Ce week-end, Julie est moi sommes allés voir les vaches : la Cow Parade a débarqué à Paris. Comme il y a quelques années c'était à Bruxelles[1] et ça nous avaient bien plu, il me semblait tout naturel, ayant vu des choses drôles à une Cow Parade d'aller en voir d'autres à une autre.

Ben non.

photo : une vache

Les vaches Bruxelloises, c'était joyeux : il y avait des vaches à facettes, des vaches fusées, des vaches toréadors, des vaches qui faisaient du surf ; les artistes avaient rivalisé d'idées saugrenües, il y avait des vaches un peu n'importe où, c'était drôle.

Les vaches parisiennes sont tristes[2] : d'abord il n'y a rien qui dépasse : pratiquement personne n'a cherché à détourner la vache vierge pour partir dans un délire, la quasi totalité des vaches sont simplement peintes. Voire mal peintes. Beurk. Ajoutez à ça que la façon dont elles sont disséminées est un peu à l'arrache : tiens, on a vingt mètres de trottoir, mettons en quatre de suite. Oh, il y a un trottoire en face ! Faisons exactement même chose !

C'est nul, c'est triste.

On m'a un jour présenté les belges comme étant comme des français, mais en moins prise de tête. Je vous jure que quand on voit comment en France on peut faire très sérieusement (entendre tristement) des choses qui demanderaient avant toute chose un grain de folie, ce n'est pas si difficile à croire. À moi le pays du surréalisme !

Notes

[1] Si, si, je vous assure. Le site de la Cow Parade semble l'avoir complètement oublié, allez savoir pourquoi, mais je les ai bien vues, ces vaches.

[2] Qu'on ne se laisse pas abuser par la photo qui illustre ces quelques mots : Si Julie l'a photograpiée, c'est qu'il s'agissait de la vache qui sortait un peu du lot.