Lot, Tarn et Aveyron. Pas trop le Gers... Mais Michel Vivoux !

De toutes façons, tu peux pas cuisiner à la vapeur : Y'a pas de graisse, y'a rien !
La sagesse populaire, par la voix d'une vieille aveyronaise.

-Je suis Beaune ?
-Plutôt, oui, c'est vrai.

Julie au volant et moi qui copilote subtilement.

Avec un temps de réaction un peu lent (j'étais occupé sur un autre site) je suis de retour parmi moi, ici, chez ma maison-page du ouaib. De retour de nos vacances en Midi-Pyrénées, qu'elles étaient bien, d'ailleurs. Pas forcémment reposantes, mais ça a au moins permis de changer d'atmosphère, de se dépayser, et de passer du temps ensemble.

Puisque le dernier dital, avec les notes de Julie, était somme toute assez exhaustif quant à l'emploi du temps, je vais juste dégager l'un ou l'autre souvenir, ou l'une ou l'autre expérience ou impression générale. Première impression générale numéro une : J'aime quand même bien ce coin là. On m'objectera que ben oui, mais c'est facile, le soleil, tout ça.... Sauf que je ne suis pas si fan du sud à palmiers par exemple : la cote d'azur, je laisse ça aux rombières.

Après, bien sûr, ça dépend des endroits : j'ai découvert que le Lot était très joli, j'ai découvert que le Gers était un peu chiant (des champs, des champs, des champs, des champs, et puis quelques champs, pour faire bonne mesure.) J'ai bien entendu adoré l'Aveyron, mais ça je connaissais, et puis j'ai découvert le Tarn, qui est un coin magnifique : très vert, très vallonné, très joli. J'en reprendrais bien une part.

Nous nous sommes découverts spécialistes du camping : à force de se déplacer (2000 bornes de départementales sur la semaine, quand même,) nous sommes devenus très efficaces : en un quart d'heure, la tente étaient montée, fixée, le matelas gonflé, draps et oreillers installés. Et il fallait moins de dix minutes pour tout dégonfler, tout replier, et ranger la tente dans sa housse !!! Des spécialistes.

L'avantage aussi d'emmener une fille, c'est que par paresse, j'aurais pu dormir par terre dans un maigre sac de couchage, mais là, il n'en était pas question : matelas, drap-housse, couettes et oreillers de plumes : nous avions une chambre tout à fait opérationnelle, quoiqu'un peu basse de plafond. Remarquez, ça ne m'a pas empêché de rentrer avec un mal de dos qui m'arrache des grimaces, mais ça aurait sans douté été pire si j'avais dormi à même les cailloux.

Je retiens aussi une multitude de plus beaux villages de France™ : c'est le panneau qu'on voyait çà l'entrée d'une proportion non négligeable des villages par lesquels nous sommes passés, et c'est vrai qu'ils étaient beaux (et je n'en veux pas choisir un, tous m'ont plu.) Le problème, c'est qu'avec une moyenne de huit lieux visités par jour, ça finit par se mélanger un peu dans nos têtes. Ceci dit, voilà des vacances rentabilisées !

Et puis ce qui restera comme une découverte de ces vacances : Michel Vivoux. Quand nous sommes arrivés au camping en dessous de Puycelsi (là où nous étions seuls,) les propriétaires nous ont indiqués que nous avions de la chance, parce qu'il y avait une animation ce soir là au village : un concert. Nous y sommes allés, histoire de jeter un coup d'œil : Ça se passait dans un café minuscule (quatre tables) et le monsieur sur l'estrade était Michel Vivoux. Et michel Vivoux, c'est bien. Ce gars s'en sort monstrueusement à la guitare[1] et ça lui sert à faire passer des chansons qui sont pour la plupart très bêtes, mais bien fichues, et il raconte n'importe quoi entre deux histoires... C'est aussi un personnage comme on en trouve que du coté du Larzac : un grand moustachu maigre qui reste obstinément en marge, un gars qui a tout lâché pour faire de la zique dans son coin, qui a joué avec Rosina de Peira (Oc, quelqu'un ?) et qui a créé un groupe de reprises de chansons peu connues de Brassens (qui est d'ailleurs remercié à par sur les CDs.) Un gars en vrai, et un doué. Tellement doué qu'évidemment resté à l'écart de tout, alors que je suis persuadé qu'il aurait pu faire une petite carrière avec quelques concessions, mais il n'a pas l'air d'être de ce genre là. En tous cas, je vais être énervé de me dire qu'il est là bas et que du coup, ça ne va pas être facile de le revoir sur scène. Mais si vous êtes dans le coin...

Quoi d'autre avant de partir à la Braderie ? Ma voiture qui est forte : quand l'ordinateur de bord indique autonomie : 1050km, on se dit que quand même ça change des vieilles caisses qui font 300 bornes avec un plein. À propos de voiture toujours, je n'ai pas trop usé mon air conditionné : Ça fait mal à la gorge à Julie, du coup hop : une semaine dans la voiture sans air-co avec trente degrés dehors[2]. Parce qu'il faisait beau : la météo m'avait prévu de la pluie toute la semaine ou presque, en réalité, il n'a plus qu'une nuit, à deux ou trois gouttes près, et le soleil ne s'est pas souvent caché.

Et puis il y avait Julie, et là, ça fait presque une semaine que je ne l'ai plus vue, forcément. Qu'est-ce que c'est long !

La prochaine fois, je vous parlerai d'une résurrection.

Notes

[1] Je l'ai d'autant mieux remarqué qu'il joue exactement dans le même style que moi, sauf que vachement mieux.

[2] Mais ça allait parce que sur les départementales, on peut conduire tout cool avec les fenêtres ouvertes...

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