Métaphore

Il fait froid dehors

je suis fatigué

Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain.
Alphonse Allais

Bon, alors je vais vous raconter un peu la forme que je tiens: voici un mois que j’ai dans mon appart deux chats qui ne s’entendent pas et qui sont habitués aux grands espaces. Ceci me permet d’avoir beaucoup de temps libre puisque je ne dors plus que peu d’heures par nuit. Je suis donc plein de forme.

Mais il y a des moments où ça va encore mieux. Examinons un peu mon emploi du temps: le 02 août, j’ai demandé à ma banque de transférer des sous vers mes comptes français et belges, qui en ont bien besoin. Une procédure habituelle. Une semaine après, voulant me nourrir, j’essaye de sortir du liquide, je me fais envoyer balader par une machine qui me dit en substance: Reviens quand il y aura des sous sur ton compte, hé, banane !. Plutôt mécontent, je téléphone à ma banque, où je m’entends répondre que ah ben oui, désolé, ça n’a pas été fait, je m’en occupe tout de suite et je vous rappelle. Bien, mais il ne m’a pas rappelé.

Jeudi soir, j’essaye de rentrer ma clef dans la serrure de chez ma maison, la grande serrure, celle qui sert à tous les locataires, celle-là même qui merde depuis des mois mais que le propriétaire n’a pas jugé bon de faire vérifier. Quelques minutes plus tard, en ressortant une demi clef de la serrure, je me dis que ça serait beaucoup plus simple de sonner chez une de mes voisines. Ce qui fut fait, mais la serrure est bloquée… Evidemment le propriétaire est injoignable, je reste donc en faction pour prévenir tous les locataires au fur et à mesure qu’ils rentrent que si nous sortons tous en même temps, nous sommes bloqués dehors.

Vendredi matin, j’appelle des entreprises de serrurerie, personne nulle part (sauf un qui m’a écouté parler dix minutes avant de me dire “Li tichnicien il ist sorti, mis si ti mi laisse ton niméro, ji li dit qu’il t’appelle quand il ist là”), je finis par en trouver un qui me dit que tout à fait, on peut envoyer directement la facture au propriétaire, si c’est lui qui demande l’intervention. J’essaye donc désespérément d’appeler mon proprio, à l’agence, et sur son N° perso…. Bien entendu, c’est impossible, il est en vacances. Je finis par décider de payer moi-même pour le moment, je prend donc rendez-vous, me renseigne sur la fourchette de prix…. Diantre, quand même…. Bon, ben on va aller chercher des sous alors.

Me voilà tout fringuant au tire-sous: Reviens quand il y aura des sous sur ton compte, hé, banane ! Pardon ? Allo la banque ?

(Qu’il me soit permis de faire une petite parenthèse: le standard du comité est bloqué, on ne peut pas appeler en dehors de Bruxelles, evidemment le proprio, l’agence, ma banque, tout ça est en dehors, loin. Je suis donc obligé de passer par une carte prépayée (avec la photo de miss Italia-Belgia dessus, mais d’où sortent-ils un thon pareil?), N° du service + N° de la carte + Code international + Code zonal + N° de téléphone….. À Chaque fois, c’est une vingtaine de chiffres qu’il faut taper, évidemment, c’est toujours au 19ème qu’on appuye sur la touche d’à coté.)

Bref: Allo la banque ? Ah oui, je me souviens…. Ah non, rien n’a été fait… Je vois ça et je vous rappelle. Voilà qui est amusant. Commentaire d’Abdel, mon copainllègue: Ah merde…. Ben qu’est-ce que tu vas faire ? Ben, t’emprunter quatre mille balles. Il s’agit ici de 4000 baoulz belges, c’est bien ce qu’il faut pour payer un serrurier. Coup de bol, il pouvait me les prêter, j’ai donc pu payer, je peux donc rentrer chez moi. ouf.

Pour se détendre, rien de tel qu’une petite sortie. Samedi soir, j’ai retrouvé le Toune au Vierpot, et DXXXX était là. Bonne soirée, sauf qu’elle avait un coup dans le nez (dis-je pour être poli) et que j’ai passé la soirée à courir après pour éviter qu’elle ne fasse des conneries (genre tomber du moulin, c’est quand même haut). Bonne soirée, mais alors super reposante.

Dimanche soir, bien sûr, je rentre à Bruxelles, à très tard de la nuit, ceci pour aller bosser lundi (Ah miel ! Mes sous ne sont pas encore arrivés), pour retourner sur Lille lundi soir, vu que j’y ai laissé les chats (une nuit sans chats, quel bonheur). Là mourir un peu devant la télé (ne regardez jamais Planète, il est impossible de se décoller de l’écran). Essayer de ne pas penser au relevé de compte qui indique qu’un des transferts a été effectué… Et le mardi soir toujours très tard revenir à Bruxelles…

Oui, vous avez bien suivi, dans l’histoire, j’ai oublié de mettre à jour, j’ai un rien pété les plombs.

Bref, ce matin, coup de fil à la banque Ha mais oui monsieur, je me souviens très bien de vous. Alors, les virements sont arrivés? Comment non ? Bon, ce n’est pas si grave, ça ne fait que quinze jours que je suis à découvert, que mon proprio attend le loyer, et qu’on me menace de me couper le gaz, l’électricité et le téléphone… Ça pourrait être pire. Mais le gars a eu l’air un peu plus embêté quand j’ai réclamé un papier avouant leurs erreurs pour produire auprès de mes créanciers (oui, je suis capable d’employer des mots vachement sérieux quand je veux). Enfin bref, je devrais enfin avoir mes sous demain. Normalement.

Un jour en me relisant, j’ai trouvé que je me plaignais souvent d’être fatigué. Je me suis promis d’arrêter, mais là, je dois bien l’avouer: je suis fatigué.

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Commentaires

1. Par fifilatquine, le 06/09/2008 à 22:47

je viens de lire ta note et je voudrai te poser une question, comment il a fait le serrurier pour entrer?

2. Par xave, le 07/09/2008 à 11:08

Euh ... Huit ans après, comme ça, je dirais : "par la porte" ? Elle s'ouvrait de l'intérieur sans la clef.

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