Tiens, c'est marrant, je me suis dit exactement la même chose après avoir vu Benjamin Gates et le Trésor des Templiers ;-) Et non, je n'ai pas payé non plus pour voir... "ça". Soit dit en passant, je me suis même demandé si le scénario n'avait pas été écrit par Dan Brown. Enfin, ce qui est certain c'est que je boycotterai le Da Vinci...
Conscience : Je militerai jusqu'à la mort pour le droit aux critiques a priori. Da Vinci Code, je l'ai pas vu, mais a priori, c'est une bouse, donc c'en est une. Il est vrai que dans la version cinématographique, on échappe forcément au triste style "rédaction de 5ème flapi par un dimanche morne" de Dan Brown (le livre produit de librairie, je l'ai lu), mais supporter cette nouille d'Audrey Tautou (Audrey Tautou, un minimalisme à faire pâlir les mecs de l'Actor Studio. En tout et pour tout, deux expressions : "Oh, je suis mutine !", "Oh, je m'attendris"... M'énerve...) pendant une heure et demie, merci. En plus, le scénario est forcément très mauvais, s'il est calqué sur l'intrigue (que ce mot semble bizarre, dans le contexte !...) du livre produit de librairie.
Je trouve moyen de hurler avec les loups de cette façon. Je ne parle pas du film mais du bouquin, que j'ai lu comme tout autre polar et auquel j'ai pris plaisir, n'en déplaise auxdits loups. Ce n'est pas comme si l'auteur avait postulé pour le Goncourt, auquel cas il aurait été justifié de discuter de son style ou des frissons métaphysiques qu'il a ou non provoqués...
Mais descendre le travail d'un honnête artisan sur le seul critère de son succès (fabriqué) est tout de même bien consensuel. C'est un polar, assez bien construit pour qu'on s'y attache jusqu'au bout, et sans doute rien d'autre, mais certainement pas moins.
Pour le film, je le verrai sans doute un jour, avec l'indulgence de celui qui a apprécié l'histoire.
Pour ce qui est du bouquin, je ne hurle pas avec les loups : je stigmatise ceux qui bèlent avec les moutons. Pour un qui comprend qu'il ne s'agit là que d'un roman de gare ayant eu une pub extraordinaire, combien sont persuadés que la littérature, c'est ça ? Oh, effectivement, Dan Brown n'a pas le monopole des bouquins de série B que les médias et le grand public élèvent au rang d'Œuvre, j'en conviens aisément. En d'autre temps, il m'est arrivé de lire et d'apprécier des auteurs faciles, fussent-ils succès de librairie, je ne boudais pas mon plaisir, mais sans jamais être dupe de la qualité du machin. Non, King n'est pas Poe. Non, Brown ne joue pas dans la même cour qu'Eco. Non, Rowling n'est pas foutue d'écrire une phrase qui aurait sa place chez Tolkien. Ce sont des succès de librairie, ce ne sont pas des auteurs.
Quant au film, ma foi, je ne l'ai pas vu. J'avais pourtant un à priori positif, me disant qu'il allait être forcément meilleur que le bouquin... Je n'y peux rien si tous les critiques non affiliés au producteur ont dit que c'était une sombre bouse (j'admet cependant que ça m'a fait rire.) Non, je ne l'ai pas vu, mais je fais suffisament confiance à Julie (et je la connais assez pour savoir pondérer ses avis en fonction de mes goûts) pour n'aller pas perdre du temps à regarder un film dont elle est sortie avec cette impression là.
Xave, je répondais plutôt à M. LeChieur, et je suis assez d'accord avec ce que tu viens de dire. C'est le jugement a priori (de quoi d'ailleurs ?) qui m'a paru bête.
Philippe > Je ne te demande pas de partager mon opinion. Mais j'ai lu suffisamment de polars dans ma vie, un genre que j'aime et que je respecte, pour distinguer le bon grain de l'ivraie, et faire le tri entre les vessies et les lanternes. "Da Vinci Code" n'est pas un polar, c'est, à la limite, un roman d'aventures, construit sur les codes du feuilleton (chapitres courts, rebondissements rapides, fatras ésotérique). Comme dit Xave, un roman "de gare" ou "de série B", autres genres appréciables quand ils ne sont pas (trop) galvaudés. Les polars, en tout cas ceux que j'aime, ont d'autres attraits qu'une intrigue pure.
