Métaphore

Il fait froid dehors

Faisons comme les romains

Me voilà arrivé à un jour charnière de ces vacances : hier, j'étais à Rome, demain, je suis à Lille. Le passage de l'un à l'autre, c'est un peu aujourd'hui où tout en faisant semblant d'être insouciant dans la piscine, il va falloir que je réunisse et emballe mes bagages et possessions diverses. Et ça sera un peu -beaucoup- demain, quand deux heures de vol vont me permettre de voyager sur plus d'un millier de kilomètres.

Quelle étrange chose qu'un moyen de locomotion qui permet de couvrir d'aussi grandes distances en si peu de temps ... Voilà qui participe, à l'instar d'Internet -le réseau global, à l'idée d'un monde tout petit. Et quoi ? Je suis dans un coin enchanteur de la vallée du Tybre, enchanteur mais reculé, puisqu'il m'est, exemple parmi d'autres, très difficile de téléphoner, et demain par la magie de plusieurs tonnes de métal qui se piquent de s'élever au dessus des nuages, voilà que vont disparaître des centaines et des centaines de kilomètres dans un intervalle de temps que j'ai déjà vu ne pas suffire pour rejoindre Lille en partant de Bruxelles (ou vice le versa ...) Qu'on ne s'étonne pas si dans quelques jours j'ai l'air de n'avoir pas saisi que je ne suis plus en vacances.

Ce qui est comique, c'est que ça aurait pu être évité, puisque mon seul impératif était d'être sur Lille samedi soir et que je viens d'apprendre que finalement les autres risquent fort d'être rentrés à ce moment là, ce qui était bien entendu totalement inenvisageable quand j'ai demandé s'il était vraiment nécessaire que je la dispendieuse acquisition d'un ticket d'avion, mais bon ... Heureusement que j'ai réussi à trouver un vol à prix réduit, parce que si j'avais du débourser les centaines d'euros que coûte normalement le voyage, je l'aurais trouvée encore un peu plus mauvaise.

Sinon, j'étais donc encore à Rome hier. Je crois que je pourrais y être encore un paquet de jours et avoir encore énormément de lieux à visiter, de batîments à voir, de musées auquels payer mon écot. Pourtant, les vacances ne sont pas extensibles à l'infini, il faut faire des choix. Ceux d'hier était de s'aller promener dans les musées du Vatican, afin de voir la chapelle sixtine, puis d'aller voir à quoi ressemble la basilique Saint Pierre. Éventuellement de terminer par aller boire un coup dans un pub. Missions accomplies.

Les musées du Vatican, c'est un peu plein de monde, mais quand même intéressant. Ma foi, il apparaît assez évident que des reproductions sur papier ne rendront jamais justice à l'École d'Athènes ou au plafond de la chapelle sixtine. À propos de chapelle sixtine, c'est vrai que c'est impressionant, mais pour moi, je donnerais volontiers le Jugement Dernier et la Création d'Adam (il Creazione di Adamo, hihihi !) pour ne conserver que la Sibylle de Delphes ... Sibylle de de Delphes que j'ai ratée, étourdi que j'étais par la somme de peintures à admirer. Très bien, voilà une bonne raison pour revenir.

Quant à la Basilique Saint Pierre ... Et bien elle laisse sans voix. Nous étions sept à arriver ensemble place Saint Pierre, sept à mettre plusieurs minutes à articuler d'aussi inoubliables parôles que "Ah ouais ...", "Quand même ...", "Ça a de la gueule ..." et autres phrases chargées de sens et pleines de sensibilité, mais surtout avec des points de suspension.

Et je ne pourrais guère être plus explicite. Disons que pour impressioner le touriste avec une église monumentale, ils s'y entendent. Et contrairement à beaucoup de monuments romains (merci Benito), il n'y a aucune lourdeur : on sent le gigantisme, mais en gardant quand même suffisamment de légèreté pour éviter le pédantisme. En bref, c'est foutrement impressionant !

L'intérieur est de la même veine : l'harmonie y est telle qu'on peine à se rendre compte de l'énormité de la chose. On y pourrait ranger au niveau du sol des dizaines d'autobus, et ce, sans préjuger de la hauteur. Quand on voit que le baldaquin au dessus de l'autel principal, qui a l'air tout petit sur les photos, fait trente mètres de haut ... Et toujours malgré tout tellement bien proportionné qu'on peine à se rendre compte de l'énorrmité de la chose. On y peut pourtant se promener en ayant plusieurs mêtres à faire pour atteindre le touriste le plus proche, et ceci seul suffit à qui connait la concentration de touristes à Rome au mois d'août pour conprendre à quel point c'est gigantesque.

J'y ai vu la Piété de Michel -Ange, pour moi la deuxième chose à voir au Vatican après la Sibylle d'au dessus, mais tout en y étant resté un temps non négligeable, j'y ai raté pas mal de choses. En particulier les grottes où se trouvent les restes de la basilique antique qu' a remplacé Saint Pierre, ainsi que maints tombeaux de papes, puisque tous n'ont pas le prestige du premier d'entre eux ou des quelques uns qui ont droit à une place d'honneur au rez-de-chaussée. Voilà encore une bonne raison pour revenir.

La prochaine fois, je vous parlerai du Druid's Bar..

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