Métaphore

Je m'aperçois avec force retard que j'ai oublié cette année le rituel du dital d'anniversaire de ce site. Étant donné que ça répond aisément à la question Mais de quoi vais-je parler ?, je m'y mets illico. Quant à l'autre question : Comment vais-je en parler ?, la réponse est facile à trouver aussi, puisque je vais en profiter pour répondre en retard à une chaîne que m'avait lancée Franck à un moment où j'avais autre chose en tête. (et pour fêter ça, on ressort les vieux habits !)

L'idée est donc d'énoncer cinq raisons à l'existence de ce carnet. Allons-y.

La première raison numéro un, c'est de communiquer avec les copains. D'abord les copains d'à la maison, et c'était la première raison d'être du site (j'ai déjà expliqué ça douze fois, mais je vois des nouveaux dans la salle) : raconter à des copains que je ne voyais que le week-end ce que je faisais de mes semaines, histoire de n'avoir pas à répéter pour chaque copain que je voyais. Et par la suite, grâce à la magie d'Internet, me voilà avec des potes dans tous les coins (ce qui ne veut pas dire que j'ai douze mille potes, mais les quelques uns que j'ai sont singulièrement étalés, géographiquement parlant.) et c'est quand même bien pratique pour causer. On notera qu'en plus, il y a un certain pourcentage de ces copains là que j'ai eu grâce à ce site ; C'est cool, je suis ma propre agence de rencontres.

Ensuite, l'idée de journal me plaît bien en ce qu'il est un support de mémoire. J'aime beaucoup de temps en temps me plonger dans mes archives, redécouvrir à quel point j'étais con quand j'étais plus jeune et me souvenir, directement ou par association d'idée, d'anecdotes toujours présentes dans ma mémoire mais qui avaient disparu de l'index. (Mais quand même, qu'est-ce que j'étais con.)

Une autre idée, c'est de m'entraîner à écrire. Je n'ai pas la culture littéraire dont peuvent s'enorgueillir certains de mes camarades ; Pour moi, l'acte d'écriture reste difficile : Je sue, je tire la langue, je remets mon ouvrage cent fois sur le métier, et au final, si j'ai le malheur de relire mon texte, j'éprouve toujours une énorme envie de tout déchirer, je ne suis pas parvenu à la clarté que j'imaginais pouvoir donner au développement de mon idée, je suis une merde. Mais peut-être qu'à force de m'entraîner, je suis un petit peu moins une merde que l'année dernière et encore moins que celle d'avant. Quand je relis ce que j'ai écrit il y a plusieurs années, j'ai parfois la faiblesse de penser qu'effectivement, il y a eu amélioration. Dans deux ou trois siècles, avec un peu de chance, je pourrais prétendre savoir écrire.

Et puis je tiens à la pérennité : ça fait plus de huit ans que j'écris ici, il est hors de question que je fasse ma diva à annoncer à grands renforts de pleurs que j'arrête. Je suis sans doute un peu buté, mais quand je fais un truc depuis des années, j'ai tendance à me dire que j'arrêterai peut-être demain, mais en tous cas pas aujourd'hui.

Découlant directement de l'idée précédente : si je ne le suis pas déjà, je veux devenir le plus vieux blog francophone. Actif depuis 1999, les gens ! Pendant ce temps là, certains s'imaginent en dernier des mohicans alors qu'ils ont commencé trois ans et demi après moi. Amateur !

Allez, hop, on est parti pour une neuvième année !