Le problème avec celui-ci, c'est qu'il est vraiment écrit comme on se torche (ou "traduit comme on se torche", je n'ai pas poussé le vice jusqu'à le lire en VO). Le scénario pourrait certes se révéler assez plaisant, mais la lourdeur du style plombe complètement l'affaire. La comparaison de Julie me va tout à fait : Indiana Jones, c'est à peu près la même construction, mais tournée en dérision, ce qui rend les films si sympathiques. Brown, lui, il se prend au sérieux et, au passage, il nous prend pour des andouilles.
De plus, c'est un livre qui est TOUT sauf honnête. S'il avait juste voulu faire un "honnête" bouquin, Dan Brown nous aurait épargné le préambule de la page de garde, qui n'est qu'une escroquerie pour faire monter la sauce et appâter les gogos.
M. LeChieur > J'ai lu aussi pas mal de polars, et c'est aussi un genre que j'apprécie. J'en ai lu de bien meilleurs, mais je ne partage pas ton opinion sur celui-ci, ni ne vois ce qui cloche sur la fameuse page de garde et sa prétendure malhonnêteté, ou alors nous n'avons pas la même édition.
Mais peu importe, n'en faisons pas une affaire, c'était simplement une réaction au principe du jugement a priori que je trouvais injuste et difficilement défendable.
Philippe > la page de garde, c'est celle où l'auteur nous explique doctement que son bouquin est super-documenté, et que que tout y est rigoureusement authentique, nous prenant par là même pour de crédules andouilles.
"Du jugement a priori que je trouvais injuste et difficilement défendable.". C'est bien pour ça que je le revendique. Injuste et indéfendable, c'est tout moi !
Commentaires
Tiens, c'est marrant, je me suis dit exactement la même chose après avoir vu Benjamin Gates et le Trésor des Templiers ;-) Et non, je n'ai pas payé non plus pour voir... "ça". Soit dit en passant, je me suis même demandé si le scénario n'avait pas été écrit par Dan Brown. Enfin, ce qui est certain c'est que je boycotterai le Da Vinci...
J'ai adoré le Da Vinci Code. Question de point de vue...
C'est sûr. Du point de vue commercial par exemple, c'est une réussite. Mais si on parle de littérature ou de cinéma ...
Et toi, Xave, tu l'as vu quand, ce flim ? Et qu'en penses-tu ?
Conscience : Je militerai jusqu'à la mort pour le droit aux critiques a priori. Da Vinci Code, je l'ai pas vu, mais a priori, c'est une bouse, donc c'en est une. Il est vrai que dans la version cinématographique, on échappe forcément au triste style "rédaction de 5ème flapi par un dimanche morne" de Dan Brown (le
livreproduit de librairie, je l'ai lu), mais supporter cette nouille d'Audrey Tautou (Audrey Tautou, un minimalisme à faire pâlir les mecs de l'Actor Studio. En tout et pour tout, deux expressions : "Oh, je suis mutine !", "Oh, je m'attendris"... M'énerve...) pendant une heure et demie, merci. En plus, le scénario est forcément très mauvais, s'il est calqué sur l'intrigue (que ce mot semble bizarre, dans le contexte !...) dulivreproduit de librairie.Je trouve moyen de hurler avec les loups de cette façon. Je ne parle pas du film mais du bouquin, que j'ai lu comme tout autre polar et auquel j'ai pris plaisir, n'en déplaise auxdits loups. Ce n'est pas comme si l'auteur avait postulé pour le Goncourt, auquel cas il aurait été justifié de discuter de son style ou des frissons métaphysiques qu'il a ou non provoqués...
Mais descendre le travail d'un honnête artisan sur le seul critère de son succès (fabriqué) est tout de même bien consensuel. C'est un polar, assez bien construit pour qu'on s'y attache jusqu'au bout, et sans doute rien d'autre, mais certainement pas moins.
Pour le film, je le verrai sans doute un jour, avec l'indulgence de celui qui a apprécié l'histoire.
