine de s'occuper de vous lors qu'il est manifeste que le rapport ne sera pas avant longtemps en faveur du positif dans ce que leur apporte votre fréquentation.

Gosh, je parle avec plein de mots, comme si ... comme si j'étais quelques années plus jeune et que je n'allasse pas bien (ça sonne super bien, lâchez moi avec ma préciosité, je suis en plein Brassens), ainsi que j'en parlais il y a quelque jours. Me revoilà à me prendre pour l'Appolinaire du pauvre en thème. Ma foi ...

Toujours est il que je m'excuse, mais si vous voulez mes traits d'humour noir plutôt que mes désespoirs de cœur, attendez donc de me voir en personne. La relation à l'écriture est définitivement trop une histoire de face à face avec soi, et tant pis s'il y a des lecteurs.

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Commentaires

1. Par delcuse, le 19/07/2005 à 22:06

pourquoi faudrait-il forcément aller bien Et pourquoi faudrait-il que des gens s'occupent de soi Hein? Franchement?? Rien à pardonner! Lacher TOUT!

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