Métaphore

Il fait froid dehors

Shopping et glande

de la neige en France et je suis bloqué à NY ? Mais c’est über naze !
Thursday, 17 December, 2009 07:16

En me connectant, au réveil, j’apprends que la France est encore bloquée par trois flocons, c’est très énervant. Ici, j’attends toujours le moindre signe précurseur d’un éventuelle neige prochaine et il continue à faire désespérément beau. Enfin, je dis beau, ça veut dire grand ciel bleu et ensoleillé, parce que les températures sont toujours polaires. Je suis bien ici, au chaud, avec du café et des gens avec qui parler, j’ai du mal à me décider à sortir.

Mercantile Exchange

Bon, je vais peut-être me mettre en route, quand même.
Thursday, 17 December, 2009 09:17

Allez, un peu de courage, affrontons l’hiver. D’ailleurs, j’ai prévu de commencer par le plus urgent : acheter un futal un peu plus adapté que celui que j’ai actuellement sur les fesses. Je me dirige directement sur Soho, à un quart d’heure à pied, mais je m’y suis dirigé trop vite et la boutique Levis n’est pas encore ouverte (si j’avais su, je serais resté au chaud encore un peu, tiens.)

Pour passer le temps, puisque je suis sur Broadway, je décide de remonter un peu la rue, et je m’aperçois vite que mon jean, ça ne sera pas pour tout de suite, parce que mes jambes ont l’air d’avoir pris l’habitude de marcher. Avant même de m’en rendre compte, je dépasse Astor Plaza, je remonte encore un peu et je tombe sur le Strand, une librairie avec ce qui semble être des kilomètres de rayonnages remplis de bouquins d’occasion et une excellente raison de laisser encore avancer la pendule.

Sun on the Flat Iron

Et ça ne s’arrange pas ensuite, puisqu’au coin suivant, je tombe sur Forbidden Planet, une boutique entièrement dédié aux comics et à la culture geek (il m’est d’ailleurs fort difficile de ne pas acheter leur stocks de figurines et de maquettes Star Trek.) Je souris en écoutant un vendeur new-yorkais expliquer à un client new-yorkais l’importance énorme de Tintin et Astérix dans la bande dessinée européenne.

J’arrive maintenant sur Union Square. Je me souviens parfaitement être passé ici il y a quelques années, il y avait un marché de primeurs. Aujourd’hui, il y a encore un marché, mais cette fois-ci, c’est un marché de Noël. Je m’y promène un peu et je continue sur ma lancée un peu plus haut, c’est Madison Square et le fameux Flat Iron. J’essaie de le prendre en photo, mais la lumière, à cette-heure-ci, n’est pas terrible (ou alors, plus sûrement, je suis nul.) Bon, tant pis, une autre fois, j’ai un point de chute un peu plus haut : le Museum of Sex, que j’avais voulu visiter à l’époque, sur notre lancée après avoir visité celui de Paris et celui d’Amsterdam, mais ma co-voyageuse avait trouvé ça trop cher. Pour mes premières vacances en solo, j’ai enfin l’occasion de privilégier mes envies par rapport à mon porte-monnaie, je pousse la porte.

Et je me prends le nez dedans. Ah merde, ici aussi, c’est trop tôt. Bon, je fais quoi, moi, en attendant ? Je rate encore quelques photos dans le coin, je tourne un peu, je trouve avec bonheur des toilettes publiques bienvenues (il doit y en avoir trois dans toute la ville) et je réfléchis à une manière de passer le temps. Oh, pas longtemps ; je n’ai pas mangé aujourd’hui et il y a justement ici, à Madison Square, un établissement qui était sur ma liste de choses à essayer absolument : le Shake Schack, dont on dit qu’il fait les meilleurs hamburgers de New York. Il est aussi connu pour ses files d’attente monstrueuses, sauf que là, il est tôt, et ça caille, il n’y a personne, j’en profite.

Madison Square

L’écureuil qui te lorgne à 1m, c’est mignon.Qui grimpe sur la table, marrant. Qui agrippe le plat et refuse de lâcher, c’est lourd. #ratavecunegrossequeue
Thursday, 17 December, 2009 11:46

Bon, c’est vrai : ils sont bons, vraiment, ça change du fast-food industriel, mais je ne suis pas sûr que je ferais deux heures de queue pour les manger. Ceci dit, manger dans le parc (il y a des braseros) c’est plutôt sympa, on a de la compagnie : c’est plein d’écureuils. Il y en a un, là-bas, qui me regarde du coin de l’œil. Coucou ! Ah, maintenant, il me regarde du coin de la table à côté, c’est parfait pour observer la faune locale, et elle est vive ; un instant plus tard, il saute sur ma table. Non mais ho ! Tu ne veux pas te servir directement dans mon assiette aussi ?

My Shake Schack thief

Ah ben si, le voilà qui agrippe le carton et plonge la tête dedans. Tu vas dégager, oui ? J’essaie de lui mettre une petite tape pour qu’il s’en aille, il s’accroche un peu plus fort au carton, me regarde et essaie de me donner des coups de patte. Une grosse claque lui fera comprendre qu’il ne fait pas le poids, mais n’empêche, Je les voyais moins agressifs, Tic & Tac.

Je passe le début de l’après-midi au musée du sexe, et ce n’est vraiment pas la même chose que ceux que j’ai vus en Europe. Ceux-là ressemblaient plus à des cabinets de curiosités. Ici, c’est plutôt grands panneaux explicatifs et exposés didactiques autour des grandes vitrines aérées. Bon, tout ça augmente autant le pouls qu’un rapport comptable, mais c’est quand même plein de bites et c’est rigolo et informatif, je ne regrette pas d’être venu.

