Or ça. Ce week-end, j’étais à Caen (ce week-end, je viens de vous le dire.) Et histoire de profiter de la prodigieuse météo locale, nous avons fait l’une ou l’autre sortie. Permettez-moi de garder l’une par devers moi mais l’autre nous a mené au Musée de Normandie pour, entre autres, une exposition sur la reconstruction de Caen après la guerre.

Ça fait maintenant quelques années que je fréquente régulièrement la ville aux cents clochers (non, pas Prague, l’autre) (non, pas Montréal non plus) (ni aucune des autres à l’exception du chef-lieu de la Basse-Normandie, ça suffit maintenant) et je commence à avoir une certaine familiarité avec les lieux, les lieux en l’état, je veux dire, parce que je sais que la ville au sortir de la guerre ressemblait vaguement à ma cuisine : un champ de ruines fumant où tout était rasé (ce qui est un peu con pour un patelin qui a une telle histoire.)

Cette familiarité n’était pas suffisante jusqu’ici pour que je m’intéresse à l’histoire de la ville : moi, j’aime bien retrouver des traces que les siècles de vie ont laissé dans le bâti des cités, et je n’imaginais guère pouvoir trouver quoi que ce soit d’intéressant dans une ville dont des quartiers entiers ont l’air d’avoir été importés en l’état de Berlin Est. Et puis j’ai vu cette expo ce week-end.