21 juin + 4
Par lez'Arts - Lien permanent
-Mais monsieur, vous savez qu'il faut changer vos pneus de temps en temps ?
-Ben oui, c'est pour ça que je suis là ...
-Non, je veux dire : avant.
Je viens de faire changer mes pneus. Vous saviez que ça se change, des pneus ? Vous savez à quelle fréquence ? Moi pas. Pour la fréquence, je veux dire : je ne sais pas quel age exactement avaient ces pneus, mais je sais qu'ils n'avaient pas été changés au cours des derniers 120 000 kilomètres. Ça fait beaucoup ? Il parait, mais je n'en sais rien, du moins je n'en savais rien jusqu'à hier ... Je me doutais qu'ils étaient un peux vieux, mais pas au point de me faire regarder comme un martien par les gars de la centrale. Ça a l'air vraiment beaucoup, ces 120 00 km, mais c'est tellement évident pour tout le monde que personne n'a songé à me le dire.
Pouf, pouf.
Ça fait des années que j'écris "et bien" là ou d'autres -la plupart des autres- écrivent "hé bien". J'étais tellement sûr de posséder la vérité que je n'avais jamais pris la peine de vérifier l'exactitude de la chose. Et voilà qu'on attaque mon "et bien" à coups de dictionnaire, argh ! Moi qui aime tant employer les formes correctes (je vous ai déjà parlé de "au temps pour moi" ?) Heureusement, Littré m'a une fois de plus sauvé en pérennisant ma version, même s'il la considère vieillotte. M'en fous, j'ai le droit de parler vieillot, et je resterai le dernier de la planète à ouvrir ma porte avec une clef plutôt qu'avec une clé.
Pouf, pouf.
Je suis allé me balader samedi dernier pour la fête de la musique, et j'ai bien aimé. Il y avait plein de gens partout qui jouaient, des fois pas mal, des fois très bien, des fois ouille ma tête ! Par contre, je me suis concentré sur les sections rythmiques, d'une part parce que je suis bassiste, donc les bassistes m'intéressent. Et puis aussi parce que de jouer avec mon batteur préféré m'a enfin intéressé à ces amis des musiciens que sont nos joueurs de tambours. Et Après avoir écouté beaucoup de tapeurs et en ayant même trouvé un bon, je dois bien avouer que le meilleur batteur du monde, c'est celui avec lequel je joue : un batteur, ça doit être régulier, il y en a. Un batteur, surtout quand on fait du rock, ça doit taper, ça se trouve quand même un peu aussi. Mais mon boumboum à moi, il a quelque chose de beaucoup plus rare : il est étonnant, et vous n'imaginez pas à que point c'est rare. La plupart des batteurs, même ceux qui jouent très bien, jouent toujours un morceau de la même manière, en plaçant peut-être tel ou tel plan sur ce couplet plutôt que sur cet autre, mais avec un rythme de base qui ne va pas beaucoup évoluer. Celui avec qui je joue commence des morceaux et personne ne sait comment il va les finir, il est surprenant, donnez lui plus de cymbales, je tiens mon Keith Moon !
Tiens d'ailleurs, à propos de musique, saviez vous que nous jouons vendredi ? Oui, vous le saviez ... Y serez vous ? Je rappelle l'adresse : http://alwijn.net/ et oui, c'est encore moi qui ai trouvé ce nom zarb. J'aime bien, et si j'ai le temps, je vous raconterai un jour sa signification. Je ne sais pas ce que ça va donner, je ne sais pas si ça sera très pro, mais en tous cas nous avons bien l'intention d'y prendre du plaisir et d'en profiter pour en donner. À ceux du public qui aiment les morceaux de trente minutes, bien entendu. Il y en a, il y a un public pour ça : nous avons par exemple une proposition pour aller jouer à Lyon, ce qui ne veux pas dire que ça va se faire, parce que c'est quand même un peu loin, mais c'est bien la preuve qu'il y a une demande. Alors même que personne ne nous a encore entendu jouer. Rigolo.
Tant que j'en suis à parler musique : est-ce que vous connaissez Jethro Tull ? C'est bien. Ils ont entre autres titres de gloire celui d'avoir sorti le premier album contenant un seul morceau. C'était en 1972, l'album, et donc le morceau, s'appellait Thick as a Brick. J'en suis très fan, c'est un des disques que j'amènerais sur une ile déserte. Il en existe des versions live officielles qui datent de 1978 et durent un petit quart d'heure, dur quand le morceau à l'origine durait 45 minutes. Mais j'ai eu l'occasion d'entendre une version de leur tournée de 1972, donc juste après la sortie de l'album, et c'est du bonheur : ça dure une heure vingt, c'est musicalement très balèze et par moment très crétin, puisque qu'on y a droit entre autres à des explications sur les arrangements musicaux pendant que le morceau continue, on y a droit à un flash de news que n'aurait pas renié le Monty Python de la grande époque, on y a droit à une tente sur scène sous laquelle il se passe des choses, on y a droit à un téléphone qui interrompt un solo, on y a droit à des non-lapins en pagaille... Bref, toutes sortes de joyeusetés qui font passer ces 80 minutes trop rapidement finalement. J'aime. Beaucoup.
Quoi d'autre ? Ah oui, tiens : Bruxelles est pleine de vaches. Partout. Des vaches multicolores, recouvertes d'herbe ou de coquillages, ou de moules-frites ! J'aime bien, ça rend la ville joyeuse ! Si vous êtes curieux, allez donc faire un tour sur http://www.cows.be/. Bruxelles où je viens en plus de découvrir cachée derrière des bâtiments modernes une petite rue qui n'a pas changé depuis le XVème siècle, bonheur. Oui, je sais, ça n'a aucun rapport.
Tiens, association d'idées après avoir parlé de Bruxelles, parlons belges. Oui, pas belge, belges. Les belges, nous le savons maintenant, sont un peuple étrange, différent de nous. Mon étonnement se renouvelle en permanence devant nos disparités. L'étonnement actuel est celui-ci : savez vous qu'il ne connaissent pas el concept de yaourt brassé , autrement dit de yaourt au goût bulgare ? Pour moi qui en suis un grand consommateur depuis ma prime enfance, c'est quand même difficile à avaler !
Et puis, euh ... Ça n'est ni mon rôle, ni mon habitude d'aborder ce genre de sujet, mais franchement, être ressortissant d'un pays où on s'auto-amnistie à tour de bras quand on se torche le cul avec l'argent du contribuable et où on déploie des forces anti-terroristes pour arrêter un moustachu qui tond des pelouses qui ne lui appartiennent pas, ça me fatigue un peu. D'un autre coté, c'est justement ce que cherchait le moustachu en question, donc tout va bien.
Le prochaine fois, je vous parlerai des démêlés informatiques perpétuels de ma mère.