Rien à dire

Quatorze juillet : rien.
Journal de chasse de Louis XVI en 1789.

Alors voilà, je n'ai rien à dire. Ou alors du pas intéressant. Mais surtout rien à dire, en vrai. Mais alors, me direz-vous, si je n'ai rien à dire, est-il bien nécessaire que je vienne vous le dire ?

Ben oui.

Parce que là, dans une demi heure, je pars en week-end, et je n'en reviens pas avant une semaine, si je ne dis rien maintenant, vous n'aurez eu aucune nouvelle de moi pendant deux semaines, ce qui est beaucoup. Alors plutôt que de rien vous dire, j'ai préféré vous dire rien, mais en y mettant les forme.

Oui, ça s'appelle du tirage à la ligne.

Mais je n'ai pas honte, je ne suis pas le premier à faire ce genre de chose, d'ailleurs quelques grands s'y sont frotté avec bonheur. J'ai souvenir par exemple de ce bout de texte d'Allais( qui était là dessus payé à la ligne) :

A cette vue, son sang ne fit pas cent tours.
Il n'en fit même pas 90...
Pas plus qu'il n'en fit 50 !
Même pas 25.
Non, mesdames et messieurs, non !
Son sang ne fit pas même vingt tours !
Pas seulement dix !
Il n'en fit pas neuf, il n'en fit pas huit...
Non, son sang ne fit pas cinq tours, non...
Il n'en fit pas quatre, ni trois...
Ce ne sont même pas deux tours qu'il fit,
Croyez le ou non, mesdames et messieurs :
Son sang ne fit qu'un tour !

Si ça c'est pas du grand art, alors !

Et je suis plutôt fan d'Alphonse Allais. Depuis tout petit, je suis incapable de voir passer un camion ou une voiture de location portant la fameuse inscription "Louez moi !" sans partir dans de dithyrambiques compliments sur le véhicule en question. C'est donc avec joie qu'un jour j'ai appris qu'il était arrivé au sieur Allais d'aller visiter un appartement à louer et d'en dire le plus grand bien à la propriétaire qui faisait la visite, pour répondre ensuite à celle-ci qui lui demandait Alors ? Vous le louez ou pas finalement ? un Mais chère madame, je ne fais que ça depuis une demie heure !

Moi j'aime.

Voilà, je ne vous ai rien dit, et j'ai quand même donné de mes nouvelles. Enfin bon, de mes nouvelles.. Disons que j'ai exprimé que j'étais vivant avant de disparaître des écrans radars pendant quelques jours. Est-ce que tout ça va me manquer ? Sans doute.

Mais je m'en fous, je vais retrouver Julie.

Commentaires

1. Le mercredi 23 mars 2005, 21:55 par Nonal

"Je pars en week-end", dit-il.

Pour quinze jours ?

Ces jobs surpayés dans l'informatique, ça amoche la tête, quand même. Un week-end, c'est deux jours, trois avec le lundi de Pâques, quatre au maximum s'il y a un pont. Quinze jours, c'est des grandes vacances, sale veinard !

2. Le mercredi 23 mars 2005, 23:04 par xave

Tu n'as rien compris (il n'a rieeeen compris !) Je ne pars en week-end que jusqu’à mardi, mais si je n'avais rien ecrit aujourd'hui, il se serait écoulé quinze jours entre deux ditos !

3. Le jeudi 24 mars 2005, 20:28 par Flo

Nonal, mais non, en alsace moselle le vendredi saint) est férié aussi. donc tu peux presque prendre une semaine à l'aise en cette periode de paques :)

on a le lendemain de noel aussi de chomé si ca interesse des gens à l'immigration. et un régime SS différent du reste de la france. et les pretres sont fonctionnaires :)

4. Le lundi 28 mars 2005, 21:22 par Benoît

Evidemment, le gel+l'Alsace + JULIE ça fait visiblement des WE de NN jours

(et il ne parle même pas des nuits !)

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