En repassant sur Union Square en redescendant, j’ai l’œil attiré par un bâtiment, il s’agit du siège de la New York Film Academy, mais je le connais pour une autre raison, et j’ai beau chercher une plaque un peu partout, mais il n’est nulle part fait mention qu’il s’agit aussi du dernier siège du Tammany Hall, le club politique démocrate qui a contrôlé la ville en sous main du milieu du XIXème au premières décennies du XXème, ça n’a plus l’air d’intéresser grand-monde.

NYC Museum of Sex

Je reviens de Nolita. Hiiiiiiiii, toutes ces friiiiiiingues !
Thursday, 17 December, 2009 16:25

Exit

Retour vers Nolita et Soho, en mode shopping et lèche-vitrine sur Broadway, où je reconnais un certain nombre de magasins visités il y a quelques années, mais je ne sais lequel d’entre eux est celui où j’avais acheté mes Converse pour soulager mes pieds en sang [1], alors qu’il y en a quelques uns qui sont juste tels quels. Je prends des notes sur ce qui me plaît pour faire ma sélection avant mon départ, mais je fais quand même une course ou deux : des jeans surtout, j’ai maaaaaaaal aux cuisses (les températures ne remontent pas.) Je crois que je mettrai longtemps à oublier le Oh my God! Oh my God! Where d’you find those? de mon vendeur lorsqu’il a vu mes mitaines ; hé, je suis trop la classe, je suis un modèle vestimentaire pour les vendeurs des boutiques de fringues branchées de Soho.

Bon, j’ai encore deux boutiques à voir avant de quitter le quartier. La première est le MoMA Design Store, d’abord parce que c’est classe, ensuite parce que j’ai eu un choc en passant devant tout à l’heure : il y a des endroits vus en 2003 nets dans ma mémoire sans difficulté, puisque je les ai en photo. Pas de ça ici, l’endroit n’est présent que dans ma mémoire, mais il est gravé. Je me souvenais de la boutique, du sous-sol, de l’aménagement intérieur, de la fille qui m’accompagnait déambulant entre les rayons et surtout de ma conversation bon enfant avec le vigile à l’entrée. Ça me fait un effet encore plus fort que d’autres endroits que j’ai retrouvés, puisque sur celui-ci, j’avais encore moins de prise : pas de lieu, pas d’image, juste des souvenirs.

la peste soit de @plouga : avant lui, je n’avais pas goûté la pomme, maintenant, j’ai acheté un ipod. Mon karma est sale !
Thursday, 17 December, 2009 16:40

Et puis tiens, poussons deux rues plus loin, il parait qu’il y a un Apple Store classe dans le coin, je vais encore aller me demander si j’achète ou pas cet iPod. Après l’avoir tripoté un peu, je ne suis pas plus avancé. D’ailleurs je me dis que comme c’est parti, je risque de me poser la question tout le séjour, ce qui risque d’être chiant. Bon. À bien y réfléchir, il existe un moyen sûr d’arrêter de me poser la question : je prends.

Moma Design Store, Soho

pour une fois, je me connecte en plein après midi, tout le monde me cause en même temps
Thursday, 17 December, 2009 16:57

Histoire de déposer mes courses et de charger mon nouveau jouet, je passe la fin de l’après-midi à l’auberge, à fouiller Internet pour mes prochaines destinations et discuter avec l’Europe, puisque pour une fois je me connecte avant qu’on n’y soit couché. À discuter aussi, tranquillement au chaud, avec les gens d’un peu partout installés ici. Voilà bien un autre plaisir de vacances auquel je ne suis pas habitué : glander.

Une fois la nuit tombée, je me remet en route, sans destination précise. Simplement parti vers l’ouest, je me retrouve beaucoup plus vite que je ne l’avais imaginé pratiquement au bord de l’Hudson ; décidément, la ville est beaucoup plus petite que je ne me l’imaginais. Après m’être promené une fois de plus dans Greenwich Village, je déambule sans but sur la VIème, simplement à renifler l’ambiance. Une fois arrivé au niveau de la 23ème rue, je m’aperçois que j’ai faim : un coup d’œil à gauche, un coup d’œil à droite, visiblement, ce n’est pas un coin idéal pour manger. Allez tant pis, retour dans le Theater District, pour retrouver l’endroit où je m’étais régalé avant-hier. Sauf que les menus changent et que je ne retrouve pas les plats qui me faisaient saliver d’avance. C’est bien fait pour moi, je dois être plus aventureux.

le retour fantomatique du petit homme à l'envers

Mais bon, la prochaine fois, parce que là, il est tard, et je suis en passe d’entrer en hibernation : froid ! Froid ! Froid ! Froid !

Note : ces photos sont disponibles en album (et sur Flickr.)

Notes

[1] Le premier jour, aller de la 57ème à la pointe de Mannathan à pieds alors que j’avais une paire de Docs achetée trois jours avant le départ ; mauvaise idée !

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Commentaires

1. Par Laurent, le 21/01/2010 à 14:29

Les bites, c'est rigolo et informatif ?

2. Par xave, le 21/01/2010 à 14:31

C'est marrant comme tes réactions sont prévisibles, toi... :)

3. Par Laurent, le 22/01/2010 à 15:30

Faut dire que tu me tends des perches…

4. Par xave, le 22/01/2010 à 17:46

You wish!

(Toi aussi, remarque-je.)

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