Trop bon, trop con

Il y a un point que je dois absolument noter pour l'avenir, c'est qu'il faut que je sois un peu moins poire. J'ai eu dans ma vie deux histoires amoureuses plus importantes encore que les autres. Ces deux fois là au moins, j'ai tenté d'être le plus proche possible de ce que j'imagine devoir être l'homme idéal.

Ça ne veut pas dire que je m'en sois approché le moins du monde, mais j'ai essayé d'être compréhensif, attentif, patient, à l'écoute de leurs envies et de leur désirs. J'ai essayé de faire mon possible pour qu'elles puissent s'épanouir non seulement dans le relation, mais dans leur rapport à elles-mêmes, dans leur vie, simplement.

Et je crois qu'elle m'en ont su gré, et je crois qu'à mon petit niveau mes efforts n'étaient pas totalement vains, que le chemin qu'elles ont fait, c'est un petit peu grâce à ça qu'elles l'ont fait, un petit peu parce que je les ai poussées dans les directions que je savais leur correspondre.

Et ces deux fois là au moins, elles ont fini par trouver que je n'avais pas assez de répondant, que je ne leur posais pas assez de limites, et qu'au final je n'étais plus assez mâle pour qu'elles m'aiment. Que je devenais trop falot à force de penser à elles plus qu'à moi.

Je n'ai jamais pensé à elles plus qu'à moi. C'est mon bonheur que je visais ; Je ne m'épanouis pas avec une fille qui ne s'épanouit pas, tout simplement. Mon bonheur à moi, c'est de donner. Ah oui, j'ai bien vu que ce n'était pas réciproque. Moi je croyais que je donnais un exemple et qu'un jour, elles allaient penser à mon bonheur comme je pensais au leur. Ah non on prend tant qu'on peut, et puis hop, après on jette. Ça ne marche que sur le court terme. Mais il leur faut quoi alors ? Allez donc choisir un connard égoïste, puisque ça vous plaît. Moi, je vais apprendre à l'être aussi. C'est sûr, le monde va être meilleur.

Et puis ça marche déjà : j'ai envie de gueuler, d'insulter et de foutre des claques. ah chouette ! Un vrai mâle !

Conneries !

Commentaires

1. Le dimanche 1 juin 2008, 13:41 par Gru

Pareil.
Le truc c'est que souvent on attend de l'autre autant qu'on donne, et y'a presque un moment où on se demande si finalement on ne donne pas que pour recevoir en retour, pour combler un manque. Le pire c'est qu'on se dit qu'on a été génial et que franchement c'est de l'ingratitude.
Mais non, en donnant trop, parfois on en demande trop. Parfois on cherche chez l'autre l'amour et la confiance qu'on ne se donne pas à soi-même, mais c'est pas possible, y'a que nous-même pour combler ce vide et personne d'autre ne peut le faire, une sorte de cercle vicieux. Alors même si confiance en soi et amour propre peut rimer avec égoïsme, parfois faut juste être aussi tolérant envers soi-même qu'envers les autres, parce que bon hein, on est tous pareils quoi.

'fin bon, je vais m'arrêter là et reprendre une lecture un peu passive de ce blog, parce que j'ai un peu l'impression de me mêler de ce qui me regarde pas.

Si les deux zouaves passent, j'espère qu'on ira boire de la vraie bière belge au Moeder, pour pas changer. :)

2. Le dimanche 1 juin 2008, 14:30 par gilda

Spa une question de mâle / femelle, j'aurais pu l'écrire, ton billet.

Quand j'aime quelqu'un (qu'il s'agisse d'amour ou d'amitié) c'est sans doute ridicule mais j'ai envie qu'il ou elle soit heureux. Donc, bizarrement, j'essaie de faire des trucs qui puissent lui faire plaisir ou rendre service et puis surtout au quotidien je m'adapte et je fais pas chier.
On dirait bien qu'il faille, que sinon on n'est comme des objets trop pas chers et dont l'acquisition si aisée ne pose aucun problème et partant de là ne procure aucune satisfaction durable.
(je dis ça, je sais toujours pas faire, hein).
Résultat, on se fait jeter après usage, comme un truc à pas cher qui a pas trop mal servi mais pour lequel on a aucune envie de faire le moindre frais de réparation dés lors qu'apparaissent les premiers signes d'usure.

3. Le dimanche 1 juin 2008, 15:24 par [SiMON]

J'me reconnais bien dans ce billet tiens. J'en suis arrivé à la même conclusion il y a quelques mois : soyez un connard, elles aiment ça.

4. Le dimanche 1 juin 2008, 18:26 par Olivier

"Soyez un connard, elle aiment ça", "Trop bon trop con" ... Ça va pas bien la tête ?

La question est pas de savoir si laisser toute sa liberté à l'autre est stupide. En faisant ça tu cherches la faute chez toi. Si faute il y a. Change de point de vue, demande toi si ce genre de réaction n'est pas simplement le fait de personnes qui n'aiment qu'elles-mêmes.

Je spécule, et j'ai sans doute tort car c'est ton histoire. Mais pose toi la question.

5. Le dimanche 1 juin 2008, 23:40 par Notre Conscience

Ce que vais écrire est peut-être stupide ; mais la première histoire et sa suite (le dernier épisode est assez récent il me semble) ne peut-elle pas te permettre de mettre la seconde en perspective ?

Et encore une chose : en statistique, deux cas ne permettent pas de tirer une loi générale. Je crois qu'en amour c'est encore plus vrai.

6. Le lundi 2 juin 2008, 13:03 par Gadoue

Je dirai simplement qu'en cherchant à ressembler à un autre (ou une image projetée de soi), tu te mets d'emblée dans une relation qui mettra systématiquement à mal l'accès par l'autre à ta véritable nature. C'est intenable. Be yourself.

Les gens qui jouent ne se méritent pas.

7. Le vendredi 4 juillet 2008, 11:40 par MATLACANNE

Je me reconnais bien dans cette description! A trop vouloir écouter l'autre, se poser les questions sur son bien être qu'il ne se pose parfois même pas (!!), on passe pour le con de service: trop bon, trop con! C'est le lot sans doute de pas mal d'entre nous, pas machos dans l'âme, alors qu'elles adorent ça en fait, mais sous des airs effarouchés! Soyons plus connards effectivement, elles ne nous en seront que plus reconnaissantes même si elles n'osent se l'avouer!!!

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