Métaphore

[It's] time for the human race to enter the solar system.
Dan Quayle

Ça y est. Me voilà enfin connecté au Net à toute heure du jour et de la nuit. Ici en Belgique, ça fait longtemps que les ondes hertziennes ont commencé à être désertées, la télé est câblée. Et certains fournisseurs d'accès câblé proposent également un accès Internet. Après un an installé dans mon petit appart, j'ai enfin fait la demande de raccordement.

Ça n'a pas été sans mal, mais j'ai reçu mercredi le modem cable pour pouvoir enfin arrèter de payer mon tribut à Belgacom. J'ai donc inséré une carte résal dans mon PC, j'ai eu un mal fou à la faire reconnaitre mais j'y suis finalement arrivé, j'ai branché le cable et youpi : me voilà connecté !

Ah oui mais connecté c'est bien, mais il faudrait aussi que la connexion fonctionne: tel ou tel utilitaire me confirme que je suis bien sur le réseau, mais pas moyen d'accéder à la moindre ressource à l'extérieur de mon PC. "Fouchtra, me dis je, comment ai je pu oublier la règle d'or de la résolution de problèmes informatiques? Je vais relancer la machine."

Après un nouveau démarrage, j'essaye de naviguer sur le ouèbe: ça marche! Trois minutes. Et puis ça se remet à merder. Aille.

Bon, qu'à cela ne tienne, nous allons traquer le bug. Je me mets fébrilement à modifier les paramètres dans tous les sens, on coche ici, on décoche là, on modifie ce fichier, on tripote un peu la base de registre, et surtout on vire tout ce qui n'apparaît pas nécessaire, évitons les conflits. On relance la machine et...

Ça marche! Trois minutes. Et puis ça remerde. Pire que ça même: l'ordinateur à du mal à se lancer, visiblement, plus de choses étaient nécessaires que je ne le pensais. Oulah oui mais lesquelles? Parce que c'est que j'en ai fait des modifs, moi! Sans compter que ça a l'air d'occasionner beaucoup de nouveaux calculs: voilà que mon ordinateur se mets à bipper toutes les trente secondes. Je connais ce bruit: c'est l'alarme de surchauffe du processeur, voilà que tout ça devient très délicat.

Alors on recommence à modifie la config: on décoche ici, on recoche là, on retrouve la sauvegarde de ce fichier, on essaye de se souvenir de ce qu'on a modifié dans la base de registre, on remets des choses qui finalement étaient peut-être nécessaire, on essaye de résoudre les nouveaux conflits. On relance la machine et...

C'est pire. Voilà que ce machin est encore plus long à booter que ne l'était mon 486. Les fichiers logs se remplissent d'erreurs en tous genres qui se contredisent, tout va de mal en pis. Et surtout: la connexion merde toujours. Et le tout se passe bien sûr sous les bipbips insistants de l'alarme de surchauffe, voilà que je m'énerve.

Et bien tant pis, il y a longtemps que ça ne m'était pas arrivé, mais il est temps de penser à la réinstallation complète, de toutes façons, c'était prévu pour un jour ou l'autre. Je vais retirer toutes les cartes, réinstaller et replacer les cartes ensuite. Et puis je vais retirer l'ancien disque sur lequel était le système, parce que le nouveau mérite de prendre sa place: il est plus gros et il y a plus de place.

Me voilà donc en train d'essayer d'extirper la carcasse du PC du plat de spaghettis dans lequel elle est coincée (la carcasse), pour pouvoir accéder à l'intérieur.

Me voilà donc engoncé dans mon fauteul™, un PC à demi ouvert sur les genoux, un écran en équilibre sur une enceinte pas très stable, en train de jongler, suivant les mouvements les plus faciles entre deux claviers et trois souris (si, je vous expliquerai un jour). Je zieute dans les entrailles de la bête... Et je trouve mon câble senseur de température coincé sous la carte résal fraîchement installée, dans le slot!

Trêve d'étonnement donc, il est normal que celle ci ait eu un comportement erratique. Tout va bien.

Sauf que j'ai commencé ma réinstallation, je suis obligé d'aller jusqu'au bout, zutflutecreute! Voilà pourquoi, mes logiciels divers et en tout genre n'ayant pas encore été réinstallés mercredi soir, je me suis vu contraint d'envoyer mon laconique précédent édito en faisant un telnet sur le port SMTP d'un serveur mail qui l'a envoyé au "robot" que j'ai programmé pour la mise à jour de ce site. C'est tout ce que j'avais sous la main à ce moment.

Voilà qui explique, chers téléspectateurs, la fausse mise à jour d'avant hier. Un prochaine fois, je vous raconterai la naissance d'une nouvelle Internet Addict ou comment certaines personnes meurent d'une mort à la con. Bonsoir.