X-Men
Par lez'Arts - Lien permanent
-Cool, it's me.
-Can you prove it?
-You're a dick.
-Mmmh... Ok !
X-Men
Je viens d'aller voir un flim, c'est pas tous les jours. D'ailleurs, c'est même plutôt rare: le dernier, c'était The Phantom Menace. Et comme d'habitude, c'est du fantastique. Ça m'a pris tout petit, je me souviens que parfois mon père m'emmenait au cinéma, et toujours il y avait des martiens, ou assimilé: "les maîtres du temps", "ET", "le chat qui venait de l'espace", "Short Circuit", "le gendarme et les extra-terrestres"... Cette fois-ci, c'était X-Men (ce qui signifie littéralement par "les hommes du professeur Xavier", pensez si ça me parlait).
On raconte beaucoup de bêtises sur les belges, mais il y a deux choses que je voudrais dire: la première est que le bilinguisme a ses avantages: la zone néérlandophone n'est pas considérée par les professionnels des images qui bougent comme un marché suffisamment lucratif, le doublage en flamand est une chose fort rare. Ô joie, ô bonheur, la plupart des films sortent ici en VO, ce qui est loin d'être la cas en France, vu que là, c'est le marché des amateurs de VO qui n'est pas assez lucratif. La deuxième chose, et pardonnez moi si je suis un peu hors sujet, c'est qu'ils ne sont vraiment pas foutus de faire des indications routières. J'avais prévu quarante-cinq minutes pour faire la route, ça a failli être trop peu. Mais bon, le Ciné est au pied de l'Atomium, qui n'est indiqué nulle-part. Ce n'est pas comme si celui-ci était une attraction touristique.
X-men donc. Pourquoi? Alors même que je me méfie des films de super héros, et ce depuis Superman qui m'avait laissé un drôle de goût dans la bouche -Comme ils le disaient déjà dans le générique de la série TV: "He's fighting for truth, justice, and the American way". Pas vraiment convaincu non plus par Batman, dont le "coté obscur" a vite été éclipsé au profit du grand spectacle. Alors? Pourquoi X-Men?
Je ne sais pas trop... les informations que j'avais sur le film m'avait fait pressentir un petit coté film-de-super-héros-spaghetti. Je veux dire par là l'injection de suffisamment de saleté pour sortir un peu de l'aspect Tout Hollywood/Dents blanches, quitter les sentiers mille fois rebattus du manichéisme triomphant.
Je n'irais pas vous raconter qu'il s'agit d'un grand film psychologique qui fait réfléchir. Quoi que... Il y a quand même, sous jacente, un mise en garde contre le racisme, la peur de l'autre. Et cette idée est plus présente dans le film qu'elle ne l'était dans la bande dessinée, et surtout dans la calamiteuse série animée.
À ces égards, la première scène est fort bien pensée: Pologne, 1944, un camp de concentration, de numéros d'identifications tatoués sur les bras des prisonniers. Un gamin séparé de ses parents, fou de douleur et de désespoir, arrache une grille barbelée sans même la toucher. Nous venons tout à la fois de:
- Annoncer que le film ne se place pas dans un joli monde rose
- Présenter le sujet principal -les mutants- d'une façons qui correspond aux principes qui seront évoqués plus tard
- Introduire l'un des personnages principaux
- Surtout: établir un parallèle entre le traitements des juifs par les nazis et celui que certains chercheront à imposer aux mutants par la suite.
C'est ce dernier point qui m'intéresse, et c'est la raison pour laquelle je suis allé voir ce film plutôt qu'un autre, car comme je l'ai dit plus haut, la haine des mutants exprimée dans le film par quelques politiciens respectables en col blanc n'est rien d'autre que cette réaction imbécile guidée par la peur de l'autre, le différent. J'ai vu un film de super héros, mais j'ai aussi vu un film qui met en garde contre nos bas-du-front nationaux et d'ailleurs.
Pour être honnête, j'ai aussi vu un film de super héros bien ficelé et plein d'effets spéciaux, mais ça c'est bien aussi. Un bon casting: Ceux qui ont vu StarTrek - Generation ont toujours dit que ce Jean-Luc Picard avait quand même une tête de Professeur Xavier Idéale. Et Wolferine est tout simplement parfait. Quand à Storm... Mmmmh, Miam-miam! Le clin d'oeil obligé: cherchez donc le vendeur de hot-dogs, il s'agit de Stan "Marvel c'est moi" Lee lui-même.
J'ai plutôt pas mal aimé.