Je voudrais dormir

Nous aurons toute la mort pour nous reposer
Moustaki

Le week-end dernier, sur un coup de tête alors que j’avais prévu de me reposer, j’ai pris la route en sortant du boulot pour aller à Lille voir un ami se produire sur scène, et aussi voir des vieux amis nouveaux parents (j’ai d’ailleurs passé une heure immobile avec une toute petit gamine d’une semaine qui me dormait dans les bras, ça fait bizarre.) Dans quelques jours, je pars passer le week-end à Paris, il y a deux semaines, j’ai une amie qui est venue passer quelques jours à la maison, pour le nouvel an, j’avais un couple d’amis chez moi, dont la présence a chevauché un peu celle d’une famille de quatre personnes que j’aime bien, même s’ils sont normands, et qui ont aussi passé quelques jours à la maison.

Dans les trous de cet emploi du temps, j’étais en France pour des réunions de famille. Réunions qui ont commencé par un réveillon tout juste après deux heures de route tout juste après une quinzaine d’heures de voyage pour rentrer de New York, ou j’ai passé le séjour à marcher dix ou douze heures par jour. Le week-end qui avait précédé mon départ, je m’étais déjà pris mille kilomètres dans les pattes pour aller passer quelques jours en Normandie. À côté de ça, le week-end d’avant où je n’étais allé qu’à Paris aurait été presque reposant si je n’avais qu’à compter les six ou sept heures de route, mais non : quand on a de la bière sur la table, on parle, on parle et on parle jusqu’à faire des nuits très courtes…

J’essaierais bien de me reposer en semaine, mais depuis que je suis rentré et qu’il a fallu reprendre le boulot après plus de trois semaines d’interruption, avec ce que ça suppose d’immersion dans les logs serveurs, on m’a trouvé des tas de trucs à faire qui s’étaient accumulés depuis l’année dernière. Le résultat, c’est que je fais en ce moment quarante-douze choses à la fois et qu’en rentrant chez moi le soir, je tombe (il faudra pourtant que je finisse par m’attaquer à cette vaisselle, ou à trier les tickets de Dotclear.)

Hier soir, la fatigue et le froid (oui, même quand la météo annonce -7°, je rentre quand même à pieds) ont fini par avoir des conséquences physiques qui m’auraient valu des crises d’angoisses monumentales si ça m’était arrivé quelques mois plus tôt. Heureusement, je suis maintenant beaucoup plus zen que par le passé et je ne regarde plus mes cancers avec autant d’effroi qu’auparavant.

Que je sois fatigué n’est pas une nouveauté, mais si j’ai cru il y a presque deux ans que cesser d’aller à Paris pratiquement tous les week-ends allait me permettre de me reposer, j’étais vraiment à côté de la plaque. Comme le jeune papa dont je parlais plus haut me le faisait remarquer ce week-end : la routine, c’était avant. J’ai cessé de tenir un agenda avec un trimestre d’avance et je suis toujours en vadrouille, mais en variant considérablement mes destinations. Oui, c’est vrai que pour la première fois en dix ans, il m’arrive parfois de passer le week-end chez moi, sauf que là, si on suit bien le décompte que j’ai fait au dessus, on s’aperçoit que je ne me suis pas posé depuis mi-novembre, il y a deux mois et demi ; je crois qu’il ne faut pas chercher trop loin les causes de mon état d’épuisement.

Bon, promis, dans quinze jours, je ne fais rien, je dors, je me repose, je glande !

Et après, une fois reposé, j’ai des gens à aller voir en Alsace, en passant par la Lorraine, je me remets à programmer, je termine les cinq livres que j’ai en cours pour pouvoir entamer la douzaine sur la pile qui prennent la poussière, j’essaie de regarder tous mes DVD en retard, je m’applique un peu plus au piano, je ressors les autres instruments qui s’ennuient, je me mets à la contrebasse, je cherche une troupe de théâtre amateur pour m’y remettre et j’essaie de m’améliorer en photo.

Et après, je vous file mon billet que je réécris un billet pour dire que je suis fatigué.

Commentaires

1. Le dimanche 31 janvier 2010, 17:00 par gilda

Bon alors je ne te dirai pas que je viens à Bruxelles précisément ce week-end là. ;-)

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