Métaphore

Il fait froid dehors

Voltaire

Courtes lettres et longues amitiés, tel est ma devise
Voltaire

Oulah.... Il y a longtemps que ça ne m'était plus arrivé: je suis tombé ! Poum, par terre, le malaise. Bon, pas vraiment par terre parce que j'étais assis, mais quand même, boum.

Ça doit encore être la faute à Voltaire, ça, c'est toujours de sa faute, ce genre de choses. Impression un peu étrange en tout cas, en temps très court, ça donne à peu prés ça: "Tiens, ça tourne... bizarre: j'ai l'impression que je vais tomber... Bah, je raconte des colleries, je n'ai aucune raison pour ça, je suis encore dans la force de l'....Boum."

C'est surtout pour le spectateur que c'est comique. J'ai assisté à ça en direct un jour: un copain (que je ne dénoncerais pas) a sans doute trouvé que le récit de ma dernière prise de sang s'accommodait mal avec le Big Mac qu'il était en train d'engouffrer. et poum. enfin... il est resté conscient, mais c'était limite. Il a fallu prendre des mesures, je les ai prises: j'ai fini son Big Mac.

À propos de Voltaire, savez-vous que ce gars n'est pas complètement con ? Il y a de ci de là des petites phrases que vous connaissez qui sont directement tirées de ses œuvres, le fameux Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer est de lui, ainsi que le mieux est l'ennemi du bien. L'idée de comparer l'univers à une grande horloge et Dieu à son horloger, c'est de lui aussi...

Il savait aussi parfois faire des bons mots, un petit exemple pour rire: Les femmes sont comme les girouettes: elles se fixent quand elles se rouillent.

Mais surtout Voltaire était un visionnaire, un grand philosophe que beaucoup aujourd'hui devrait relire, je ne parle pas du sempiternel Candide, mais jetez donc un coup d'œil sur son Traité sur la tolérance, j'en connais beaucoup de nos jours (suivez mon regard, là-bas tout à droite) qui ferait bien de le lire et le relire pour prendre conscience de l'immensité de leur connerie.

Pour terminer sur Voltaire, je voudrais donner un coup de chapeau à un traducteur dont je ne connais malheureusement pas le nom (fouillez sur vos étagères, vous devriez le trouver): En 1932, Aldous Huxley sort un roman décrivant une vision hideusement utopiste de l'avenir, où toute individualité est niée pour le bien de la communauté, entre autres horreurs qui sont malheureusement devenues d'actualité pour certaines. Il est allé chercher le titre de ce roman dans une citation de Shakespeare: "O, wonder! / How many goodly creatures are there here! / How beauteous mankind is! O brave new world, / That has such people in't!" (la tempète, V1). Et ce traducteur, plutôt que de tenter une délicate traduction mot à mot de ce Brave new world, plutôt que d'aller chercher ce même vers dans une traduction française de la pièce (et pourtant, Shakespeare n'a pas été traduit que par des pignoufs, vous pouvez m'en croire), a eut l'idée d'aller chercher ce "Meilleur des mondes" dans le Candide de monsieur Voltaire. Ce qui présente divers avantages :

  1. Traduction d'une référence littéraire par une autre référence litéraire
  2. Respect de l'idée originale
  3. Meilleur titre peut-être que le titre original, parce qu'en dehors de toute considérations scénaristiques ou stylistiques, c'est bien une idée commune qui a présidé à la rédaction de l'ouvrage de Voltaire et à celui d'Huxley. Je rappelle que "tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes" est la phrase qui clôt Candide, après que les protagonistes aient étés Chassés, rompus, exploités, pourchassés, violés, tués, volés, j'en passe et des meilleures, mais c'est bien, car ça participe de la grande course du monde. Quel comique ce Panglos...

Pour en revenir au traducteur, ce gars est grand, brulons lui des cierges. Ceci dit, vous vous rendez compte que Le meilleur des mondes est sorti en 1932 ?!? Je crois qu'Huxley aussi était un visionnaire... C'est effrayant.


Petit à petit, je remplis mon nid bruxellois. Il est encore bien vide, mais ça fait deux mois que je cherche un week-end suffisemment libre pour amener des meubles, et je n'ai pas encore trouvé.

J'était l'autre jour à la recherche d'un cafetière, un bonne vieille cafetière italienne comme je les aime. Alors que je cherchais, j'étais en train de fouiller un vieux carton, fermé depuis plus de quatre ans maintenant (putain, ça file le temps!), bourré de souvenirs d'un ancien amour, et ça ne m'a pas rajeuni.

J'y ai trouvé beaucoup de pincements de cœur, mais pas seulement. Il y avait là un énorme lézard en plastique orange dont j'ai oublié le nom, un sac énorme, plein à craquer de surprises Kinder (dont je reste un gros consommateur), Il y avait des piles de magazines musicaux parlant de plein de groupes aujourd'hui (justement) oubliés, un magnifique cendrier en terre cuite peint en bleu, quelques photos, un répondeur inutilisable en Belgique, mes billets pour les concerts du Floyd en 94, des dictionnaires, une douche...

Mine de rien, ça a un peu rempli ma chaumine: quelques photos au mur, avec les billets de concerts (c'est beau un billet de Pink Floyd), un élément de plus dans ma collec de répondeurs démontés, un cendrier qui est quand même pratique pour ne pas avoir à remplacer la moquette tous les quinze jours, mais pour le lézard, j'hésite.

Ce qui m'ennuie, c'est que je n'ai pas retrouvé ma cafetière...


Étonnement, mes relations avec les utilisateurs dans mon boulot s'améliorent de jour en jour: aujourd'hui, tandis que mon collègue était en train de s'engueuler avec une petite chef à qui tout est dû, j'étais à l'étage en dessous et je me faisais offrir champagne et salade de fruits par un allemand fort sympathique.

Autre point positif : j'ai recommencé sérieusement à me former. Car c'est un des points intéressants du boulot d'informaticien: on se forme en permanence, pas de sclérose possible, ou alors il faut changer de boulot. J'aime ça, en fait j'adore apprendre, mais n'allez pas le répéter à mes anciens profs, ils ne le comprendraient pas.


Et la dernière minute du jour: cette année, nous changeons de batteur, histoire d'être plus rock (nous avons besoin d'un gars qui tape). Et ce batteur n'est autre qu'un gars que je connais depuis des années, puisqu'il s'agit de celui de Moon In June, l'un des (le ?) meilleurs groupes psychedéliques planants de la région lilloise. Alors forcément, tout le monde ne connaît pas, disons que leurs influences, c'est plutôt, les vieux (mais alors vieux) Pink Floyd, Soft Machine, Gong, et toute cette sorte de choses.

Tiens, ça va me permettre de renouer le contact avec eux, surtout avec Martin, leur claviériste, que j'adore et qui est un des (le ?) meilleurs claviéristes que je connais (en plus, il est très con, ce qui ne gate rien). Je sens que je vais affûter ma basse, moi!

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