C'est incensé !
Par pensées irréfléchies - Lien permanent
Les fautes grossières d'accord des participes me font grincer des dents, mais finalement, je m'y fais. Il m'arrive d'en commettre quand je suis fatigué et j'ai fréquenté longtemps des gens qui en étaient des habitués. Mal orthographier un quelconque mot avec des consonnes doublées, ma foi, c'est un piège dans lequel je tombe régulièrement.
Par contre, je ne parviens à comprendre pourquoi, sous la plume de gens dont la faute de langage n'est qu'exceptionnelle, on retrouve si souvent cette confusion censé/sensé. L'homophonie mise à part (mais il est d'autres chausse-trapes homophones, dont le quota de victimes est bien moindre) je ne saisis pas où est la difficulté.
Commentaires
Les fautes dénoncées sont des classiques parfaitement insupportables, le mécanisme mnémotechnique n'est pas acquis, c'est très agaçant.
Je me pose une question: vous a-t-on fait remarquer vos erreurs traditionnelles de doubles consonnes ? Sinon puisque vous en avez conscience, il est très simple de radicaliser les choses et d'éviter toute coquille à ce sujet.
Nan mais c'est parfaitement intolérable de voir précisément stigmatisée LA faute que je ne commets JAMAIS... parce que j'évite d'employer ces mots à l'écrit : j'ai beaucoup de mal à les distinguer :-p
Pour tenter d'éclairer ta lanterne de psycho-linguiste, je dirais qu'en ce qui me concerne, cette confusion perdure parce que je refoule : je survole ces mots (enfin, l'un des 2 seulement), je n'en fais qu'une photographie globale et de groupe (un lot, en quelque sorte), parce que m'intéresser de près à un mot qui a la racine de "censure"... ça ne m'intéresse pas. Du coup, j'écris beaucoup plus souvent "sensé", qui correspond bien mieux à l'une de mes obsessions : trouver du sens, en toute chose.
C'est un peu comme si l'autre n'existait pas à mes yeux.
Emma> Maintenant j'en suis sûr : tu te drogues.
Sofia> J'ai vraiment du mal, la plupart du temps, il me faut écrire un mot plusieurs fois pour trouver quelles consonnes je dois doubler. Il m'a fallu des années avant de pouvoir écrire d'un trait des mots comme "nécessaire" ou "parallèle"...
Ouais, et elle est bonne en plus. Parce que t'expliquer à quel point je ne peux pas les confondre tant ils sont à mes yeux différents, et à quel point je les assimile pourtant en écrivant, c'est confondant :-)
Je me fais peur, parfois :-p
Je ne comprends pas non plus, mais je ne peux jeter la pierre à personne : j'ai longtemps confondu tache et tâche.
En revanche, ce qui me fait hurler, ce sont les gens qui écrivent (même dans des journaux ou des documents très officiels) : "je ne suis pas prêt de..." (au sens "je suis loin de...", donc... "pas près", évidemment) avec son corollaire féminin qu'on voit apparaître par ci par là, "je ne suis pas prête de..."
Je suis de ceux qui sont outrés par les confusion entre participe passé et infinitif du premier groupe (il y a pourtant une méthode extrêmement simple pour les distinguer l'un de l'autre). Par contre j'ai le Bescherelle à proximité pour tout ce qui est des verbes du 3ème groupe.
Mais je suis aussi de ceux qui ne savent pas distinguer qui fait quoi dans le couple "censé/sensé". Et il y a sûrement d'autre binômes du même genre. Merci d'avoir mis le doigt dessus.
Tiens... et si on mettait un "s" à confusion" dans mon précédent commentaire... Ca serait bien.
Très modestement, xave, j'avouerais que j'ai eu longtemps un vrai souci avec un classique du genre : balade/ballade.
Un jour le souci a disparu, les images mentales s'étaient construites, l'acquisition était là évidente , j'en ignore le pourquoi à ce moment-là plutôt qu'à un autre.
Moi j'ai eu une prof de Rorschach qui écrivait "tâche".
Sinon pour "censé" "sensé", je ne fais pas la faute mais je dois y réfléchir avant d'écrire, alors qu'en général je n'ai pas besoin de recourir à des moyens mnémotechniques ni aux règles de grammaire, que je ne connais d'ailleurs pas. Je ne sais pas pourquoi j'ai pour le reste une orthographe intuitive alors que pour ces deux mots, il faut que je m'arrête un instant.
Et ? Parce que dans certaines circonstances, c'est assez sensé.
Et on peut faire confiance à Pep : les tâches, c'est son domaine.
Pov' tache !