Bassiste

Enfer chrétien, du feu. Enfer païen, du feu. Enfer mahométan, du feu. Enfer hindou, des flammes. A en croire les religions, Dieu est né rôtisseur.
Victor Hugo

Je viens de recevoir la dernière contribution de X, j'adore ce gars, il est capable de dire en quelques mots ce que je délayerais dans des phrases à n'en plus finir. Il semblerait ce plus qu'il s'agisse d'une de mes espèces préférées: un informaticien qui aime la vie, les gens, les petits plaisirs de la vie quotidienne.. un peu philosophe, un gars qui fait du nateur simplement parce qu'il est doué, mais dont les passions se situent ailleurs. Plus je le lis, plus il m'est sympathique.

Sur Bruxelles, rien de bien nouveau, tout est calme en ce moment. Je crois que c'est l'arrivée de l'automne qui endort les gens. C'est pour ça qu'en ce moment je travaille peu. Ça tombe plutôt bien, j'ai des tas de choses à faire: je dois remplir des papiers... des papiers pour la municipalité, pour mon employeur, pour la police, pour mon proprio, pour la sécu, pour ma banque... Une installation, c'est rigolo, on change d'air, d'habitudes, de tas de choses, mais j'ai un peu parfois l'impression de vivre dans le Brazil de Terry Gilliam.

Ce week-end, j'ai compris à quel point tous mes week-ends risquaient maintenant d'être bien remplis: n'ayant plus que deux jours par semaine à consacrer à la France, je suis demandé de tous les cotés (et je n'ai pas encore repris le théatre !). Ceci dit, ce n'est pas forcément désagréable.

J'ai quand même trouvé le temps d'aller faire un petit tour an de Vierpot en Flandres: youpeee! Histoire de changer, le Toune a eut l'excellente idée de boire plein de bières différentes que nous n'avions plus goûtées depuis très longtemps, plus une petite nouvelle au genièvre que nous n'avions jamais bu. J'aimerais beaucoup vous faire un compte rendu de la soirée, mais elle est un peu trop floue dans ma mémoire... Une bonne soirée. Et comme me le disait mon bon maitre Jean Patteyn: "quand une soirée est bonne, elle est... bonne".

Autre grand plaisir de ce week-end: pour la première fois depuis juin dernier: répèt. Et donc pour la première fois depuis juin dernier, j'ai joué de la basse. Cet instrument est un bonheur. C'est vrai que c'est beaucoup plus limité qu'un clavier ou une guitare, mais c'est tellement... vivant ! Passer ainsi de la puissance au groove, mmh.. j'adore ça. De tous les instruments dont je joue, la basse est le seul qui me donne l'impression d'être un prolongement de moi même. Quel dommage que ce soit si chiant de jouer seul.

Deux circonstances aggravantes de mon plaisir: Nico, notre nouveau batteur, qui sait ce que veux dire efficace, et qui me permet de prendre beaucoup plus de libertés que par le passé. Et puis aussi et surtout ma basse. Nous avons la chance de bosser dans les locaux d'une asso, avec le matos d'icelle, et jusqu'ici je m'étais toujours amené avec les mains dans les poches vu qu'il y avait plusieurs basses sur place. Je possède bien deux basses mais la première (la Hoffner, plus connue sous le nom de basse violon MacCartney) est trop légère et trop acoustique pour jouer du gros rock, et j'avais laissé la seconde prendre la poussière vu que je l'ai faite réparer plusieurs fois et qu'elle m'est toujours revenue faisant un bruit de souffle abominable. J'ai pourtant décidé d'essayer encore une fois et... il semblerait que malgré tout la dernière révision ai servi à quelque chose: elle a un son monstrueux !

Je n'ai pas de photos à vous offrir, mais laissez moi vous la présenter: c'est une géante, une vieille Guild des années 60, made in the USA, et si ces pingouins sont retardés dans bien des domaines, ils savent s'y entendre pour fabriquer des grattes. Elle est beaucoup plus grande et plus lourde que la plupart des basses actuelles, et même que beucoup de basses de l'époque (une Fender Jazz, c'est presque petit en comparaison), elle tue le dos, c'est un gros bloc de bois d'une pièce et les connaisseurs sauront ce que ça signifie: un sustain monstrueux! Avec de surcroît une attaque qui pète et une rondeur qui fait trembler les murs... j'aime cet engin, comment ai-je pu la délaisser tout ce temps ?

Rapport à une petite phrase que j'ai sortie au dessus, je ne voudrait pas qu'on me taxe d'anti-américanisme primaire, mais vous connaissez beaucoup de pays "évolués" où on enseigne le créationnisme à l'école? Croire en Dieu, ok, je veux bien, à chacun de décider, mais enseigner qu'il a créé le monde en sept jours et que Darwin et consorts ne sont que des suppôts de Satan, merde, il y a des limites! Et je ne parle pas d'une minorité illuminée: certains candidats promettent d'imposer le créationnisme à l'école, c'est donc qu'ils pensent pouvoir ainsi gagner plus de voix qu'ils n'en perdent.

Messieurs les amerloques, je ne vous hais même pas, je vous méprise (Ray, Bear, Alan, if ever you come to read this diatrib, don't be upset, you, at least, know how your compatriots are. Why aren't they all like you ?).

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