C'est assez étrange, finalement, mon état du moment. Tout se mélange et je commence à ne pas savoir si je vais bien ou pas. Je ne sais pas si le opportunités l'emportent sur les regrets ou le contraire, ou si tout ça se mélange d'une façon inextricable et ne se dénouera que dans des mois ou des années.

Les opportunités me fascinent. Il y a bien longtemps que je n'étais pas allé aussi vite de rencontres en retrouvailles. Il y a des amis que j'ai plus vus ces deux derniers mois que lors de l'année précédente, j'ai rencontré une princesse inca même pas psychopathe (ou pas trop) j'ai revu mon mythe fondateur douze ans après la dernière dispute et j'en ai été heureux, j'ai rencontré une magicienne qui m'a fait comprendre qu'il est d'autres filles qui me sont parfaites avant de disparaître dans un nuage de fumée, j'ai vu plus de France en dix jours que de Nouvelle-Zélande en trois semaines et j'y avais des amis partout, j'ai vu que les jolies filles de la télé existent aussi en vrai, j'ai senti l'appel de la scène en voyant jouer un ami dans un théâtre prestigieux, une fée s'est penchée sur mes angoisses sans égards pour ses propres problèmes, j'ai décroché mon téléphone et repris une conversation vieille de dix ans avec celle qui m'a fait comprendre il y a si longtemps à quel point les filles allaient compter pour moi ... Ma vie récente est bien remplie, et elle est bien remplie.

D'un autre côté, je continue à voir la moindre possibilité de voyage, de discussion, de balade, au prisme de ce que nous pourrions faire ensemble. Je pense que la douleur disparaîtra avant l'anormalité de son absence.