Pour ce qui est du bouquin, je ne hurle pas avec les loups : je stigmatise ceux qui bèlent avec les moutons. Pour un qui comprend qu'il ne s'agit là que d'un roman de gare ayant eu une pub extraordinaire, combien sont persuadés que la littérature, c'est ça ? Oh, effectivement, Dan Brown n'a pas le monopole des bouquins de série B que les médias et le grand public élèvent au rang d'Œuvre, j'en conviens aisément. En d'autre temps, il m'est arrivé de lire et d'apprécier des auteurs faciles, fussent-ils succès de librairie, je ne boudais pas mon plaisir, mais sans jamais être dupe de la qualité du machin. Non, King n'est pas Poe. Non, Brown ne joue pas dans la même cour qu'Eco. Non, Rowling n'est pas foutue d'écrire une phrase qui aurait sa place chez Tolkien. Ce sont des succès de librairie, ce ne sont pas des auteurs.
Quant au film, ma foi, je ne l'ai pas vu. J'avais pourtant un à priori positif, me disant qu'il allait être forcément meilleur que le bouquin... Je n'y peux rien si tous les critiques non affiliés au producteur ont dit que c'était une sombre bouse (j'admet cependant que ça m'a fait rire.) Non, je ne l'ai pas vu, mais je fais suffisament confiance à Julie (et je la connais assez pour savoir pondérer ses avis en fonction de mes goûts) pour n'aller pas perdre du temps à regarder un film dont elle est sortie avec cette impression là.
Xave, je répondais plutôt à M. LeChieur, et je suis assez d'accord avec ce que tu viens de dire. C'est le jugement a priori (de quoi d'ailleurs ?) qui m'a paru bête.
Ah mais le chieur est bête, c'est connu.
Philippe > Je ne te demande pas de partager mon opinion. Mais j'ai lu suffisamment de polars dans ma vie, un genre que j'aime et que je respecte, pour distinguer le bon grain de l'ivraie, et faire le tri entre les vessies et les lanternes. "Da Vinci Code" n'est pas un polar, c'est, à la limite, un roman d'aventures, construit sur les codes du feuilleton (chapitres courts, rebondissements rapides, fatras ésotérique). Comme dit Xave, un roman "de gare" ou "de série B", autres genres appréciables quand ils ne sont pas (trop) galvaudés. Les polars, en tout cas ceux que j'aime, ont d'autres attraits qu'une intrigue pure.
Le problème avec celui-ci, c'est qu'il est vraiment écrit comme on se torche (ou "traduit comme on se torche", je n'ai pas poussé le vice jusqu'à le lire en VO). Le scénario pourrait certes se révéler assez plaisant, mais la lourdeur du style plombe complètement l'affaire. La comparaison de Julie me va tout à fait : Indiana Jones, c'est à peu près la même construction, mais tournée en dérision, ce qui rend les films si sympathiques. Brown, lui, il se prend au sérieux et, au passage, il nous prend pour des andouilles.
De plus, c'est un livre qui est TOUT sauf honnête. S'il avait juste voulu faire un "honnête" bouquin, Dan Brown nous aurait épargné le préambule de la page de garde, qui n'est qu'une escroquerie pour faire monter la sauce et appâter les gogos.
M. LeChieur > J'ai lu aussi pas mal de polars, et c'est aussi un genre que j'apprécie. J'en ai lu de bien meilleurs, mais je ne partage pas ton opinion sur celui-ci, ni ne vois ce qui cloche sur la fameuse page de garde et sa prétendure malhonnêteté, ou alors nous n'avons pas la même édition.
Mais peu importe, n'en faisons pas une affaire, c'était simplement une réaction au principe du jugement a priori que je trouvais injuste et difficilement défendable.
Philippe > la page de garde, c'est celle où l'auteur nous explique doctement que son bouquin est super-documenté, et que que tout y est rigoureusement authentique, nous prenant par là même pour de crédules andouilles.
"Du jugement a priori que je trouvais injuste et difficilement défendable.". C'est bien pour ça que je le revendique. Injuste et indéfendable, c'est tout moi !
M. LeChieur> tu lis dans mes pensees
Philippe > tu es de la famille de Dan Brown ???
Xave > la guitare n'est plus en vitrine, mais bon tu pourras revenir quand meme !