Métaphore

Il fait froid dehors

Vivement les vacances !

If there is a worse time for something to go wrong, it will happen then.
Loi de Murphy

N'en ayant jamais marre de vous raconter ma vie, ou celle de mes chats, je reviens sur toujours le même sujet afin de vous narrer les derniers développements. Parce qu'il y en a. Oh, c'est tout bête : la bestiole va bien, c'est moi qui suis un peu naze... Tout simplement parce que :

  1. N'en rajoutons pas sur le stress post-opératoire en lui faisant faire de la route (qu'elle supporte trèèèèès mal, même en pleine forme) pour l'emmener dans un appart qui n'a rien à voir avec son territoire habituel : pas question de l'emmener chez moi. Résultat ? Je me tape l'aller-retour Lille-Bruxelles tous les jours.
  2. L'aller-retour tous les jours, ça fatigue. Résultat, je m'écroule très tôt. Oui mais comme je rentre très tard, ça me laisse en gros deux heures de loisirs par jour (cuisine et ménage inclus.)
  3. Vite réveillée de son anesthésie mais encore en trop mauvais état pour aller gambader dans les champs, il lui est interdit de sortir. Oui mais ça ne lui plait pas, et elle le fait savoir.
  4. Les chats, c'est propre. Elle s'est tout de suite souvenu qu'il fallait monter dans le bac pour faire ses besoins. C'est tellement mignon de la voir monter dans le bac, tendre ses petites fesses bien en arrière pour bien viser en dehors du bac. La bonne idée, c'est alors de poser le tout sur du journal... Jusqu'à ce qu'elle ai l'idée de gratter pour essayer de recouvrir et réduise en charpie le journal pour essayer en vain de recouvrir ses petites affaires.
  5. Evidemment, tant qu'à ramasser des déjections à six heures du matin, autant aller jusqu'au bout du plaisir : ça serait trop beau si c'était solide.
  6. Bien sûr, elle est toujours un peu génée par les bandages, et quand quelque chose gène, ben... On essaie de l'enlever. Et quand on est souple comme un chat, on y arrive. Allo, la clinique vétérinaire ? J'ai un chat qui vient de troquer sa panoplie de momie pour une panoplie de monstre de Frankenstein, coûtures apparentes et tout le toutim, qu'est-ce que je fais ? Ah, je la ramène. D'accord.

Bon, ben s'il faut la ramener, allons-y. Je prends rendez-vous pour le soir même, je quitterai le boulot plus tôt pour une fois. Je dois donc être à Lille à 18h... Si je quitte Bruxelles à 16h, j'ai largement le temps. Sauf que...

Sauf que : pour aller de Bruxelles à Lille, il faut passer par Halle. C'est-à-dire qu'il existe une autoroute Lille-Bruxelles sauf un bout : pour passer de l'autoroute au ring[1] et vice-versa, il faut passer à travers d'un patelin, avec des feux et tout qui va bien. Deux voies[2] absolument surchargées tous les jours aux heures de sortie des bureau : sur les 120 kilomètres de la route, c'est habituellement le moment le plus long et le plus pénible. Hier, c'était pire : quelqu'un avait décidé de repeindre la signalisation au sol, et pour ce faire de bloquer... ben deux voies. Merci de vous démerder avec la semi-voie des gens qui normalement tournent à ce carrefour là. Le résultat, c'était vingt kilomètres de bouchons pour essayer d'arriver jusque là. Ben tiens, pile le jour où j'étais pressé.

Du coup, j'évite comme je peux : je passe par Valenciennes. Ça rajoute au niveau kilométrage, mais au moins par là, ça roule. Enfin, ça a l'air en tous cas. Pour essayer de rattraper un peu, je conduis même comme un con : moi qui respecte habituellement les 120km/h, je dépasse allègrement le 160. Peine perdue.

Au bout de quelques kilomètres, il se met à pleuvoir. Oh, pas trois gouttes histoire de dire : une vrai pluie comme quand il pleut : des trombes d'eau. Je ne voyais plus mon capot et je n'avançais qu'en suivant les phares anti-brouillard de la voiture qui me précédait. Très vite, de toutes façons, tout le monde s'est retrouvé à l'arrêt ou presque. Il faut dire que dans ce coin-ci, on passe de deux voies à trois et que si ça bloque déjà souvent sous le soleil, le déluge n'arrange rien. Parce qu'il s'agit vraiment d'un déluge : j'avais l'impression d'être un saumon en train de remonter une rivière.

Résultat des courses : j'ai réussi à être chez le véto avec 45 minutes de retard. Heureusement, je l'avais prévenu par téléphone et il m'avait attendu. La bestiole va bien, elle a un bandage sévèrement diminué et une partie de la cicatrice est restée à l'air libre, ce qui ne doit plus poser de problème maintenant, vu qu'elle cicatrise bien. C'est toujours ça de pris.

En tous cas, ma sœur rentre de vacances ce soir, moi je prends la rotue[3] samedi. Vous n'imaginez pas à quel point je suis content de pouvoir enfin passer le flambeau. Comme je le disais la dernière fois : j'ai l'impression que ça fait un mois que je ne fais rien d'autre que m'occuper de ces chats, j'en ai ma claque. J'adore les bestioles, surtout les matous, mais là, je suis sévèrement over-quota, ma claque, fatigué, marre ! D'habitude, j'ai besoin de vacances pour oublier le boulot, c'est la première fois que j'ai besoin de vacances pour oublier les chats.

La prochaine fois, je vous parlerai sereinement.

Notes

[1] en Belge, ça veut à peu près dire boulevard périphérique.

[2] Pour aller de Bruxelles à Lille. Dans l'autre sens, c'est pire : à un moment donné, l'autoroute est réduite à une voie et il y a un feu, comme ça, d'un coup. Ça fait rire.

[3] sic. Oui j'ai tapé de travers, mais je trouve le mot joli.

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