En 1944, les alliés étaient en gros trois : le Royaume Uni, les États Unis et l'URSS (le rôle de certains copains comme le Canada ou pire encore les républicains espagnols est assez oublié par les livres d'histoire.) À ce moment là, c'était bien suffisant pour gagner la guerre, se partager l'Allemagne et autres réjouissances de vainqueurs. Et puis pendant un de leur petits apéros, Churchill a commencer à pèter les plombs, en tous cas, c'était l'avis de ses petits camarades : voilà que d'un seul coup, il a demandé qu'après la victoire, on considère la France comme un des pays vainqueurs.

N'importe quoi !

La France ? Ce pays qui avait si facilement déclaré forfait devant les armées allemandes ? Qui avait été si prompt à trahir ses propres institutions démocratiques pour instituer un gouvernement qui allait aller au devant des demandes nazies en ce qui concerne les arrestations, les déportations, et toutes ces joyeusetés ? La France qui avait été joyeuse de collaborer avec l'occupant ? La France qui avait dépèché ses gendarmes ici et là pour ramasser plus de juifs qu'on n'en avait demandé ?

Non, mais ça va pas la tête ?

En plus, c'est un pays plein de français, ces cons qui se prennent toujours pour le centre du monde mais qui ont accueilli l'occupant à bras ouverts, ces salopards qui ont si vite compris l'intérêt des lettres anonymes à la Gestapo pour se débarrasser des voisins dont la tête ne leur revient pas... Bon, c'est comme tous les autres vaincus : on en a des bien quand même, qui se sont déplacé en Angleterre pour crèer un gouvernement en exil. Mais bon, ce n'est pas comme pour les polonais dont c'est le gouvernement démocratiquement élu qui s'est déplacé en masse ; Ce Degaulle, là, non seulement il n'a aucune légitimité populaire, mais en plus il énerve tout le monde, et même et surtout Churchill, qui peut difficilement le voir en peinture. Et pourtant, il réclame qu'on le considère comme un vainqueur. Quid ?

Oh ben c'est simple : il n'est pas con. Il imagine déjà qu'il va y avoir certains rapports de force en Europe, les États Unis sont loins et l'URSS énorme, il vaut mieux avoir un gros copain pour faire contrepoids : la France est une bonne candidate, et on peux bidouiller avec les quelques exilés et résistants pour faire croire que les collabos ne sont qu'une minorité.

Et vous savez quoi ? Il a réussi ! Il est quand même fort, Winston...

Nous faire oublier aussi facilement que le français de base sait être petit et mesquin. Les français aiment les perdants : ils peuvent s'identifier à eux. Les français n'aiment pas que le voisin réussisse, un bon voisin est un voisin dans la merde.

Et c'est pour ça qu'encore de nos jours, on trouve des gens avec une belle mentalité de 1943, tout contents d'aller dénoncer.

Ce dernier temps, ça a coûté sa place, son salaire et son toit à un malheureux qui a eu la mauvaise idée d'être proviseur, blogueur et homosexuel. Vous comprenez, ma bonne dame, pédé, pédophile, tout ça c'est bonnet blanc et blanc bonnet ! On ne peut malheureusement plus les lapider, mais qu'au moins ils se cachent en ayant honte !

Bon, je ne vais pas détailler, j'écris ça simplement pour tenir au courant les quelques ceux qui ne le serait pas déjà d'ailleurs. Parcourez donc les articles liés par le capitaine, c'est édifiant. Démarrez par ici pour comprendre clairement.

Moi, je retourne déprimer.