Pourquoi ça n'arrive qu'à moi ?
Par Maha-ha viiiiie... - Lien permanent
Ce n'est qu'en le sortant au grand jour, après en avoir mangé une bonne partie, que je me suis rendu compte que le fromage était plein de vers...
Gigi.
Il y a belle lurette que je ne vous ai parlé des petits malheurs de ma vie... Vous savez, pas les gros malheurs qui rendent malheureux, mais tous ces petits malheurs qui rendent énervés (au début, après ça rend philosophe.) Ça doit être une prédestination, je suis persuadé que je dois ça à Gigi et à Jean Lefebvre.
Gigi, c'était le mari de ma tante. Quelqu'un non seulement de sympathique, mais aussi très bon vivant et convive joyeux. Point n'était besoin de s'inquièter de l'ambiance d'un repas de famille : s'il y était (et il y était), on savait d'avance qu'il aller dérider l'atmosphère en racontant ses aventures (les siennes propres à lui, il n'était pas le genre à raconter des histoires drôles.) Parce qu'il lui était tout arrivé, c'était un champion des petits emmerdements à répétition. Comme son décès commence à dater, j'ai un peu de mal à me souvenir de toutes ses anecdotes, mais pour vous donner une idée, il a été égal à lui même jusqu'au bout : lors de ses obsèques, qui se sont déroulées au mois de janvier, les fossoyeurs nous ont gentiment dit que désolé, mais la machine à faire les trous est tombée en panne, la terre est gelée, le personnel est en congé, bref : ça ne vous dérange pas si on l'enterre la semaine prochaine plutôt ?
Jean Lefebvre, c'est le sympathique acteur qu'Hollywood nous envie. Lorsque ma grand mère est décédée (c'est une chronique joyeuse aujourd'hui), on a trouvé parmi ses affaires un bouquin écrit par Jean Lefebvre qui m'était dédicacé (si !) Titre de l'ouvrage : Pourquoi ça n'arrive qu'à moi ?
Une bien jolie autobiographie (ah si, je l'ai lu, tant qu'à faire, puisqu'il m'était dédicacé !) où il raconte les mille et un petits malheurs pas grave mais énervants qui lui sont tombés dessus au cours de sa vie.
Ben voilà : moi, c'est pareil. Bien que ça se soit un rien calmé, j'ai quand même derrière moi une jolie collection d'aventures pas palpitantes pour un sous, mais dont l'accumulation finit par amuser. Ça n'aide pas, ceci dit, ma crédibilité : il y a bientôt trois ans que mes collègues me moquent parce que je suis un jour arrivé en retard, arguant d'un problème pour prendre ma voiture, bloquée par une moissoneuse (ou autre engin du même acabit) posée sur un camion arrété dans ma rue. Oui, en plein centre de Bruxelles, oui.
La dernière aventure en date ? Ma douche de ce matin : tour à tour glacée et brûlante pour cause de mauvais fonctionnement du chauffe-eau pour cause de manque de pression d'eau pour cause de détérioration des canalisations de la rue pour cause d'effondrement de la chaussée. À oui, et ça n'aide pas pour se garer non plus.
Et visiblement, les services de la voirie n'ont pas prévu ce genre de chose dans leur emploi du temps. La pose de barrières et d'interdictions de stationner a été assez rapide. Depuis (ça fait une semaine), ils ont disparu.
La prochaine fois, je vous expliquerai pourquoi il ne faut pas aller à la Ferme de Jean.